Les produits énergétiques : une aide précieuse
Depuis que les barres, gels, boissons et autres produits dits de l’effort envahissent les magasins de sport, les grandes surfaces et même Internet, il est de plus en plus difficile de s’y retrouver dans la diététique sportive.
Utilisés à leur début surtout par les sportifs de haut niveau, les produits énergétiques se démocratisent. A tel point que tous les joggeurs, du plus débutant au plus confirmé en passant bien sûr par ceux qui aiment condamner le dopage, “ avalent ” sans compter les produits énergétiques, et avec eux toutes leurs allégations si diverses et si prometteuses, dans l’espoir de se surpasser, voire ressembler aux idoles pourtant si critiquées.
Que contiennent-ils réellement ? Quel est leur intérêt ? Sont-ils dangereux ? Comment et quand en tirer profit ? Pour répondre à ces questions d’une manière pratique, et après avoir dévoilé les principaux points communs de tous ces compléments de l’effort.
Points communs des produits énergétiques
Quelle que soit leur texture, les centaines de produits énergétiques vendus aux quatre coins de l’Hexagone possèdent tous au moins deux points communs : ils sont soumis à la même réglementation (décret du 15 mai 1981 et l’arrêté du 1er février 2000 concernant les produits diététiques et de régime) et, surprise, leur contenu qui en découle est alors souvent sensiblement identique. En effet, on retrouve toujours dans leur composition :
Des glucides en grande quantité (au minimum 60 % de glucides d’après le réglementation pour les aliments de l’effort à prédominance glucidique) : ils représentent les carburants préférés du muscle. Les fabricants peuvent incorporer dans leur préparation :
– des sucres simples rapidement absorbables et provoquant un effet énergétique immédiat (dextrose, glucose, saccharose, sucre inverti…),
– des sucres mi-lents (fructose, lévulose, maltose, petits polymères de glucose, fructo-oligo-saccharides…) d’assimilation moins brutale et d’une grande digestibilité durant l’effort,
– des sucres complexes (maltodextrines, gros polymères de glucoses, polysaccharides, amidon, amidon modifié, farine de blé, de riz, d’avoine, de froment, polycarbolose, amylose…) se comportant en véritables “ sucres lents ” pour diffuser une énergie plus étalée dans le temps.
Des vitamines : de par la législation, il s’agit essentiellement de la vitamine B1 qui gère le métabolisme énergétique des sucres (son taux doit être obligatoirement compris entre 3 et 9 mg pour un apport de 3000 kcal). Pour les autres vitamines, on retrouve suivant les fabricants la C, la PP, la B6, la E…
Des sels minéraux : pas de réglementation précise, mais on peut trouver du magnésium, du sodium, du potassium, du phosphore, du calcium… afin de compenser les pertes dues essentiellement à la sueur et au métabolisme musculaire.
L’utilité de ces produits
Une interrogation tout de même : est-ce que tous ces différents ingrédients sont utiles à tout moment dans la vie du sportif et sous quelle forme les consommer pour une plus grande efficacité ? Il faut toujours avoir en mémoire que ce qui est décrit pour la population doit être appliqué avec prudence à l’individu, surtout sportif : son état de santé et ses prédispositions pathologiques, ses intolérances, ses allergies, ses goûts… doivent toujours être pris en compte pour que les apports nutritionnels soient bénéfiques à l’activité physique.
Pour les produits énergétiques, il ne faut pas non plus perdre de vue que leurs seuls champs d’action sont leur utilité à éviter la fringale et la déshydratation. En bref, ils ne transforment pas pour autant le coureur du dimanche en marathonien accompli.
Comme pour ce qui concerne tous les produits de consommation, il faut une confiance du consommateur envers les fabricants. D’ailleurs, en 1995, une enquête réalisée par 50 millions de consommateurs (la revue de l’INC de l’époque), notaient qu’une majorité de produits (environ 5 sur 9) annonçait un enrichissement en vitamines (notamment B5 et PP) dont on ne trouvait pas trace dans la composition ! Aujourd’hui, pour la plupart des produits fabriqués ou vendus en France la fraude se fait rare car les pouvoirs publics veillent.
Produits provenant du marché étrangers via Internet ?
Aux États-unis ou au Brésil, les textes qui encadrent les produits énergétiques sont assez flous et autorisent l’ajout de créatine (interdite en France) et même d’extraits hormonaux (nandrolone, testostèrone…), ces dernières étant des substances dopantes selon la législation internationale !
Enfin, il ne faut pas non plus tomber dans le piège du marketing : les allégations doivent être prises avec du recul car il n’existe pas de réels études prouvant l’efficacité absolu de telle ou telle substance pour améliorer les performances (caféine, l-carnitine…). Les “ vendeurs ” ont également souvent tendance à pousser à la consommation.
Lire la suite : Quels produits énergétiques sur le marché ?
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