24eme marathon des sables : Une première étape pleine de dunes….et de dunes.

Lundi 30 mars
Ce matin vers dix heures, les concurrents du Marathon des Sables se sont enfin retrouvés sous la banderole de départ après une dernière nuit dans les hôtels d’Erfoud.
Visiblement, pas un des coureurs ne regrettait pourtant de quitter le confort d’un lit pour venir passer six jours en plein désert à dormir dans des cailloux sous des tentes sommaires.
La plupart d’entre eux avait les yeux rivés vers le célèbre Erg Merzouga, présentant ses dunes immenses et magnifiques, d’un ocre rose, pas loin de trois kilomètres après le point de départ.
Le départ est canon pour les plus affûtés, à la fois reposés et contents de pouvoir exprimer leurs talents de course sur une première portion à la fois plate et portante, tout en restant souple et dépourvue de cailloux. Comme si cette étape ne comportait pas les trente trois kilomètres annoncés.
Pour autant, ces compétiteurs verront vite leurs ambitions de continuer à voir dans leur ligne de mire les frères Ahansal réduites à néant dès les premières dunes.
Sensations de liberté
Derrière, les vétérans partent sur un tempo plus adapté à la course désertique et les marcheurs, eux, avec bonne humeur, sortent leurs appareils photos tous les cinquante pas, contents d’être en compagnie de touaregs qui les accompagneront jusqu’au limite de l’Errg.
Les presque onze kilomètres de la traversée des dunes gigantesques seront une découverte du sable pour beaucoup de participants, Passé les premiers reliefs, la civilisation disparaît et vite, la place est libre pour les sensations de liberté.

Arrivé au contrôle numéro un (CP 1), juste après les montagnes
de sable, c’est un terrain rocailleux qui attendait les compétiteurs pour rejoindre le deuxième ravitaillement situé juste à la sortie de M’Fis, un village de mineurs abandonné en grande partie.
La fin de l’étape est une succession de montagnettes sur lequel des vagues de silice s’appuient, pour enfin attaquer les trois derniers kilomètres de la course dans le très beau Erg Zaïgui,
dont les dunes n’envient en difficulté rien à celui de Merzouga.
Le bivouac, présenté dans un écrin de montagnes au fermoir en forme de croix du sud indiquant les dunes, est une découverte merveilleuse pour les coureurs harassés.
Ils apprendront ce soir à la fois l’amitié d’une vie précaire, la chaleur d’un feu de bois et la solidarité d’un repas partagé.
Autant de valeurs qui sont la marque du Marathon des Sables, dans lequel les heures d’effort ne sont que le carburant d’une vie réinventée ; celle de la liberté et des grands espaces.
Ils rêveront aux étoiles à d’autres heures de leur nouvelle existence, oubliant déjà, cela est si proche et pourtant dans un autre monde, les soucis qu’ils ont connus, à l’unisson des membres de l’organisation, lors de leur découverte marocaine.
Demain ?
Demain n’est qu’un autre voyage pour leur permettre de retrouver cette magie saharienne, celle qui un jour a contaminée Patrick Bauer.
Comme nous sommes loin des incertitudes d’hier….
Lundi 30 mars 2009 – Etape 1 – Erg Chebbi/Erg Znaïgui : 33 km
Température à 10h : 20 degrés et 36% d’hygrométrie
Température à 13h 30 : 29 degrés et 24% d’hygrométrie
Classement :
Femmes :
1ère : Didi Touda ( Maroc) dossard 265 :3h28mn24s
2ème : Kirilux Sarah (Belgique) dossard 350 : 3h45mn44s
3ème : Hicks Megan (USA) dossard 825 : 3h45mn52s
Hommes :
1er : Ahansal Mohamad (Maroc) dossard 2 : 2h34mn05s
2ème : El Haddad Aziz ( Maroc) dossard 3 : 02h34mn37s
3ème : Ahansal Lahcen (Maroc) dossard 1 : 02h35mn21s
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