Plogging : une médaille de bronze pour la France aux championnats du monde !
La Française Mathilde Peresson a remporté les 28 et 29 septembre dernier la médaille de bronze aux championnats du monde de plogging. Cette pratique, de plus en plus en vogue, consiste à allier course à pied et ramassage des déchets laissés dans la nature.
Le plogging est un terme suédois formé de la contraction de plocka upp (« ramasser ») et de jogging. Cette pratique vertueuse consistant donc à conjuguer la course à pied avec le ramassage des déchets existe depuis plusieurs années et est, hélas, de plus en plus à la mode. En France, ce sport écolo est porté principalement par l’association Ploggathon, qui qui transforme les déchets abandonnés dans la nature en fruits accessibles à tous grâce à des évènements de plogging.
Depuis quelques années, les adeptes de cette pratique issus de toute la planète se réunissent le temps d’un championnat du monde dont la quatrième édition avait lieu à Bergame en Italie les 28 et 29 septembre dernier. Elle a rassemblé 80 athlètes issus de 13 pays du monde entier. La France comptait trois représentants : Mathilde Peresson, Hugo Vincent et Clément Chapel qui détient le record du monde de la discipline pour avoir couru pendant plus de 30 heures consécutives en novembre 2022 en ramassant 180kg.
Plogging : une Française sur le podium !
Deux épreuves étaient au programme de ces quatrième championnats du monde de plogging. Une course de 6h en montagne le samedi dans la vallée touristique de Gandino et une course urbaine d’1h30 le dimanche dans la ville de Bergame. C’est sur cette dernière épreuve que Mathilde Peresson s’est distingué en terminant à la troisième place. Cette sportive de 32 ans s’est engagé depuis deux ans dans l’association Ploggathlon.
De son côté, Clément Chapel a terminé à la quatrième place de l’épreuve trail. Il remporte néanmoins le prix du mérite pour s’être rendu sur place avec un impact carbone dérisoire puisqu’il a fait le voyage à trois-quart à vélo, roulant sur près de 600km avant de terminer avec le train.
1300 kg de déchets collectés !
Le classement des athlètes est déterminé en fonction du nombre de kilomètres parcourus, du dénivelé effectué (pour la course en montagne), de la quantité (poids) et du type de déchets collectés dans le temps imparti. Les déchets les plus polluants pour l’environnement comme l’aluminium, les batteries et les appareils électroniques rapportent plus de points que le carton ou le plastique par exemple. L’orientation et la gestion du temps sont aussi des paramètres importants de la course puisque des passages par des checkpoints sont obligatoires et qu’une sortie du territoire défini est éliminatoire pour les coureurs.
Outre l’aspect compétitif, l’événement est avant tout un rassemblement de sportifs engagés dont la priorité est de porter un message à leurs concitoyens sur la responsabilité des déchets. La compétition a permis de récupérer 1300 kg de déchets abandonnés dont 66% ont pu être recyclés par l’organisation.
Crédit photo de UNE : Stefano Jeantet