Que vaut la Hoka Cielo X1 2.0 ? Notre test

Dévoilée le 21 février dernier, la Hoka Cielo X1 2.0 est la toute nouvelle paire de chaussure de route de l’équipementier américain né dans les Alpes françaises. Profilée pour la compétition et les coureurs rapides, que vaut cette nouvelle super-shoe ? Notre avis.
Un an tout pile après avoir dévoilé la première version de l’étonnante Cielo X1, Hoka revient avec une deuxième itération de son modèle présenté comme le plus rapide de la marque.
Cette chaussure de route étonne à plus d’un titre : par son design, sa légereté, et son excès de mousse. Car il faut bien le dire : c’est d’abord la hauteur de la semelle intermédiaire qui surprend. Jugez plutôt : 48 mm de mousse ! Nous voilà perché sur quasiment 5cm de mousse ultra rebondissante. En statique comme en course, l’effet est déstabilisant, à plus d’un titre.
Hoka Cielo X1 2.0 : plus de confort

Côté tige, Hoka propose une mesh en jacquard, plus doux et moins rigide que sur la première version. On constate d’emblée que mettre la chaussure est devenu un geste plus simple que sur la version de l’an dernier. Immédiatement, le confort s’en ressent. Le pied est mieux maintenu, sans effet de cisaillement ou de compression, que ce soit à l’avant du pied ou au médio-pied.
Autre changement d’ampleur : la coque talonnière. Le col a été rembourré pour éviter le frottement au niveau du tendon d’Achille que beaucoup de coureurs avaient signalé sur la première version. Plus structuré, le talon permet également de mieux tenir le pied et de se sentir plus en sécurité. Encore une fois c’est un bon points pour le confort.

Avec un poids de 226g en taille 44, la Hoka Cielo X1 2.0 fait partie des chaussures de courses haute performances les plus légères du marché. Ce poids réduit participe largement au confort de course. Le mesh épouse parfaitement le pied et ne se fait pas ressentir et la foulée est plutôt agile ! C’est un régal de courir avec.
L’ajustement des lacets a été revu. Ces derniers sont légèrement crantés et plus longs que sur la première version, ce qui était un véritable défaut. La languette elle aussi a retrouvé de la stabilité. Elle ne bouge plus dans tous les sens. Cette nouvelle version de la Cielo X1 est indéniablement plus réussie sur cette question du fit et du confort.
Dernier point important : le pied semble moins chauffer à l’intérieur de la chaussure. La résultante sans aucun doute, d’un fit optimisé.
A LIRE : NOTRE AVIS SUR LA PREMIÈRE VERSION DE LA HOKA CIELO X1
Hoka Cielo X1 2.0 : quid de la mousse
Avec son rocker très prononcé et agressif (comprenez par là que le design de la chaussure est très courbé), l’effet propulsion est bel et bien garanti. On retrouve évidemment une plaque ailée en fibre de carbone, comme sur la première version, que l’on voit clairement apparaître sur le côté intérieur de la chaussure. La puissance semble décuplée à chaque foulée, pour peu que l’on daigne accélérer la cadence et l’allure. Même si l’avant du pied fait plutôt dans le classique, la forte densité de mousse sous le talon nous offre un rebond ultra-dynamique.
Reste la question de la mousse. Hoka a fait appel au fameux matériaux Peba, très souple, léger et aéré et également très rebondissant. Avec 48 mm de mousse, une chose est certaine : la chaussure est parfaitement amortissante et notamment au niveau du talon. En statique, on se croirait quasiment sur un trampoline. Côté dynamisme, la promesse est tenue. La mousse semble également très bien jouer son rôle pour bien amortir les chocs.
Revers de la médaille, cet excès de mousse nous fait perdre toute sensation avec le sol. La foulée est complètement absorbée par la semelle et tous les chocs se concentrent au niveau du talon. Difficile de retrouver sa foulée naturelle.

Si la structure de la semelle est plutôt évasée à l’avant du pied, elle est très étroite au niveau du talon. A cela s’ajoute les découpes impressionnantes effectuées à l’arrière de la chaussure. D’imposants trous se font jour ce qui n’aide pas à retrouver une grande stabilité. On se croirait poser sur deux plots de mousse indépendants les uns des autres. C’est d’ailleurs le principal défaut de cette chaussure. Je ne me suis clairement pas senti maître de ma foulée, voire en danger dans les descentes.
A qui s’adresse cette chaussure ?
Si l’instabilité est bien présente, c’est surtout vrai à faible allure. Dès qu’on accélère, la chaussure semble retrouver plus d’équilibre, notamment du fait que l’on ait davantage porté sur l’avant du pied, là où la semelle est plus raide et plus large.
Si tous les coureurs pourront se sentir à l’aise au sein de ces Hoka Cielo X1 2.0 grâce à un amorti exceptionnel, il nous semble qu’elle ne sera vraiment efficace qu’à ceux qui courent déjà très vite. Il faut avoir, comme on dit souvent, du pied, c’est à dire être solide musculairement et posséder une bonne technique de course pour l’apprivoiser et en tirer tous les bénéfices. Ainsi, difficile de la conseiller pour des coureurs « lambdas » qui souhaitent s’aventurer sur marathon en raison de son instabilité qui risque de peser sur le long terme. La Hoka Cielo X1 2.0 semble bel et bien véritablement dévolue aux coureurs expérimentés, forts musculairement et capable de courir très, très vite !