Prenez votre santé en mains, courez !
Le sport c’est la santé, une prise de conscience et un slogan désormais admis par tous. Mais savez-vous à quel point courir peut représenter une excellente prévention contre les principaux maux de notre vie ? Dépression, problèmes cardiovasculaires, ostéoporose… Courir, c’est aussi décider de leur tourner le dos.
La pratique d’une activité physique régulière représente une excellente prévention contre les problèmes de santé, et parfois même faire partie intégrante du traitement de certaines affections. La course à pied en endurance est l’une des activités physiques les plus efficaces pour prévenir et contribuer au traitement d’un état dépressif, de la perte osseuse (ostéoporose), de l’hypertension artérielle, de l’hypercholestérolémie, du diabète, et pour améliorer les performances cardiaques.
Quelle que soit l’une de ces pathologies, il semble que la pratique d’au moins 3 fois 40 minutes à 70-75 % de la fréquence cardiaque maximale suffise pour générer des effets bénéfiques. La pratique sur une plus longue durée ou à une intensité supérieure visera à atteindre ou améliorer son niveau de performance, mais elle ne procurera certainement pas plus d’avantages pour la santé.
La course anti-déprime
Des études comparatives du traitement de sujets dépressifs par une molécule anti-dépressive de référence et par le jogging ont montré qu’après 4 mois les résultats sont identiques dans les deux groupes. Par contre un an après, 33 % des sujets traités par médicament rechutent, alors que 92 % des joggers ne rechutent pas.
Cela semble être dû au fait que les sujets ayant été mis à la course à pied ne l’interrompent pas. La course à pied permet bien de guérir un épisode dépressif mais permet également de l’éviter. L’exercice a un impact sur le cerveau émotionnel et sur la sécrétion d’endorphines. Il stimule le mécanisme naturel du plaisir, ce qui explique le besoin et le désir de ne pas l’arrêter. Cet effet ne peut être obtenu que par une pratique régulière, mais une fois atteint, ce besoin crée une certaine dépendance.
Non à l’ostéoporose
Le tissu osseux est un tissu vivant en perpétuel remaniement avec phénomènes de résorption et de construction. La production est sous la dépendance d’hormones, notamment des oestrogènes chez la femme, de facteurs métaboliques (Calcium, vitamine D.), et de facteurs mécaniques de traction et de pression. Ainsi, à la ménopause la densité osseuse décroît en raison du manque d’oestrogènes. Le phénomène est moins important chez l’homme, mais la baisse du taux de testostérone entraîne également une fragilisation osseuse. La course à pied par les chocs qu’elle procure au niveau des os des membres inférieurs, du bassin et de la colonne vertébrale crée une compression qui stimule l’ostéoformation et renforce la densité osseuse.
Au niveau des membres inférieurs et du bassin les muscles par les tractions au niveau de leurs attaches stimulent également le renforcement osseux.
La course à pied représente donc l’activité physique la plus appropriée dans la prévention de l’ostéoporose et est à préconiser avant la ménopause afin de pouvoir être poursuivie ensuite sans risque. Car une fois installée, l’ostéoporose peut représenter une contre indication relative à la course, les chocs risquant alors de provoquer des fractures par des contraintes mécaniques trop importantes sur des os fragilisés (notamment au niveau des pieds, du bassin et des vertèbres). La course reste indiquée en cas d’ostéopénie, c’est-à-dire lorsque la densité osseuse se situe entre une densité normale et l’ostéoporose. Une ostéodensitométrie peut donc s’avérer nécessaire avant d’entreprendre une pratique régulière à partir de la cinquantaine chez la femme.
À votre bon cœur
Au niveau cardiovasculaire la course à pied intervient de façon favorable à plusieurs niveaux : au niveau cardiaque proprement dit et au niveau des facteurs de risques cardio vasculaires métaboliques : diabète et hypercholestérolémie.
La course à pied pratiquée régulièrement en endurance augmente la masse musculaire ainsi que la puissance musculaire du cœur. Les performances de la fonction de la pompe cardiaque étant meilleures, sa fréquence de base s’abaisse.
Cela s’explique par une dilatation de la cavité du ventricule gauche qui, de ce fait, éjecte à chaque contraction une plus grande quantité de sang grâce à une paroi musculaire plus puissante. Le débit sanguin nécessaire à l’organisme peut donc être assuré grâce à un moins grand nombre de battements. La course à pied entraîne également une dilatation du système vasculaire artériel périphérique ce qui entraîne une meilleure souplesse des parois artérielles facilitant ainsi le travail du cœur. La tension artérielle maxima et minima baisse chez les coureurs réguliers.
Les effets bénéfiques de la course à pied régulière en endurance sont donc majeurs sur le système cardiovasculaire. Des programmes de réadaptation cardiaque après accident cardiovasculaire intègrent même sous surveillance la course à pied. Cela ne doit pas faire négliger la visite médicale indispensable préalable à la pratique de cette activité physique. En cas de cardiopathie valvulaire, coronarienne, hypertensive sous jacente, la pratique de la course à pied peut alors s’avérer dangereuse.
Enfin, par la perte de poids qu’elle entraîne ainsi que par la modification du comportement alimentaire qu’elle provoque, la course à pied contribue à améliorer ces paramètres biologiques et soulage d’autant le travail cardiaque
Cholestérol et diabète: endurance pour mieux résister
Hypercholestérolémie et diabète sont également favorablement influencés par la pratique en endurance de la course à pied. Le taux sanguin du cholestérol total baisse ainsi que le taux de sucre chez le diabétique. En fait, en ce qui concerne le bilan lipidique, il est surtout constaté une baisse des triglycérides et du LdL cholestérol, c’est-à-dire du mauvais cholestérol. Le HdL cholestérol, c’est-à-dire le bon cholestérol quant à lui augmente de façon très significative. Il semble que cet effet soit dû non pas à une synthèse accrue du HdL cholestérol, mais à une baisse de son catabolisme (destruction) grâce à la course.
Le diabète, qu’il soit insulino-dépendant ou non est amélioré par la course en endurance, mais les doses d’insuline dans le premier cas doivent être diminuées avant les entraînements afin de ne pas s’exposer à de graves hypoglycémies.
La course régulièrement pratiquée diminue la concentration plasmatique en insuline et accroît la sensibilité des cellules à son action. Elle améliore donc l’insulino-résistance qui caractérise le diabète, notamment le diabète non insulino-dépendant..
En conclusion, la course à pied pratiquée en tant que simple activité physique à raison de 3 ou 4 fois 30 à 40 minutes par semaine, et en dehors de tout objectif de performances sportives permet de prévenir et d’améliorer bien des pathologies parmi les plus fréquentes dans nos pays industrialisés. Cela doit faire insister sur le bien fondé du contrôle médical préalable à sa pratique, car cette dernière peut se révéler dangereuse en cas de pathologie masquée sous-jacente.
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