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Notre grand test de la Asics Metaspeed Ray : la chaussure à moins de 130g

Par Simon CHRETIEN , le 6 novembre 2025 , mis à jour le 12 décembre 2025 - 3 minutes de lecture

Asics a dévoilé cet été son tout dernier bijou technologique : la Asics Metaspeed Ray. Plus qu’une énième supershoe à plaque carbone, cette nouvelle mouture se distingue par sa légèreté exceptionnelle, sa mousse XXL et, malgré tout, une accessibilité surprenante. Nous avons pu la tester : voici notre avis.

Annoncée juste avant l’été, en compagnie des Metaspeed Sky & Egde Tokyo, la Asics Metaspeed Ray est une chaussure hors du commun en raison de sa structure, de son poids et de son prix. C’est avec cette paire que le jeune Etienne Daguinos est parvenu à battre le record d’Europe du 10km, perdu depuis.

Un poids plume impressionnant

Véritable concentré de technologie, la Metaspeed Ray surprend dès qu’on la prend en main. Avec un poids affiché à 129 g en taille 44, je n’avais encore jamais tenu une chaussure aussi légère. On a littéralement l’impression de ne rien avoir entre les doigts et cette sensation se confirme une fois aux pieds.

Asics Metaspeed Ray : une structure minimaliste

Visuellement, la Metaspeed Ray affiche des lignes compactes, dues à sa semelle massive de 40 mm, tout juste dans les limites autorisées pour battre des records. De profil, la semelle occupe presque autant d’espace que la tige.

Cette tige, justement, est très surprenante : ultra-souple, légère et transparente, elle est donc hautement respirante mais pour le coup très minimaliste. Conçue en maille technique renforcée de fil Matryx, elle se montre aussi résistante à l’abrasion. La languette, quant à elle, est d’une finesse extrême : elle ne pèse quasiment rien et a tendance à se déplacer à l’enfilage, faute de rigidité. Enfin, la coque talonnière n’offre aucune structure : une simple pression du pouce suffit à la plier en deux. Seul un léger renfort textile sur le haut apporte un brin de confort, pour autant, le talon ne bouge pas !

Asics Metaspeed Ray : un excellent confort d’accueil

Avec la Metaspeed Ray, Asics a clairement cherché à éliminer tout superflu pour offrir la quintessence de la légèreté dans une chaussure de running. Et pourtant, le maintien reste bon. Grâce à des lacets légèrement crantés, le serrage est efficace et le pied parfaitement enveloppé. Une fois les lacets faits, plus rien ne bouge : la chaussure épouse le pied à la perfection.

La chaussure offre ainsi une bonne stabilité latérale en course, ce qui n’est pas le cas, en mode statique ou à une vitesse plus faible.

Le confort d’accueil est d’ailleurs bluffant pour une chaussure aussi performante. Dès qu’on y glisse les pieds, on s’y sent immédiatement bien, même si l’on a l’impression de marcher sur de la dentelle.

Une mousse révolutionnaire : la FF Leap

Asics introduit ici une nouvelle technologie de mousse, la FF Leap, présentée comme « la plus légère, la plus souple et la plus dynamique jamais utilisée par la marque ». Et pour le coup, on veut bien les croire.

Cette mousse se distingue par sa grande capacité de rebond et son excellent amorti. En statique, quelques petits sauts suffisent à confirmer l’effet trampoline, plutôt spectaculaire. En course, la sensation est la même : la mousse s’écrase généreusement à l’impact, puis propulse le pied vers l’avant. La plaque carbone, ici, semble avant tout jouer un rôle de stabilisation, apportant juste ce qu’il faut de rigidité pour éviter de s’enfoncer totalement.

J’ai hâte de voir comment Asics pourra utiliser ce type de mousse à l’avenir dans des modèles davantage destinés au grand public.

Asics Metaspeed Ray : des sensations variables selon le rythme

En footing, l’effet d’instabilité peut s’avérer désagréable, notamment dans les virages. Mais dès qu’on accélère, la chaussure devient plus rassurante. À aucun moment je ne me suis senti en déséquilibre, malgré mes a priori. L’épaisseur de la mousse et son amorti impressionnant la rendent confortable sur la durée.

En revanche, malgré les promesses d’Asics concernant la semelle extérieure, je ne suis pas totalement convaincu de son adhérence sur sol mouillé. Sur terrain sec, la traction est excellente et renforce la poussée, mais sur bitume humide, la moindre inattention peut coûter cher.

Pour qui ?

Affichée à 300 €, la Asics Metaspeed Ray n’est pas faite pour les footings tranquilles. Elle risquerait même de paraître désagréable à basse vitesse. Mais soyons honnêtes : même en courant un 10 km en 40 minutes (comme c’est mon cas), cette chaussure peut apporter un réel bénéfice.

Avec un bon entraînement, j’ai hâte de la tester sur un nouveau 10 km (sans trop de virages) pour voir si je peux battre mon record personnel. Je pourrais aussi l’envisager sur un semi-marathon, à condition d’être solide musculairement. En revanche, pour un marathon complet, je passerais mon tour : au bout de plusieurs heures d’effort, il me faut une chaussure plus stable, sous peine de voir ma foulée se dégrader.

Notre avis sur la Asics Metaspeed Ray


Asics frappe fort avec cette Metaspeed Ray. Son hyperlégèreté, son rebond impressionnant et son dynamisme explosif raviront les coureurs de bon niveau. Attention toutefois : la chaussure reste exigeante et ne révèle tout son potentiel qu’entre les mains (ou plutôt sous les pieds) de coureurs solides et rapides. Pour les sorties longues et tranquilles, passez votre chemin.

À 300 €, la Metaspeed Ray n’est pas faite pour le quotidien, d’autant que la semelle montre des signes d’usure assez rapidement. Mais si vous avez le budget (et comme Noël approche), et l’envie de claquer un record personnel sur 10 km, alors foncez !