Alcool et la course à pied : stop aux préjugés !
L’alcool réchauffe.
L’alcool ne permet pas de lutter contre un refroidissement corporel. La sensation de chaleur qu’il procure par l’euphorie créée au niveau du système nerveux est éphémère. L’alcool s’accompagne très vite d’une vasodilatation des vaisseaux sanguins situés sous la peau, provoquant une surface de refroidissement plus grande et une diminution de la température corporelle d’environ 1 °C pour 50 g d’alcool ingéré !
L’alcool donne des forces.
Les calories apportées par l’alcool (7 kcal par gramme soit quasiment deux fois plus que du sucre pur) ne sont pas utilisées pour le travail physique, car le muscle ne reconnaît pas cette substance comme énergétique. Pour la plupart, les calories alcooliques sont particulièrement utilisées pour le stockage des graisses de réserve.
Prendre un café dessoule.
Le café, la douche froide ou de l’air frais peuvent dans le meilleur des cas réveiller passagèrement lorsqu’on a un peu trop bu, mais même si on se sent un peu moins ivre, l’alcoolémie, c’est-à-dire le taux d’alcool dans le sang, ne s’est pas abaissée pour autant. Le temps d’élimination correspond approximativement au nombre de verres consommés. Ainsi, il faut en moyenne une heure pour éliminer un verre (cela dépend de l’âge, du sexe et du poids de la personne, mais également du temps passé à le boire…), deux heures pour deux verres…
Et pour le joggeur ?
Que penser des bières consommées après l’effort par certains marathoniens ?
Il n’est en effet pas rare de voir de nombreux sportifs de haut niveau (judo, football, marathon, cycliste…) consommer de la bière après l’effort. Bizarre ? Non, car la bière présente des arguments nutritionnels en faveur de la récupération physique.
En effet, la bière est :
- sédative par l’acide valérianique du houblon qui la compose,
- et apaisante par le magnésium qu’elle contient et source de vitamines du groupe B, issues de la fermentation de l’orge.
Ces vitamines sont très utilisées par le muscle pour son rendement énergétique (vitamines B1, B2, PP) et pour se « reconstruire » (vitamines PP, B6, B9…). Des avantages nutritionnels, auxquels il faut ajouter un caractère diurétique puissant, notamment par la présence de potassium, favorisant l’élimination des déchets du métabolisme musculaire. Mais attention, il ne faut pas oublier que le corps après l’effort doit d’abord essayer de rétablir un volume hydrique important et un abus d’alcool peut perturber l’élimination et le travail du foie.
Il vaut donc mieux boire pour hydrater dans un premier temps (prendre de l’eau ou une boisson énergétique juste après l’effort), puis boire « pour uriner » dans un second. C’est donc après avoir pris sa douche, manger un morceau et s’être éventuellement fait masser que la bière peut être intéressante. Le mieux serait bien sûr une bière sans alcool, car ce dernier gêne le travail dépuratif du foie et génère des perturbations neuromusculaires. Tout est ensuite affaire de goût
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