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Dorian Louvet va enchaîner les marathons de Boston et de Londres dans la même semaine !

Par Simon CHRETIEN , le 15 avril 2025 , mis à jour le 15 avril 2025 - 4 minutes de lecture

Le marathonien et créateur de contenus Dorian Louvet s’élancera la semaine prochaine à l’assaut de sa deuxième et de sa troisième étape de son projet Miles Of Discovery, dont le but est de courir les sept marathons Majors de la planète la même année. Après avoir réussi avec brio le marathon de Tokyo début mars, le Caennais de 35 ans s’apprête à réaliser un défi d’ampleur : enchaîner les marathons de Boston et de Londres en seulement 6 jours !

Révélé par l’émission Koh-Lanta, Dorian Louvet surfe sur une vague de popularité immense. Coach et créateur de contenus running, le Caennais de 35 ans est surtout et avant tout un passionné de la course à pied, capable de performer autant sur route qu’en trail. Cette année, il s’est lancé le défi d’une vie : Miles Of Discovery. Objectif : courir les 7 Marathons Majors de la planète d’une seule traite.

Dorian Louvet, comment est né ce projet d’enchaîner les 7 Marathons Majors d’un seul coup ?

Dorian Louvet : En fait, je suis un peu novice sur le marathon. J’ai découvert cette distance il y a seulement 4 ans. Pour le moment, j’ai toujours couru en Europe (deux fois Paris et une fois Rotterdam, ndlr). Quand tu es amoureux des marathons et des voyages, forcément tu penses à faire les Majors. Ils me font tous rêver. En général, on en fait un par an, mais je ne suis pas quelqu’un de très patient. Je me suis dit que cela serait quelque chose d’incroyable de tous les faire dans la même année. Au-delà de la médaille de finisher, il y a le défi physique. Et puis j’avais la volonté de raconter des histoires à travers ces kilomètres. Ce n’est pas que l’histoire de quelqu’un qui court ! Il y aura de belles histoires à raconter, d’autant que je serai le premier à faire les 7 majors dans la même année puisque Sydney vient de s’ajouter, ce qui n’était pas prévu quand j’ai imaginé le projet.

Le but c’est aussi de pouvoir suivre ton année à travers les réseaux sociaux ?

Avec RMC qui est partenaire de ce projet, nous allons réaliser un documentaire de 52 minutes à la fin de l’année et il y aura un podcast RMC après chaque course ainsi que des capsules sur les réseaux sociaux. Les plus grands marathons vont en fait servir de décors, mais le but c’est de raconter une histoire, de suivre mes galères, mes moments forts, ma récup et la rencontre avec les différentes cultures. Le but c’est de pouvoir inspirer, faire en sorte que les gens aient envie de chausser leur basket après m’avoir suivi, leur montrer que faire un marathon, c’est possible. Évidemment, l’idée n’est pas d’inciter les gens à faire comme moi, les enchaîner tous en une année, d’ailleurs c’est quasiment impossible pour la plupart des coureurs. Mais en les amenant sur ces courses, j’espère transmettre des émotions. Ce n’est pas seulement un mec qui court !

Tu as commencé ton défi en mars dernier avec le Marathon de Tokyo que tu as bouclé en 2h18’56, comment cela s’est-il passé ?

Ça a été un moment incroyable. Toutes les planètes étaient alignées. J’ai couru en 2h18’56 et j’ai donc battu mon record personnel. Le jour de la course, j’ai eu de superbes sensations, j’ai respecté mes temps de passage. Bref, j’avais les jambes et quand t’es fort, rien ne peut t’arriver. Pourtant, le décalage horaire m’a vraiment fait mal, je ne m’attendais pas à ce que j’en souffre autant. Et en plus j’ai couru pratiquement seul toute la course car je n’ai pas réussi à prendre le train d’un groupe !

Tu vas désormais enchaîner les marathons de Boston (ce lundi 21 avril) et Londres (27 avril). C’est de la folie ?

Non ce n’est pas de la folie car je suis tellement content de pouvoir courir ces deux courses. C’est une chance ! Mais clairement, au niveau physique, je ne le conseille à personne. Aujourd’hui, on minimise beaucoup l’impact d’un marathon car on voit beaucoup de gens en terminer mais ça reste un effort qui est loin d’être anodin. Courir un marathon six semaines après avoir été à bloc, c’est de la connerie, alors en courir deux…. Oui en fait c’est de la folie (rire).

D’autant plus que tu ne t’y présentes pas dans la meilleure des formes !

En effet, après Tokyo, j’ai vraiment souffert du décalage horaire et je suis rentré complètement cuit. Derrière je suis tombé malade et je me suis fait mal. Je n’arrivais plus à mettre un pied devant l’autre. J’étais vraiment usé et j’ai dû couper complètement pendant cinq jours la semaine dernière. Depuis j’ai retrouvé quelques sensations, mais je ne me sens pas encore prêt physiquement. Ce qui est sûr, c’est qu’on ne peut pas être à son pic de forme sept fois dans l’année, donc il faut accepter que la forme soit moins là. C’est un enchaînement qui m’excite autant qu’il me fait peur !

RETROUVEZ L’INTERVIEW COMPLÈTE DE DORIAN LOUVET DANS LE NUMÉRO 476 DE JOGGING INTERNATIONAL

Avec quels objectifs t’y présentes-tu ?

J’ai toujours été un peu compétitif et mon but ne sera pas de simplement de les terminer. J’ai envie d’honorer chaque épreuve. Et même si l’idée de les faire en footing pour profiter du parcours me plairait, j’ai quand même envie de les terminer dans un chrono moyen le meilleur possible. Donc chaque marathon sera couru en essayant d’aller le plus vite possible. Je souhaite établir un chrono moyen de 2h35 sur les sept Majors. Après, est-ce que quand on fait moins de 2h20, on est capable de faire 2h35 en « footing » ? Suis-je capable d’enchaîner deux marathons en 6 jours en les courant en 2h35 ? Franchement, j’en ai aucune idée. J’y vais avec plein d’interrogations !

En tout cas, pas question d’abandonner ?

Je ne sais même pas pourquoi tu me poses la question (rire). Ce n’est pas dans les possibilités. Soit ça passe, soit je vais beaucoup souffrir. Et au pire, je les termine en rampant, mais en effet, pas question d’abandonner !

PHOTOS : Dranse Prod