Blessures & Prévention

Périostite : pour guérir, c’est repos obligatoire

Par La Rédaction , le 2 novembre 2016 - 6 minutes de lecture

Périostite : nom générique donnée à l’irritation inflammatoire de la membrane externe de l’os (péri : autour ; ostite : inflammation). Elle est fréquente chez le coureur à pied lorsque le tibia est trop sollicité ou fonctionne dans des conditions anormales. Elle se manifeste alors par une douleur à la face interne de la jambe.

Le traitement de la périostite est avant tout préventif. Les principaux responsables de cette affection sont :

  • une reprise de l’entraînement en début de saison non progressive. Les terrains trop durs ou trop accidentés sont à éviter ;
  • l’accumulation des kilomètres à l’approche d’une compétition. Il est recommandé de ne pas augmenter la distance parcourue, chaque mois, de plus de 10 %, soit pour les trois mois précédant une épreuve : 300 kilomètres le premier mois, 330 kilomètres le deuxième mois et 363 kilomètres le troisième mois ;
  • l’absence de périodes dites de “ décompression ” qu’on oublierait d’intégrer dans la planification de l’entraînement ;
  • les mauvaises habitudes. Par exemple, les joggers parcourent toujours leur circuit favori dans le même sens et du même côté de la route. Si la chaussée est bombée, la sollicitation au niveau des deux jambes n’est pas identique. Il est donc conseillé d’alterner le sens du circuit ;
  • une chaussure mal adaptée au pied. Ainsi, dans le cas de foulée à pronation exagérée (pieds en appui trop interne), on utilisera des chaussures à axe droit, alors qu’à l’inverse, les axes courbes conviennent mieux aux pieds creux. On pourra s’aider de semelles orthopédiques pour corriger une anomalie de la voûte plantaire ou une inégalité de longueur entre les membres inférieurs. Dans tous les cas, l’utilisation de talonnettes en Sorbothane, disponibles dans les magasins de sport, limitera la transmission des chocs au tibia.

Soins et traitement médical

La mise au repos sportif de la jambe douloureuse ne souffre d’aucune exception. On peut cependant tenir compte partiellement des impératifs athlétiques et personnels de chacun :

  • l’immobilisation plâtrée du tibia s’avère la méthode la plus efficace mais aussi la plus difficile à faire accepter alors que la marche avec béquille ou le simple arrêt de la course sont moins astreignants, sont aussi moins rapides ;
  • localement, la physiothérapie (ultrasons, laser) visera à diminuer l’inflammation et la douleur. Durant cette période, afin d’entretenir la condition physique, il est recommandé de pratiquer des sports où la jambe ne supporte pas le poids du corps, tels que le cyclisme et la natation.

La reprise de la marche puis de la course ne se fera qu’après la disparition complète de la douleur. Elle devra être progressive. Avec quelques points pour repères :

  • marcher 100 m sans aucune gêne ;
  • parcourir plusieurs fois cette distance au cours d’une même séance ;
  • la séance suivante, augmenter la longueur de chaque séquence.
  • lorsque l’on marchera six kilomètres en une heure sans douleur, on commencera à trottiner. Les mêmes règles de progressivité seront appliquées au footing léger puis à la course à rythme plus soutenu.

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