Courir à jeun, une bonne idée pour la prépa marathon?
La course à jeun est réputée bénéfique pour les coureurs notamment les marathoniens en préparation de leur 42 km. Car sur une épreuve comme le marathon, le glycogène (glucides stockés) peut fournir 2/3 des besoins énergétiques et ne suffit donc pas pour couvrir la totalité des besoins. Ainsi, l’organisme doit faire appel à d’autres sources d’énergie et notamment aux lipides. On appelle puissance lipidique la quantité de graisse utilisée par minute par un coureur pour produire de l’énergie. Souvent occultée des plans d’entraînement, elle est pourtant un des facteurs clés de la performance en marathon. Plus la puissance lipidique est élevée à la vitesse marathon, plus les chances de maintenir cette vitesse le plus longtemps possible seront grandes, retardant voire même évitant le fameux “mur”. L’entraînement à jeun a ainsi été adopté par de nombreux marathoniens à l’instar du belge Vincent Rousseau (2 h 07 min 51 sec en 1994). Ce dernier utilisait régulièrement ce type de séance pour habituer son organisme à fonctionner avec très peu de réserves glucidiques et à utiliser de préférence les graisses pour fournier l’effort nécessaire avec pour objectif final de retarder l’épuisement du stock de glycogène et poursuivre une intensité d’effort importante dans le temps. Rappelons toutefois que de nombreuses recherches et études montrent qu’il existe différents types de séances en mesure d’augmenter cette fameuse puissance lipidique et que la séance à jeun n’est pas le seul moyen d’arriver à ses fins.
J.S.
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