Ils ont couru le marathon de Paris 2010 et nous le racontent….(2)
Le marathon de Paris, le 11 avril dernier a permis à 30 815 personnes de parcourir 42,195 km. De l’émotion, des joies, des peines… Ils nous le racontent….
Jean-Charles Viel, Ingénieur BTP, Fougère (Bretagne), 3h03mn50s
J’aurais aimé…
J’aurais aimé finir en moins de trois heures, mais pour un premier marathon je suis content quand même. Je sors de blessure (ligament du genou) donc c’était compliqué et ma préparation n’a été très bonne car beaucoup trop courte. A partir du 15e, ça a commencé à être dur, donc la suite vous imaginez. Enfin, c’était beau quand même, Paris en courant c’est magnifique, et puis nous étions en famille, à quatre, avec mon frère, mon père et un neveu. Pour l’ambiance c’est super.
Sandrine Dumas, 35 ans, Paris, contrôleuse financière, 3h10mn54s
Suivre les ballons
« C’était mon 3e marathon après Berlin et déjà un fois Paris, mon objectif était 3h13, je suis donc très satisfaite car depuis plusieurs semaines j’ai des douleurs au mollet. J’ai suivi les ballons 3 h jusqu’au 15e km mais là je les ai laissé partir et si jusqu’ici j’avais beaucoup de plaisir j’en avais d’un seul coup beaucoup moins et ce fut vraiment dur à partir du 25e sans pour autant être confronté au mu, je ne l’ai d’ailleurs jamais vu ! Enfin il y a eu la ligne droite d’arrivée, c’était magique !
Claire Camelot, 33 ans, Greffière, Strasbourg (Bas Rhin), 3 h 15 mn 15 s
J’ai eu ma photo dans L’Equipe !
ur la ligne d’arrivée. Je suis contente du résultat, c’était une très belle course. J’ai eu un peu de mal à partir puis après ça allait. Au semi, j’étais à 1 h 30, après c’était un peu plus dur, jusqu’au 30e. Je cours avec mon mari, déguisé en lapin lui aussi, mais sur la 2e partie du parcours je l’ai laissé car j’avais encore des réserves pour finir plus vite. A aucun moment, j’ai été vraiment sûr de bien finir, jusqu’au bout il peut se passer quelque chose, donc je reste assez prudente.
Deux semaines plus tard. Le lendemain et surlendemain ont été un peu douloureux pour nous deux. Mercredi, on est allé à la piscine et au sauna, ça allait déjà nettement mieux. Jeudi, j’ai recouru une heure sans forcer, avec cette petite contracture au mollet qui date de bien avant. Sur la course, j’ai un petit regret car je pense que j’en ai encore sous le pied. Je vais donc essayer de gagner encore 5 minutes pour boucler le prochain en 3 h 10. Au bureau, c’est assez étonnant cette fois-ci , ils ont été très enthousiastes, beaucoup ont regardé mon temps dès le dimanche, j’ai eu plein de félicitations par SMS, c’était très sympa. Et puis, comme j’ai eu ma photo dans L’Equipe, j’ai reçu quelques messages aussi. Ma famille aussi était contente, mais comme ils ne sont pas coureurs, ils comprennent moins ce que cela représente. Ma prochaine cours, c’est le 9 mai, avec le semi de Strasbourg que je ne rate jamais. Je fais toujours un record là bas, on verra. Sinon, j’aimerais bien faire le marathon de Montpellier car je suis originaire de cette ville.
Marie Nathalie Gauvin, Ile de la Réunion, mère au foyer, 3 enfants, 3h21mn28
C’est géant
« C’est mon troisième marathon avec un objectif à 3h20 sachant que je souhaitais surtout descendre sous la barre des 3h30. C’est géant ici, c’est vraiment mon plus beau marathon. J’ai fait une préparation en huit semaines à 28/30 degrés, là il y a avait une météo idéale. J’ai bien géré jusqu’au 39e … après je savais que c’était fini et on se souvient de tous ses efforts et sacrifices pour en arriver là et le plaisir est décuplé !
