La course : un danger pour le cœur ?
Des compétitions courtes et rapides comme le 10 km ou longues comme le marathon mettent notre cœur à rude épreuve. Un suivi et des contrôles s’imposent donc pour tous les coureurs.
La course à pied fait partie des sports d’endurance qui sollicitent fortement notre cœur. Celui-ci fonctionne à l’effort comme une pompe débitant de grandes quantités de sang oxygéné vers les muscles sollicités par la course. Cette pompe cardiaque va voir son débit habituel tripler voire quadrupler pendant une course. Le cœur travaillant d’autant plus si l’intensité de l’effort est élevée. Cette intensité relative peut aussi être facilement évaluée par le pourcentage de sa fréquence cardiaque maximale.
Surveiller son hydratation
Une épreuve de 10 km qui sollicite jusqu’à 90 voire 95 % du débit maximal sera “cardiaquement” plus difficile et potentiellement plus dangereuse qu’un marathon qui mobilise environ 75 % du maximum. Mais la durée de l’épreuve est également un facteur qui peut être délétère pour notre cœur. Notamment si les conditions climatiques sont défavorables, comme lors de fortes chaleurs ou d’humidité importante. Ces conditions favorisent la déshydratation, rendant le sang plus épais et facilement coagulable. Cela peut rendre le marathon aussi dangereux pour le cœur qu’une course plus rapide mais plus brève.
Faire un test d’effort
Les accidents à l’effort se produisent toujours chez des coureurs ayant un problème cardiaque ignoré jusque-là ou connu mais négligé. Dans plus de 80 % des cas, il s’agit d’un coureur vétéran chez qui une artère coronaire se bouche. Cela peut provoquer un infarctus du myocarde, qui peut être traité si les secours sont rapides, ou, surtout si l’effort est poursuivi, un trouble du rythme cardiaque (fibrillation ventriculaire à 240/mn) qui peut entraîner le décès en course du sujet si aucun geste immédiat n’est entrepris (réanimation, défibrillateur). Ces drames sont hélas encore trop fréquents (plusieurs centaines d’accidents par an), d’où les recommandations sur la nécessité d’un bilan cardiaque avec épreuve d’effort maximale (idéalement sur un tapis roulant) chez le vétéran. Des facteurs comme le tabagisme, le cholestérol, l’hypertension ou le diabète favorisent l’apparition de problèmes cardiaques.
Continuer à courir
La course est très bénéfique pour la santé, c’est acquis. Reste que ce sport doit se pratiquer correctement, en prenant les précautions élémentaires pour épargner son cœur et de bons repères d’entraînement pour éviter le surrégime. Le cardiofréquencemètre est l’outil idéal pour s’en assurer. Et continuer à courir tranquille !
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