Entrainement

Le marathon : seul, à plusieurs, avec meneur…

Par La Rédaction , le 2 novembre 2016 - 5 minutes de lecture

Le marathon est une course qui se gère en solitaire. Chacun son rythme, chacun son destin… Pourtant, les meneurs d’allure, ballon de baudruche dans le dos et réglés comme des métronomes constituent une aide extraordinaire pour courir régulièrement et se débarrasser du stress du chrono.

Théoriquement, pour courir vraiment à l’allure qui vous convient, il vaudrait mieux courir seul, ne pas tenter de s’accrocher à un autre coureur. Si vous partez avec un ou des ami(e)s, il faut que vous soyez au même niveau ou que le plus rapide décide de se « sacrifier » et d’adapter son allure.

L’inverse n’est pas possible ! Si vous souhaitez partager cette expérience sans que l’un ou l’autre se sente coupable de ne pas aller assez vite, choisissez de faire le premier kilomètre ensemble puis attendez vous derrière la ligne d’arrivée !

En course, certains préfèrent être en peloton, avec des coureurs qui semblent avoir le même objectif, c’est meilleur pour leur moral. Pourquoi pas ? Mais sachez laisser partir ce groupe, ou le coureur avec qui vous avez fait un bout de chemin, si vous constatez qu’il va un peu trop vite pour vous.

Le groupe a l’inconvénient de ses avantages : on peut y oublier son stress, ne plus focaliser sur son tempo, sur sa fréquence cardiaque… On peut aussi avoir tendance à se « disperser » ne plus ressentir son corps. On risque sans s’en rendre compte, de courir à une allure trop élevée par rapport à ses possibilités.

Un autre avantage du groupe est de pouvoir s’abriter d’un vent de face, au moins alternativement, de sorte que l’effort soit partagé.

Le nec plus ultra : les ballons

La solution si on aime courir en groupe ou si on veut mettre toutes les chances de son côtés : les meneurs d’allure, programmés pour courir à une vitesse objectif et emmener les volontaires jusqu’à la ligne. Reconnaissables à leur ballon ou drapeau de couleur accroché au dos ils ont été popularisés en France par notre collaborateur Dominique Chauvelier.

A condition d’avoir suivi l’entraînement approprié à votre objectif, vous n’avez plus qu’à choisir votre meneur, et le suivre sans vous soucier de votre chrono. Les temps de passage intermédiaires, les ravitaillements, il les gère pour vous et saura, le cas échéant, encourager ses troupes pour emmener le plus de monde possible à bon port.

Crampes et contractures en course : sachez réagir

Le risque de crampes ou de contracture existe, surtout si vous courez en groupe, les bonnes pratiques des autres ne sont pas forcément celles qui vont mèneront aux résultats. Vous risquez d’autant plus d’en avoir si vous êtes peu entraîné, parti trop vite par rapport à votre niveau (ou en suivant un coureur plus fort).

Mais aussi si vous n’avez pas assez bu, ou bu trop tard, si vous avez sauté le(s) premier(s) poste(s) de ravitaillement, que vous êtes parti insuffisamment hydraté ou encore qu’il fait froid et que vous aurez négligé de protéger vos jambes ou enfin que vos chaussures sont insuffisamment stables. Le risque de crampes, de contractures, est également fortement accentué si vous avez pris le départ de l’épreuve avec des carences (en magnésium, potassium, calcium, sodium…).

Si la crampe survient, il n’y a rien d’autre à faire que de ralentir, voire de s’arrêter quelques dizaines de secondes avant d’essayer de repartir, moins vite si l’on ne veut pas que la crampe réapparaisse.

Il arrive que des petites contractures s’estompent si l’on ralentit l’allure. Parfois, la cause de ces ennuis vient de ce que la route est bombée, ce qui augmente le travail d’une jambe par rapport à l’autre. Il suffit alors de changer de côté sans tarder pour voir les crampes et contractures disparaître. En cas de crampes violentes il faut étirer le plus possible les groupes musculaires concernés. Si elles persistent, sachez vous écouter et stopper votre effort, quels que soient vos accompagnateurs…

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