Les 10 points de contrôle du coureur à pied (1)
1. Le poids du corps
La fréquence des blessures est moins élevée chez les coureurs d’un poids léger. On peut admettre, en fonction des essais effectués en laboratoire, qu’un surpoids d’un kilo de graisse sur 42,195 km augmente le temps de course d’une bonne dizaine de minutes. De plus, le jogger trop lourd, outre sa dépense supplémentaire en carburant pour porter son excédent de « bagages » (coût de la course : 1 cal/min et par kg de poids corporel), court de façon chaotique : à chaque foulée, les kilos en trop le tirent vers le bas alors que les jambes le poussent du sol pour élever son corps. La graisse agit comme un boulet de bagnard entravant les mouvements des jambes.
Quelques chiffres pour mieux illustrer ces propos :
Lors d’un marathon (42.195 km), suivant l’amplitude de la foulée (moins d’un mètre pour les joggers lents à deux mètres et plus pour les meilleurs marathoniens), chaque pied prend contact avec le sol plus ou moins brutalement de 10 500 à 26 500 fois (de 21 000 à 53 000 fois pour les deux).
Pour un coureur de 75 kg, la charge supportée par les deux pieds avoisine, pour un coureur moyen, 7 875 tonnes (75 kg x 3 fois le poids du corps x 35 000 collisions plantaires).
A l’inverse, si l’enveloppe corporelle ne dépasse pas 65 kg -c’est le cas pour la majorité des coureurs de haut rang- l’impact supporté par la « base » ne sera plus que de 4 095 tonnes (65 kg x 3 x 35 000 chocs), soit pour 42,195 km, une économie conséquente de 1 050 tonnes.
En vérité, si cette différence doit être légèrement atténuée dans la mesure où la force du heurt s’accroît avec la vélocité, il n’en reste pas moins vrai qu’une perte de poids équivaut à un gain de temps et à une réduction sensible des risques de blessure.
La surveillance de sa fréquence cardiaque comme le contrôle du poids sont des moyens simples de surveiller sa condition physique. Le poids de forme est particulier à chaque individu. Les athlètes de haut niveau connaissent à deux cents grammes près le poids qu’ils doivent faire pour envisager des temps de valeur : c’est le poids de forme ou poids de compétition.
Si le jogger, dont la première motivation concerne la santé et la forme, ne doit pas être obnubilé par quelques centaines de grammes de graisse superflue, il doit cependant se préoccuper des quatre à cinq kilos de trop qui, d’une part, pénalisent la vitesse de course et, d’autre part, fatiguent le cœur et les tendons.
Faites donc le test suivant :
- Devant la glace -il n’y a pas de meilleur juge- en position assise : au niveau du ventre, vous devez constater la présence de plusieurs plis, quatre ou cinq environ et non d’un ou deux plus gros que les autres.
La parade: pesez vous !
A l’aide d’un pèse-personne et toujours dans les mêmes conditions :
- même balance et de préférence étalonnée aux 100 grammes
- même heure de la journée : soit le matin avant le petit-déjeuner, soit le soir avant le dîner
- après avoir uriné
- jamais après un effort (poids « faussé » par la perte hydrique)
- dans la même tenue : nu de préférence.
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