Camille Lambrecq : la Diagonale des Fous dans un coin de la tête
Camille Lambrecq est photo-journaliste et bloggeur. Avec sa compagne, il a créé le blog « Un duvet pour deux », dans lequel ils racontent leurs aventures aux quatre coins du monde. Globe-trotter et également trailer, il s’est juré de participer un jour à la célèbre Diagonale des Fous. Rencontre avec ce papa, passionné de voyages et de découverte.
Camille Lambrecq a toujours baigné dans un univers sportif. Fils d’une maman professeur d’EPS, ses parents l’ont très vite initié à la vie outdoor et aux défis un peu fous dont ils sont eux-même passionnés. « Pour donner une idée, ils viennent de faire Calais-Bordeaux à vélo, ils sont même allés précédemment au Cap Nord à vélo… Deux mois sur les routes à dormir sous une tente, ça ne leur fait pas peur », raconte le créateur de contenus. « Et, je suis le neveu de Patrick Renard qui a gagné, entre autres, la première édition des Templiers en 1995 (et celle de 1997 aussi d’ailleurs). On peut donc dire que dans ma famille, l’adage « les chiens ne font pas des chats » se confirme ».
Une nuit à deux en Alaska
Photo-journaliste de base, sa rencontre avec Amanda a été un tournant de sa carrière. Ensemble, ils ont créé le blog « Un duvet pour deux », en 2014. « Nous partions pour une expédition d’un mois en Alaska sur les traces du fameux bus d’« Into the wild » et Amanda nous a trouvé un duvet qui permettait de dormir à deux dedans en se jumelant. Et, voilà ! C’est parti comme ça… Elle partageait nos photos sur insta et notre univers a plu, d’abord aux followers puis aux offices du Tourisme et aux marques ». Aujourd’hui, Amanda s’occupe de la partie rédactionnelle et réseaux sociaux, quand lui est chargé de la production de contenus photos et vidéos. « Mais, dans notre cas, il s’agit d’un vrai projet professionnel, nous travaillons à la création de contenus, avec ou sans nous dessus d’ailleurs ».
Camille Lambrecq : une vie nomade avec deux enfants
Désormais papa de jumeaux, cette nouvelle vie de parent a rajouté une touche d’originalité à leur travail « parce que continuer à voyager avec des enfants tout petits n’est pas toujours simple ». Et, clairement, ça peut faire peur aux jeunes parents. « Nous sommes en mode van depuis quelques semaines et l’idée est aussi de partager avec notre communauté un maximum d’infos, de retours d’expériences, que ce soit en parlant du positif, mais aussi du négatif. Si cette vie un peu nomade se passe plutôt bien, c’est aussi, je pense, grâce à la rigueur que le sport en mode ultra ou nos expéditions dans des destinations extrêmes comme le Groenland ou l’Alaska nous imposent. Partir là-bas en autonomie nécessite d’être très organisé, partir avec deux enfants en bas âge également ».
Amoureux des montagnes
« Un peu fâché avec les courses sur route », Camille Lambrecq compte à son palmarès le semi-marathon de Bordeaux, tout comme Amanda d’ailleurs, mais sans grande conviction. « Nous préférons tous les deux les trails. Je reste passionné d’ultras et je tournais à cinq entraînements par semaine avant l’arrivée des enfants. Cette année, j’ai mis ça entre parenthèse parce que les enfants sont petits et que je suis comme tout le monde, à un moment, il faut faire des choix ». Au départ de la CCC de l’UTMB en 2021, il a aussi participé au Grand Raid des Pyrénées entre autres ultras connus.
« Je suis aussi très montagne avec le Mont-Blanc en version « one shot » : départ les Houches et retour dans la journée sans nuit au Goûter. Amanda n’étant pas très fan, c’est quelque chose que je pratique seul. Je fais aussi beaucoup de « hike and fly », je grimpe avec ma voile légère dans le dos pour redescendre en parapente. Un départ très matinal te permet d’être de retour à 8h pour donner le biberon, c’est parfait ! Ça t’offre ce shoot d’endorphines pour la journée tout en ne perturbant pas trop la vie familiale et la vie pro ».
Camille Lambrecq : bientôt la Diag ?
Camille Lambrecq lorgne désormais sur la Diagonale des Fous. « Cependant, j’ai conscience qu’il faut bien la préparer pour pouvoir prendre un max de plaisir ». Pris par d’autres projets et notamment un road trip en Nouvelle-Zélande à la fin de l’année, il ne participera donc pas à la 30ème édition du Grand Raid de la Réunion. Mais il garde cet objectif dans un coin de la tête !
« Ce qui est plutôt marrant, c’est que je voyage finalement très peu pour ma pratique sportive. Un ultra trail ne sera pas le prétexte d’un voyage, en tout cas pour l’instant ce n’est pas le cas. J’adore découvrir une destination baskets aux pieds, mais c’est plus l’occasion qui fait le larron. Nous n’avons jamais encore organisé un voyage autour d’une destination trail, autour d’une course que j’aurais pu identifier en amont. J’ai une vision sportive qui n’est pas très focus sur la performance. Je veux arriver prêt sur la ligne de départ, mais l’idée, c’est avant tout pour pouvoir profiter au maximum du moment ».
