Faut-il boire si on n’a pas soif ?
Le décès d’un certain nombre de coureurs dans les épreuves de longues distances, marathon et au-delà, serait, si l’on en croit une récente enquête américaine, la conséquence d’une trop grande absorption d’eau. La conclusion en était qu’il ne fallait boire que si l’on avait vraiment soif, mais pas avant. Cela me semble en contradiction avec ce que l’on conseillait jusqu’ici.
Il faut absolument boire, mais sans excès
Il y a au moins 25 ans, suite au décès d’un médecin américain qui avait bu environ trois litres d’eau par heure dans une épreuve d’environ six heures, que l’on sait que trop boire est dangereux. Il y a aussi plus de trente ans que l’on conseille absolument de boire sur les longues distances. Auparavant on disait qu’il ne fallait pas boire, que cela coupait les jambes !
Eviter de boire diminue fortement les capacités du coureur et est aussi la cause d’un certain nombre de décès. Mais trop boire, est c’est vrai, également dangereux.
Comme toute chose, les meilleurs conseils lorsqu’ils sont appliqués à l’excès, deviennent néfastes.
Il faut absolument boire, si une épreuve dépasse 40 mn à 1 h (selon la température), mais sans dépasser trois quarts de litre par heure. Et surtout il faut impérativement boire dès le premier ravitaillement (donc déjà au 5e kilomètre, environ un quart de litre) même si l’on n’a pas du tout soif car cette eau ne sera utilisable que progressivement par l’organisme (elle ne se diffuse dans le corps qu’au cours des 10 à 30 minutes qui suivent). Attendre d’avoir soif pour boire serait une grave erreur et nous ramènerait trente ans en arrière.
Trois quarts de litre par heure peuvent être insuffisants, par temps chaud, pour compenser la perte due à la sueur. S’il fait chaud (pas actuellement évidemment), le fait de se mouiller est un moyen magique d’évacuer la chaleur. Cela diminuera la production de sueur et rendra suffisant les trois quarts de litre. Il faut aussi penser à prendre le départ correctement hydraté. Un début de déshydratation au départ d’une épreuve est pratiquement irréversible.
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