Blessures & Prévention

Le point de côté : le connaître pour le combattre

Par gmartine , le 2 novembre 2016 - 6 minutes de lecture

Handicapant pendant l’effort, véritable hantise pour le coureur à pied, le point de côté est aussi tristement célèbre pour les sportifs que méconnu par la science. Si on ne le connait pas très bien, on sait comment s’en débarrasser… et l’éviter. Par le Dr Bompard, médecin et traumatologue du sport.


Le point de côté se définit généralement comme suit : c’est une douleur survenant à l’effort, localisée dans la partie supérieure de l’abdomen ou à la base du thorax, plus fréquente du côté droit.

Aussi étrange que cela puisse paraître, il n’existe que des suppositions sur la localisation précise et l’installation du point de côté. Aucune vérité scientifique n’ayant été établie, on reste fixés sur deux origines possibles :

Le diaphragme : il constitue le principal muscle respiratoire ; situé sous la partie inférieure du poumon il sépare ce dernier de la cavité abdominale. La douleur résiderait en une crampe du diaphragme favorisée par une faiblesse de la musculature abdominale, provoquant un ballottement excessif des organes intra-abdominaux (viscères) durant la course. Le diaphragme pourrait aussi déclencher des douleurs lors d’une mauvaise adaptation à l’effort de sa ventilation, on obtient alors une contracture de celui-ci.

Origine digestive : le colon pourrait souffrir et déclencher des douleurs lors de l’effort au niveau de ses angles (angle du gros colon à la partie supérieur externe droit et gauche de l’abdomen) par distensions de ces derniers.

Que faire lorsque la douleur arrive ? Dans ce cas, tous les sportifs ont leurs remèdes de grand-mère qui vont de la pierre que l’on sert dans le creux de la main jusqu’à appuyer fortement sur la douleur ! La moins mauvaise solution serait d’éviter que le point de côté ne s’installe mais s’il arrive, il est préconisé de ralentir son allure et de chercher la solution dans sa respiration.

Pour éviter le point de côté, il faut surveiller sa respiration : essayer d’avoir une bonne amplitude et une ventilation régulière, avec par exemple deux temps inspiratoires et trois expiratoires (ou 1 et 2).

Il faut aussi s’attacher à avoir une bonne ceinture abdominale afin d’éviter une trop grande mobilité des organes digestifs à l’effort. Enfin, afin d’éviter une distension et une souffrance des angles coliques on veillera à respecter une alimentation appropriée et un temps de digestion suffisant avant l’effort. Enfin, bien entendu, une bonne gestion de son stress reste indispensable.

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