Un mental d’acier le jour de sa course
Même parfaitement entraîné et avec une approche sereine de la course, il y a toujours des passages plus ou moins pénibles à gérer lors d’une compétition. En partant du principe que c’est le cerveau qui gouverne le corps, la solution idéale serait de courir en le persuadant que tout va bien. Mais la réalité n’est pas aussi simple…
Gérer son effort
Quand vous sentez que votre seuil d’alerte en terme de fatigue risque d’être atteint, il convient de gérer au mieux votre début de course afin de ne pas surcharger précocement le cerveau d’informations négatives.
La bonne allure dès le départ
Un départ trop rapide, même durant quelques minutes, peut hypothéquer grandement la fin de votre course. Il est important de respecter scrupuleusement vos temps de passage sur des épreuves comme le 10, le semi et encore plus le marathon. Sur les épreuves en nature (trail, ultra, course de montagne), il faudra gérer votre effort en respectant un pourcentage de FCM (fréquence cardiaque maximale), mais aussi en restant très à l’écoute de vos mauvaises sensations : essoufflement trop important, inconfort musculaire dès les premières bosses… La plus grosse erreur en la matière étant de repousser à plus tard le moment de marcher dans les côtes : c’est alors que la fréquence cardiaque s’emballe, entament largement votre capital fraîcheur.
Un rythme linéaire
Évitez toute accélération ou changement de rythme intempestif car ces variations demanderaient à chaque fois un important effort d’adaptation à votre organisme. Alors, si un maillot connu vous double, laissez-le filer et restez concentré sur votre effort.
Un ravitaillement rigoureux
Sur les épreuves longues, débutez impérativement votre ravitaillement en eau dès le premier poste, puis en vous alimentant par petites quantités toutes les 45 mn au moins. Ces prises énergétiques devront être d’autant plus variées que la course sera longue. Et buvez de l’eau claire par petites gorgées toutes les 20 mn (plus en cas de forte chaleur).
Une tenue aux conditions du jour
Protection contre la chaleur ou contre la fraîcheur, système d’hydratation (porte-bidons, Camelbak) et, sur les courses en montagne, un sac contenant au minimum un coupe-vent de qualité, ainsi que le nécessaire en cas de pépin, comme une couverture de survie ou un sifflet.
Gérer ses sensations
La gestion correcte de l’allure de course et du ravitaillement permet de retarder l’apparition de sensations désagréables qui incitent à réduire la vitesse. Mais lorsque celles-ci apparaissent, il convient d’adopter une stratégie pour concentrer votre attention sur d’autres paramètres que les sensations de fatigue. On parle de stratégie dissociative. Il s’agit, en quelque sorte, de tromper votre cerveau en lui donnant d’autres informations que celles liées à l’effort.
Commentaires
Laisser un commentaire