Gwenola Joubel, Quimper, 47 ans, contrôleur aérien, 3h22mn03s
Moi moi et toutes les autres
« C’était mon 7eme marathon mais surtout une grande victoire contre le cancer. Je suis atteinte depuis 3 ans et j’ai continué à courir, la course m’a permis de me battre, de ne pas baisser les bras. C’était un véritable exutoire. Bien sûr lorsque l’on est en phase radiothérapie + chimiothérapie on ne peut pas courir mais je reprenais dès que possible même si les médecins n’étaient pas toujours pour. Aujourd’hui je voulais faire entre 3h15 et 3h30, je suis donc satisfaite. Mon record est de 3h04 mais je savais que ce n’était pas possible de le battre. Ici je me suis battu pour moi, pour ma famille, pour mes amis, pour montrer aux femmes atteintes d’un cancer que tout est encore possible.»
Thibaut Poli , 31 ans, Enseignant en Physique Chimie, Limoux ( 11), 3h26mn31s
Mon 1er marathon
Sur la ligne d’arrivée. C’est mon premier marathon et je suis super content du résultat : 3 minutes sous l’objectif ! Jusqu’au 26e, j’étais nickel, je suivais les meneurs d’allure en 3 h 15. Mais entre le 28 e et le 30e c’était pas terrible, j’ai souffert. Au 30e, j’ai eu le traditionnel coup de mou puis à partir du 35e, ça allait mieux, je me sentais bien, j’ai abandonné le temps, je profitais de la course. Au final, je finis bien, je suis content. Je me suis entraîné durant 6 semaines et demie mais je suis sportif à la base. J’ai eu une blessure début septembre l’année passée qui m’a bloquée 6 mois. Donc aucun foncier, donc ça été un peu dur.
Deux semaines plus tard. Le dimanche, j’étais bien cassé. Le lendemain matin, j’ai fait 20 mn décrassage, c’était dur dur, mais très bénéfique. Jusqu’au mardi, j’étais bien raide dans le métro à descendre les marches, j’avais vraiment l’impression de reconnaître d’autres marathoniens ! Dès le mercredi midi, j’étais nickel et j’ai recouru jeudi. Dans mon entourage, les gens étaient un peu étonné, j’en ai surpris plus d’un. En fait, j’avais annoncé un objectif 3 h 30, mais dans ma tête, c’était 3 h 15 ; je voulais pas faire trop le malin. Avec ce marathon, je n’ai pas perdu un gramme, toujours 78 kilo. Par contre, depuis 10 jours, j’ai une faim de malade, ça m’a ouvert l’appétit comme c’est pas permis, j’ai envie de tout bouffer. Les gens me disent que je peux y aller parce que j’ai un marathon, mais bon je crois pas… Prochaines courses, un trail le 21 juin à Font Romeu de 55 km et ensuite celui du Canigou 1er aout, 34 km et 2400 m de dénivelé positif. Histoire de…
Camille et Nicolas Paget, 30 ans, Ingénieurs, Paris, 3h29mn49s
Mon 1er marathon
Sur la ligne d’arrivée. On court ensemble, en s’entraîne ensemble et c’était notre premier marathon ! On finit en 3 h 30 et on très contents. On a suivit les meneurs d’allure et tout c’est bien passé. On s’entraîne dans le même club et on a suivit une préparation pour faire cet objectif. Traverser Paris en courant, c’est super, l’ambiance est très sympa, c’était vraiment une belle course.
Deux semaines plus tard. Le jour même, on était bien fatigués, bien courbatus. C’est revenu rapidement, plus de crampes, juste un peu de fatigue, pas les jambes raides. On a fait un petit décrassage le mardi soir et on a recouru lentement le week-end suivant. Camille a repris la compétition, moi je recommence tranquilou, sans nouvelle course de prévue. Nos amis étaient très contents pour nous, ils avaient un peu peur au début. Cela a même donné envie à certains de faire un marathon. Ils se disent : si Nicolas a pu le faire, je peux le faire !
