Courir dans le froid : effet sur l’organisme
Courir dans le froid : effet sur l’organisme. Quelles sont les incidences de la pratique de course à pied sur notre organisme quand les températures chutent drastiquement ?
Premier effet du froid: le manque de mobilité des muscles
Courir dans le froid a comme premier effet de faire perdre à nos muscles de leur souplesse et de leur force. Ne dit-on pas, d’ailleurs, que nous ne sommes pas encore « chauds » lorsque notre corps n’est pas prêt à réaliser un effort ? De nombreuses études ont démontré que la vitesse et l’intensité de contraction musculaire diminuaient par temps froid. Quant aux articulations, ligaments et tendons, ils viennent à manquer respectivement de mobilité et d’élasticité.
Deuxième effet : un cardio boosté dans le froid
Au niveau cardio-vasculaire, la chute des températures induit souvent une augmentation des capacités de performance. En effet, le cœur préfère travailler lorsque la température extérieure est sous les 10 °C. La fréquence cardiaque a tendance à baisser en moyenne de cinq battements par minute tandis que le débit cardiaque (le volume de sang éjecté à chaque battement) a quant à lui tendance à augmenter. Les études montrent d’ailleurs que la température idéale pour performer sur une course d’endurance comme le marathon est de 5 °C.
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Cependant, lorsque le froid devient plus intense et les températures négatives, le débit cardiaque chute lui aussi, entraînant une diminution de la VO2 Max (consommation maximale d’oxygène) et donc des performances. À titre d’exemple, la capacité maximale à utiliser l’oxygène est réduite de 6 % par -18 °C.
Un risque de bronchospasme
La respiration et la ventilation peuvent être aussi amenées à subir quelques adaptations. La fréquence respiratoire (nombre d’inspirations et d’expirations) a tendance à légèrement baisser. Diminuant ainsi la quantité d’oxygène disponible pour les muscles sans que cela altère grandement la performance.
En revanche, 50 % des coureurs peuvent présenter une respiration sifflante (bronchospasme) à l’effort par des températures négatives. D’où la précaution, pour les asthmatiques et les cardiaques, d’éviter la course à pied ou toute autre activité intense lorsque la température chute sous -5°C.
Le bronchospasme par temps froid provient de deux facteurs. Le premier réside dans le fait que l’air inspiré est si froid qu’il n’a pas le temps de se réchauffer complétement lorsqu’il est inhalé. Il gardera toujours une température inférieure de 2 à 3 % à la température corporelle. Le deuxième facteur qui peut expliquer des irritations au niveau de la gorge, une sensation de brûlure au niveau de la trachée et des poumons – jusqu’à avoir le goût du sang dans la bouche – est l’évaporation d’eau à l’expiration, qui se dépose sur les muqueuses.
Pour limiter ce phénomène, il est conseillé d’inspirer par le nez. L’air aura plus de chances de se réchauffer. Puis d’expirer par la bouche.
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