Stéphanie Gicquel améliore le record de France de 24h sur piste
En remportant au scratch le Desert Solstice 24 Hours à Phoenix en Arizona (USA) le 15 décembre dernier, Stéphanie Gicquel a également battu le record de France féminin de 24h sur piste. La coureuse d’ultra fond a parcouru 249.3km en réalisant 623 tours de pistes sous une chaleur étouffante. A 42 ans, Stéphanie Gicquel détient désormais les records de France féminin sur piste et sur route de 24h !
Reconnue pour ses explorations dans les milieux extrêmes (elle a notamment parcouru 2045 km à travers l’Antarctique en 74 jours – record du monde – il y a 10 ans), Stéphanie Gicquel est également une sportive de haut niveau et de grand talent. « Je me suis lancée dans la compétition en 2018-2019 seulement. A la base, je m’entraînais sur des longues distances dans l’unique but de me préparer à mes expéditions. A force de rencontrer des gens issus du milieu sportif et notamment de l’ultra endurance, je me suis dit que ça pourrait être génial de découvrir l’univers de la compétition. J’étais toujours été curieuse et eu l’envie d’apprendre un maximum de chose« .
En quelques années, Stéphanie Gicquel s’impose comme LA grande spécialiste française de l’ultra distance. Vice-championne du monde avec l’équipe de France et vice-championne d’Europe de 100km, elle détient aussi depuis 2022 le record de France féminin de 24 sur route en ayant parcouru 253.6km.
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Desert Solstice 24 Hours : des conditions compliquées
A Phoenix, le 15 décembre dernier, Stéphanie Gicquel s’est imposée au classement général devant quelques-uns des meilleurs athlètes mondiaux de la discipline. En réalisant 623 le tour de piste en 24h, la circadienne a ainsi parcouru 249.3km ce lui permet de conquérir le record de France féminin de 24h sur piste. « A Phoenix, mon état d’esprit était avant tout de découvrir car c’était mon premier 24h sur piste. La Desert Solstice 24 Hours est une grosse course de 24h, l’une de celle que tout ultra-fondeur doit avoir faîte, c’est un peu comme l’UTMB pour les trailers. D’autant qu’on peut y participer uniquement sur invitation« , raconte-t-elle.
Si, comme elle le rappelle, « chaque course de 24h est différente avec une part importante d’incertitude« , à Phoenix, la principale difficulté résidait dans la gestion des aléas climatique météo. « L’épreuve se déroulait en plein désert, nous devions donc faire face à une amplitude thermique très importante. Le jour, il faisait très chaud, et d’un coup, en même pas une heure, on perdait énormément de degrés. La nuit il faisait 4 degrés ! On a donc beaucoup plus froid et le corps doit dépenser plus d’énergie« , explique-t-elle.
Stéphanie Gicquel : objectif record du monde !
Ce nouveau record de France associée à cette victoire n’est qu’une étape dans la suite des évènement pour elle. Stéphanie Gicquel l’affirme sans problème : « chaque année, je suis de plus en plus professionnelle. J’ai plus d’expérience, je vis plus de course, je fais plus d’erreurs et donc je progresse« . L’athlète ne laisse aucune chance au hasard et tente de trouver une solution aux nombreux aléas propre à l’ultra-endurance. « A Phoenix, j’ai pris conscience de la difficulté de gérer la période entre 14h et 24h de course. L’objectif est donc de pouvoir s’adapter en permanence. Cela nécessite d’être agile, notamment en deuxième partie de course et de savoir trouver les solutions face aux problèmes« .
Outre ses entraînements basés sur les sorties longue et le travail de renforcement, Stéphanie Gicquel accorde une grande importance aux détails. Pour Phoenix, elle s’est notamment rapproché de l’entraîneur des sprinteurs de son club, le Stade Français. « Je suis convaincu qu’il faut toujours aller voir plus loin et notamment ce qui se fait à l’extérieur. Ce qui m’intéresse quand je fais une course, ce n’est pas la place ou le chrono mais c’est de savoir ce que j’ai appris ».
Son objectif est désormais clair : battre le record du monde féminin de 24h, aujourd’hui détenu depuis peu par la Japonaise Miho Nakata, porté à 270.3 km. « Je sens que je l’ai dans les jambes. Ce que je veux désormais, c’est améliorer mes connaissances sur tous les autres paramètres qui entourent la performance, ce qui me permettra d’exploiter au mieux le potentiel que j’ai dans mes jambes. »
Photo de UNE : @GSanz