Marathon pour Tous : une grande fête populaire !
Pari réussi pour les organisateurs des Jeux Olympiques de Paris. Le premier marathon pour Tous, ouvert au grand public durant les JO de Paris 2024 a été un grand succès. Attirant un public nombreux sur tout le parcours et offrant des émotions indicibles aux participants, l’expérience restera longtemps gravée dans les mémoires.
Il est 21h ce samedi 10 août quand les premiers des 20 000 concurrents du Marathon pour tous s’élancent depuis le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris. Jusqu’à 22h20, tous les heureux élus du tirage au sort partiront pour vivre une expérience hors du commun, avant de laisser la place au 20 000 coureurs du 10km.
De la joie, de la tension et un peu de peur pour tous ces passionnés de la course à pied peuvent se lire sur les visages tant le moment est inédit. Pour la première fois dans l’histoire des Jeux, des amateurs de la course à pied participent, à leur manière, à la grande fête de la quinzaine olympique, sur le même parcours qu’aura foulé quelques heures plus tôt l’Ethiopien Tola, médaillé d’or chez les hommes du marathon.
« J’ai vraiment le sentiment d’être un privilégié » s’enthousiasme Joseph, un coureur averti, habitant la banlieue parisienne. Des étoiles pleins les yeux, ils racontent avoir candidaté à cette expérience incroyable dès l’annonce de ce marathon pour Tous, il y a quatre ans. « Je n’y croyais pas trop, quand il y a des jeux concours, je ne gagne jamais, mais là, ça l’a fait. Et je ne regrette vraiment pas d’avoir tenté. ». Comme lui, ils étaient 400 000 à avoir jouer aux nombreux challenges lancés par l’organisation pour espérer être sélectionné. A ses côtés, deux amis brésiliennes, en short et t-shirt vert et jaune. Juste derrière, un homme la soixantaine passée, les yeux humides au moment où le top départ est donné. L’ambiance dans le sas mêle des sentiments d’excitation et d’appréhension.
Des encouragements partout !
Dès les premières mètres de course, impossible de ne pas profiter de l’instant présent. Sur plusieurs rangées, des hordes de supporters nous crient aux oreilles alors que les plus belles avenues de Paris nous sont entièrement dédiées à nous coureurs.
L’ambiance est incroyable, certains osant même comparer sans se tromper avec l’ambiance digne du Marathon de New York. On ne sait comment profiter davantage : se laisser happer par les encouragements du public en feu ou par les monuments de la Ville de Paris, au soleil couchant, défilant sous nos yeux. L’Opéra, instant magique, la place des Vosges, puis la rue de Rivoli, le Louvre et sa pyramide : les premiers kilomètres sont enivrants, grisants.
Puis vient la sortie de Paris, par la porte de Saint Cloud : Boulogne, Sèvre. On arrive alors au km 16 et la première difficulté s’annonce. Ça monte pendant de longs kilomètres, il est 22h30 passé mais le public est encore là, massé le long de la route. Très vite, le km 21 signifiant la moitié du parcours, est atteint. Il est temps de filer vers Versailles, où son château tout en lumière se laisse découvrir. Demi-tour toute, il est temps de rentrer. L’avenue de Paris, à Versailles, n’a jamais aussi bien porté son nom. Ici, le public est encore nombreux. Ça chante, ça crie, ça danse… une session DJ met l’ambiance. Petits et grands, vieux et jeunes font la fête tout en soutenant à vive voix les courageux coureurs.
La côte du Pavé des Garde : un monstre effrayant
Quant à nous on file à vive allure vers la portion qui effraie tout le monde : la côte du Pavé des Gardes. 700 mètres, à 9% de moyenne. Un tunnel composé de cercle coloré nous ouvre la voie. Beaucoup de coureurs deviennent alors marcheurs. C’est dur, les mains sur les genoux, ça grimpe à petite foulée. Puis vient la délivrance, ou presque… une longue descente de trois kilomètres, avec des pentes allant jusqu’à 15% succède à cette ascension infernale. Les quadri en prenne un coup. Mais il ne reste plus que 10km. Le vrai marathon commence ici.
De retour à Paris, il est plus de 0h00, et la foule au bord des rues est encore là. Au début de la course, ils encourageaient de vaillants soldats, désormais ils saluent le courage d’épaves. Les coureurs grimacent, certains pleurent, d’autres jettent l’éponge. Mais la plupart continue pour relever ce défi extraodinaire. La Tour Eiffel se dévoile, c’est encore long mais le plus dur est fait. Il est 1h, quand le tapis bleu, et le stade à ciel ouvert, de l’Esplanade des Invalides se montrent aux coureurs du marathon, rejoints quelques mètres en amont par les runners du 10k. Plus que 400 mètres et nous seront finishers du marathon pour Tous.
C’est terminé. L’émotion peut se lire sur chaque visage. Les faciès sont marqués, mais tous sont heureux. L’expérience fut inédite, unique. Pour tous ces coureurs, venus de toute la France et du monde entier, plus jamais une telle occasion ne se représentera. Nous sommes des privilégiés. Médailles autour de coup, il est temps de profiter pleinement, en conscience, et de récupérer de ce marathon difficile mais tellement jouissif !
