Terre des Dieux : exploits de Grégoire Curmer et Sandrine Béranger
Il fallait aller vite, très vite, sur les chemins caillouteux du GR20 pour suivre Grégoire Curmer et Sandrine Béranger. Les deux ultra-traileurs s’imposent sur les 171km et 11000 m D+ de la seconde édition du Terre des Dieux en signant des chronos exceptionnels.
Favori du Terre des Dieux, Grégoire Curmer a assuré
Malgré une chaleur étouffante – l’organisation avait même inclus un kit canicule dans le matériel obligatoire -, Grégoire Curmer n’a pas flanché. Donné favori de la course, le vainqueur de la Diagonale des Fous 2019 avait cependant de sérieux rivaux sur la ligne de départ, où se pressaient une centaine d’ultra-traileurs mercredi 20 juillet. Parmi eux, l’autre grand favori était le Suisse Jules-Henri Gabioud, spécialiste des ultras XXL, vainqueur du dernier Tor des Glaciers (450km). Mais il fallait également compter sur Renaud Rouanet, vainqueur en 2021 des 118km de l’UTCAM et 2e du grand Raid des Pyrénées. Chacun rêvait de performer sur les 171km du parcours, dont le tracé correspondait à 95% au mythique GR20.
Moins de 36 h pour boucler le Terre des Dieux
C’est avec plus de 9 heures d’avance sur le temps mis par le vainqueur de la première édition, le Corse Jean-Baptiste Simonetti, que Curmer a franchi la ligne d’arrivée à Zonza. En 2021, Simonetti avait fixé le premier chrono de référence en 45h 22 minutes. En l’emportant en 35h 52mn 51s, Grégoire Curmer établit donc une nouvelle marque considérablement plus basse.
DNF pour Gabioud, 2e place pour Rouanet
Le duel entre Grégoire Curmer et Jules-Henri Gabioud a tourné court. Le Suisse du team Scarpa a en effet été contraint à l’abandon dès la 2e base de vie, au Col de Verde, après 13h de course. Seul en tête, Curmer a continué son cavalier seul, creusant peu à peu l’écart sur Renaud Rouanet. Il comptait ainsi 1h30 d’avance à mi-course, à Vizzavona. Il n’a cessé ensuite d’accroître son avance, pour terminer plus de 7 heures avant Renaud Rouanet, second en 43h 03mn 01s.
Sandrine Béranger impressionnante
Si la performance de Grégoire Cremer est remarquable, l’exploit de cette édition revient certainement à l’Iséroise Sandrine Béranger. Cette spécialiste de l’Echappée Belle, qu’elle a déjà remporté en 2013 et 2017, partait dans l’inconnu sur ces terres corses, mais a brillamment dompté le GR20. Elle a ainsi survolé la course féminine, terminant avec près de 24 heures d’avance sur la seconde, Emma Thillens. Mais elle a surtout signé un chrono de 47h 09mn 39s qui lui confère la 3e place du classement général. « Il y a eu des moments durs, des petits coups de chaud », a-t-elle commenté vendredi sur la ligne d’arrivée, « mais c’était vraiment merveilleux pour les yeux avec un petit plus pour les levers et couchers de soleil. »
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