Entorse : Les symptômes et le diagnostic
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Les symptômes
La principale manifestation de l’entorse, accompagnée une fois sur deux par un craquement entendu par le blessé, est la douleur, souvent très vive, surtout au début. La première décision à prendre est d’interrompre toute sollicitation abusive de la cheville sous peine d’aggraver les lésions. Même s’il s’agit d’une simple distension, la douleur n’a pas de proportion avec la gravité de l’entorse. En effet, ce n’est pas sur l’intensité de la douleur que l’on peut juger de l’importance des dégâts, car dans les ruptures complètes, cette information peut être absente.
Si le blessé est examiné précocement dans le quart d’heure suivant le traumatisme, la douleur vive a cédé, elle est suivie d’un mal sourd et continu. On peut constater la présence d’une tuméfaction en avant de la malléole externe du volume d’un «oeuf de pigeon», qui signe la rupture d’au moins un faisceau du ligament latéral externe. Plus tardivement, le gonflement s’étale sur toute la partie externe de la cheville. Ce signe précoce d’entorse grave est présent dans plus de 70% des cas.
Le diagnostic
Si le diagnostic d’entorse de la cheville est facile à poser, il est par contre plus malaisé d’en apprécier la gravité. Cette appréciation conditionne les soins, un traitement inadapté conduisant à l’instabilité et aux entorses à répétition. Généralement “ce n’est rien”, mais pas toujours. Au total, le diagnostic d’entorse grave avec rupture ligamentaire, repose sur trois éléments :
• le craquement,
• la douleur fulgurante,
• le signe de la “ coquille d’oeuf”.
Il sera complété entre 12 et 24 heures après l’accident initial, par l’apparition sous la malléole d’une ecchymose ou épanchement sanguin. La présence de ce bleu signe la lésion ligamentaire.
En fait, le bilan radiographique sera le seul recours pour trancher efficacement entre entorse bénigne ou grave.
Le bilan radiologique
Même si l’examen clinique est en faveur d’une entorse bénigne, il est prudent de faire une radiographie pour éliminer une fracture, car il est parfois difficile de faire la différence entre une entorse externe et une fissure de la malléole du même côté.
En effet, s’il est licite d’autoriser la marche à un patient atteint d’entorse bénigne traitée par bandage type strapping, on ne peut permettre l’appui s’il présente une fissure de la malléole externe.
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