Dire non au blues du marathonien
Huit, dix, douze, quinze semaines à cravacher à l’entraînement, et du jour au lendemain, plus rien. L’après-marathon peut être particulièrement déstabilisant pour certains coureurs. Pas d’objectif, pas de nouveau défi, et un carnet de course tout vide… C’est ce qu’on appelle le blues du marathonien.
« C’est une réaction assez normale, explique Jean-Cyrille Lecoq, psychologue du sport. Le blues est une sorte de dépression. Vous avez le sentiment d’être trop passif, de vous sentir moins utile. Le phénomène est le même pour un salarié qui vient d’achever un projet important, qui lui a pris du temps, et qui se retrouve soudainement à affronter les banalités du quotidien. » C’est aussi le cas parfois pour des mamans après un accouchement : « Peu de temps après, alors que vous étiez si heureuse d’être devenue maman, il se peut que vous vous sentiez soudain monter un coup de blues. Vous êtes triste et irritable, avec de fréquentes envies de pleurer. C’est le fameux baby blues. »
Pour y remédier, il faut anticiper ce coup de moins bien. « Le blues, c’est souvent une manière de faire le point. Dites-vous ce que vous retenez de positif et de négatif dans ce que vous venez de faire. Cela vous permettra de rebondir ».
Vous pouvez y remédier par le sport, essayez-vous à une autre discipline, changez d’air, nagez, pédalez, dansez… Et si ce n’est pas suffisant, « eh bien inscrivez-vous à une autre course ! » Vous pouvez aussi y remédier par le travail, « demandez à votre chef un nouvel objectif, cela vous occupera l’esprit différent. » Ou par la vie de famille, « mettez en place de nouveaux projets », du bricolage, des vacances…
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