Course à pied : Une surveillance médicale indispensable
Quelque soit votre niveau, vos objectifs, vos séances d’entraînement, la pratique de la course à pied sollicite votre organisme, vos systèmes tendino-musculaire, ventilatoire et cardiovasculaire. Il est donc impératif, avant de se lancer, de se soumettre à un examen médical.
Tous les ans, vous devez aller voir votre médecin, pour une visite de contrôle mais aussi pour vous faire délivrer un certificat « d’aptitude à la pratique de la course pied en compétition » si vous souhaitez gouter aux joies du dossard.
Pour le bien de tous : n’acceptez pas de visite médicale légère même si cela peut vous paraître confortable. Voici ce qui doit se passer.
Dans un premier temps vous évoquerez votre pratique : nombre de séances par semaine, durée et kilométrage par semaine, type de séances (par exemple si vous faites du fractionné), objectif, etc.
Le médecin devra ensuite effectuer :
– L’examen de base vérifiera donc l’intégrité des articulations des membres inférieurs (hanches, genoux, chevilles, pieds), la bonne tonicité musculaire et la non-souffrance des différents tendons principaux.
– L’examen pulmonaire vérifiera la bonne ventilation de l’ensemble des poumons, recherchera une gêne à la circulation de l’air dans les bronches par la mesure d’un débit de pointe (Peak Flow).
– L’examen cardiovasculaire vérifiera le battement de toutes les artères périphériques accessibles et, bien évidemment, s’attardera sur l’auscultation cardiaque afin de vérifier s’il n’existe aucun trouble du rythme pathologique et s’il n’existe aucun souffle organique, témoin d’une maladie valvulaire cardiaque.
Un électrocardiogramme de repos est souhaitable même chez le sujet jeune et devient obligatoire après 30/35 ans, surtout si le sujet est débutant.
Enfin une épreuve dynamique de Ruffier Dickson (30 flexions à effectuer en 45 secondes.) associée à une mesure de la tension artérielle permet d’évaluer les capacités d’adaptation et de récupération du cœur à l’effort.
Au moindre doute une échocardiographie doit être demandée ainsi qu’une épreuve d’effort, afin d’éliminer tout risque d’accident coronarien ou rythmique.
L’autorisation médicale obtenue, vous devrez apprendre à écouter votre corps et ses différentes alertes en obéissant à quelques règles simples :
1. Ne pas effectuer une séance difficile (type fractionné) si l’on ne se pas sent en forme. Opter alors pour une séance en endurance ou de récupération ou carrément reporter la séance ;
2. Ne jamais terminer son entraînement épuisé. On doit pouvoir finir sa séance en se disant qu’une série supplémentaire (par exemple lors d’une séance de fractionné) pourrait être effectuée.
3. Si vous suivez un plan d’entraînement : Respecter les fréquences cardiaques et les temps de récupération sans les écourter indiquées. Un cardiofréquencemètre et un chronomètre sont donc indispensables.
Commentaires
Laisser un commentaire