Course à pied : top 10 des astuces pour rester motivé l’hiver
Les mois froids de l’année sont ceux où la motivation des coureurs à pied est la plus violemment testée. Malin, plutôt que de chercher à combattre les éléments, de profiter de l’hiver pour organiser sa pratique du running autrement. Et, ainsi, éviter les coups de pompe et autres coups de blues… Voici notre top 10 des astuces pour rester motivé l’hiver.
- Faire preuve de qualités d’adaptation
Mille et un tracas peuvent contrarier la pratique du running durant la période hivernale. Qu’il s’agisse de conditions météo médiocres (à exécrables), de petits soucis saisonniers de type rhume ou angine et plus encore de ces événements familiaux ou professionnels, amicaux ou simplement sociaux qui rythment les fins de journée, à l’heure où l’entraînement est généralement effectué.
Mieux vaut, plutôt que de pester, s’adapter aux circonstances. Quitte, lorsque cela s’avère nécessaire, à revoir ses ambitions et aspirations à la baisse. Courir 30 minutes, c’est mieux que rien. Trottiner avec un copain qui veut se remettre en forme, c’est mieux que rien. L’hiver est la période des négociations que l’on fait avec le monde et avec soi-même. Accepter la contradiction d’un agenda qui se charge et empêche de courir comme on le souhaiterait n’est finalement que broutille. Il faut savoir s’adapter et considérer que cette période de fin d’année est un bon moment pour jouer sur la frustration de ne pas courir (assez) et retrouver une vraie motivation (peut-être émoussée par des mois d’entraînement).
- Visiter d’autres territoires
C’est généralement un sujet qui fâche les coureurs les plus acharnés. L’une des manières les plus efficaces de demeurer un coureur motivé est d’organiser l’entraînement, particulièrement en hiver, autour de plusieurs disciplines. Le running peut certes demeurer la colonne vertébrale. Mais d’autres activités nourrissent efficacement un programme hebdomadaire laissant une certaine place au croisé. La prime à l’élément liquide. La natation n’est certes pas toujours simple à pratiquer (car il faut accepter de visiter des bassins municipaux souvent encombrés). C’est pourtant (avec le vélo) le complément idéal au running.
- Passer entre les mains d’un kiné
Difficile de conserver une motivation intacte lorsque le corps couine ou, pour le moins, exprime un certain inconfort à l’effort et des douleurs rampantes au repos. Votre corps a des choses à vous dire. L’écouter est la moindre des choses. Consulter un kiné du sport permet de faire un tour objectif du propriétaire. Muscles et tendons sont sollicités en courant. Probable qu’ils aient besoin d’attentions et peut-être d’un programme de renforcement permettant de soulager les régions les plus fragiles. Un kiné peut indiquer la voie à suivre. Et s’il suggère un repos complet de deux à trois semaines, il faut savoir l’écouter.
- Privilégier la force du collectif
Courir pluriel, c’est s’assurer que le coup de flemme de dernière minute ne viendra pas chambouler le programme du jour : sauf urgence ou pépin majeur, on ne pose pas un lapin à ses copains de sorties. Il est certes préférable d’évoluer avec des coureurs de son niveau mais l’essentiel tient surtout dans l’énergie qui se dégage du groupe. Au fil des kilomètres, celui-ci peut exploser afin de laisser chacun de ses membres évoluer comme bon lui semble. Attention, il est capital de ne pas laisser un coureur isolé à l’arrière et de savoir attendre que les derniers aient bouclé le parcours prévu avant de se disperser.
- S’autoriser des parenthèses…
Jamais les petits cadeaux que l’on se fait après une séance de running ne sont plus nécessaires et précieux que durant l’hiver. A eux seuls, ils méritent que l’on se fasse violence les jours de météo médiocre et de grande flemme. Un chocolat chaud ou une bière dans son bistrot préféré (en fonction de l’heure de la séance), un moment simple mais convivial avec ses amis ou en famille : il ne faut jamais culpabiliser de céder à ces plaisirs qui n’ont rien d’antinomique avec la vie de coureur amateur.
- … Sans renier une certaine méthode !
Le désir d’hibernation guette et pousse, trop souvent, à annuler des séances d’entraînement à la dernière minute. Pour le contrer et s’assurer que le programme hebdomadaire – sauf grosse fatigue ou infection respiratoire bénigne de type rhume ou angine –, il est important de fixer un calendrier plus précis, voire rigide, qu’à l’ordinaire. Prendre le temps, avant d’entamer chaque semaine (le dimanche, au calme), de dérouler l’agenda de votre semaine et de positionner vos différentes séances. Tenir compte de votre emploi du temps professionnel mais aussi des événements familiaux ou amicaux afin de ne pas surcharger certaines journées. Votre hiver running doit être harmonieux, sans stress ni sensation de courir après le temps. Une routine bien établie permet d’y parvenir.
- Organiser l’avenir
Afin d’éviter la dispersion, ces semaines qui filent sans trop savoir de quoi elles ont été nourries en termes d’entraînement de qualité, il faut savoir se fixer des objectifs. Peu ambitieux, peut-être. Mais des objectifs tout de même ! Ceux-ci peuvent certes évoluer au fil de l’hiver. Logique après la coupure semestrielle, qui coïncide souvent avec les fêtes de fin d’année, de reprendre avec modestie. Tant au niveau du kilométrage hebdomadaire – qui se doit de repartir sur des bases moins importantes qu’avant la coupure – que de l’intensité des efforts.
- S’inscrire à une compétition
Rien, d’une certaine manière, n’est plus motivant que de s’installer devant le calendrier des courses de Jogging International un soir d’hiver et de compiler le calendrier de l’année à venir. Le choix est immense. Quasi illimité. La méthode peut se décliner ainsi : 1) s’autoriser une période d’étude du calendrier des courses 2) valider une liste de compétitions (pas plus de trois par semestre) 3) vérifier que les obligations familiales, professionnelles sont compatibles avec les courses retenues 4) réserver le ou les dossards.
- Courir autrement
Éviter d’être l’otage de la montre GPS en décembre et en janvier. Courir aux sensations est souvent un meilleur moyen de progresser qu’en s’imposant des allures dictées par l’accessoire fixé au poignet. Si l’on a réservé un dossard pour le mois de mars, valider un plan d’entraînement en cohérence avec son niveau. Et le suivre en sachant que l’entraînement hivernal est parfois perturbé par des imprévus.
- Contempler le chemin parcouru…
Il fait nuit et il fait froid et vous voilà sagement affalé, limite toutou, devant un feu de cheminée ou simplement assis dans votre voiture en rentrant du travail. Votre esprit vagabonde. Il vous entraîne quelques semaines ou quelques mois en arrière. Vous pensez à vous en train de courir et cela vous fait du bien. Forcément, il y a des souvenirs moins bons que d’autres. Des séances où vous avez coincé, des courses où vous n’avez pas tout à fait atteint vos objectifs. Mais finalement en dressant – presque à votre insu – le bilan du chemin parcouru lors de l’année 2023, vous êtes plutôt fier de vous. Et vous avez raison de l’être !