Aurélien Dunand Pallaz remporte la Diagonale des Fous
C’est un véritable exploit qu’a accompli Aurélien Dunand Pallaz, du team Scarpa, dans la fournaise du 31e Grand Raid de la Réunion, en s’imposant après avoir mené de bout en bout. Moins de 4 mois après avoir remporté la Hardrock 100 aux États-Unis, il s’impose devant Germain Grangier, 3ème de l’UTMB, et le Suisse Jean-Philippe Tschumi, 2ème l’an dernier. (Photo Justin Galant / Scarpa)
Les 5 fantastiques surgissant de la nuit
Ils étaient 5 sur le papier à avoir la faveur des pronostics : Aurélien Dunand Pallaz, Germain Grangier, Jean-Philippe Tschumi, Lambert Santelli et le « revenant » François D’Haene. Même si pour le coureur emblématique du team Salomon, 4 fois vainqueur de la Diag’, les probabilités de victoire cette année étaient très minces. En effet, après un an d’absence pour blessure, il venait tout juste de reprendre la compétition.
C’est ce quinté de champions qui a émergé au petit matin à Cilaos, au km 72. Aurélien Dunand Pallaz une petite dizaine de minutes devant, les 4 autres bien alignés derrière, prêts à se lancer dans la grande bataille. Car c’est à Cilaos que démarre la seconde course, la vraie, celle qui fait des dégâts.
Diagonale des Fous : dans l’enfer de la fournaise
C’est d’abord la chaleur qu’il a fallu apprivoiser. Ou subir. Dès le matin, les corps se sont retrouvés en surchauffe, annonçant une bataille terrible dans la journée. Entre concurrents, mais aussi contre soi-même ! 40° à l’ombre, épuisant pour les organismes. A ce petit jeu, Aurélien Dunand Pallaz a géré de main de maître. Il a su ralentir pour s’économiser vers le 110e kilomètre, laissant Jean-Philippe Tschumi revenir à 2 minutes, avant de remettre les gaz dans la dernière section de course. Il s’impose à Saint-Denis en 23h 21mn 23s, lui qui rêvait de cette course depuis 5 ans !
Derrière, il n’y avait que des masques de souffrance. On retiendra les images d’un François D’Haene à bout de force, boîtant dans une descente, puis s’étalant, bras en croix dans une rivière pour trouver un peu de fraîcheur et de répit. Il est allé au bout de lui-même. Et au-delà. Impressionnant aussi Germain Grangier, qui a su produire une fin de course remarquable pour revenir sur le Suisse et s’offrir une belle 2ème place, en 24h et 54s. Il devance un Jean-Philippe Tschumi exténué, qui termine 1h7mn après le vainqueur.