Denis Levrel, 54 ans , Ingénieur, 3h33mn05s
En hommage à ma nièce
Je cours en hommage à ma nièce qui a perdu ma vie dans un accident de voiture. Dans les moments difficiles de la course, je pense à elle et cela me donne le courage de me dépasser. J’ai fait 30 marathons, c’est une vraie passion. Mon record est de 3 h 10. Là, j’étais assez bien tout le temps, sauf les 10 derniers où cela a commencé à devenir plus dur, mai bon, j’ai fini, j’ai l’habitude et je cours pour elle… »
Joris Thollet, St Etienne, 20 ans, sapeur pompier, 3h36mn36s
Le public m’a donné de l’énergie
« Bon, je voulais faire 3h30… Tout allait bien jusqu’au 33e et après…. La souffrance, les crampes, j’ai cru j’allais m’arrêter au 40e mais les animations et le public m’ont donné l’énergie nécessaire pour continuer et je ne regrette pas car ce fut un réel plaisir de franchir la ligne d’arrivée. En plus je courrais pour les orphelins des sapeurs pompier, nous étions 1200 dans la course à porter ce tee-shirt jaune. »
Sarah Coste, Perthuis (Provence), 40 ans, consultante, 3h39mn18s
C’est mon vrai 2e marathon
Sur la ligne d’arrivée. C’est mon vrai 2e marathon avec un objectif de chrono car au Médoc j’y vais pour m’amuser. C’était mon premier à Paris, c’est magnifique, je suis très contente. En plus, j’ai atteint mon objectif, donc c’est le bonheur total ! J’ai couru avec mon ami, je comptais beaucoup sur lui pour m’emmener, mais au 34e, il s’est blessé et a été obligé d’abandonner. J’avais tout imaginé sauf ça. Franchement, j’ai eu un sacré coup de blues mais j’ai finalement repris le dessus. Je me suis dit « tu le fais, tu vas y arriver ». Et voilà, j’ai réussi, je suis contente.
Deux semaines plus tard. Je pensais passer par la phase de dépression post course comme d’habitude, mais là, pas du tout. Je suis dans la même lignée que ma course : en pleine forme ! J’avais bien quelques courbatures le lendemain et le surlendemain, mais le mercredi, nickel, j’ai fait un petit footing d’une demi-heure tranquille. Mon mari et mes enfants étaient très contents de voir que j’étais en forme et que j’avais fini. Au bureau, j’ai reçu plein d’emails, notamment de ceux qui ont fait des marathons, certains plus lents, d’autres plus rapides. Ils étaient tous super contents pour moi. Prochaine course : Londres peut-être ou refaire Paris, j’aimerais bien un trail aussi, comme celui du grand Lubéron au moi de mai. Par contre, un seul marathon par an car mon mari supporte assez mal la période de préparation (rires…).
Olivier Roche, 42 ans, Directeur commercial, Garches (78), 3h40mn23s
C’est vraiment le top
Je sortais d’une petite blessure à la cuisse qui a perturbé mon entraînement donc j’appréhendais un peu. Au 15e kilomètre, j’ai senti la douleur derrière la cuisse mais c’était stable et supportable. J’étais vraiment dans un bon rythme, mais un peu inquiet. Au semi, j’avais juste une minute de retard sur l’objectif 3 h 30. Au 25e kilomètre, j’ai retrouvé Yann, un pote marathonien qui m’a emmené jusqu’au bout. Sa présence m’a vraiment aidé, surtout à partir du 28e où ça devenait dur. Après le 30e, j’ai tenu au mental, avec lui on n’arrêtait pas de hurler, de s’encourager, et même de rire, c’était super. Avec la musique, l’ambiance, c’est vraiment le top. J’en suis à mon 3e et j’améliore mon temps à chaque fois, donc je suis super content. J’avais fait 4 h 40 à Istanbul et 4 h 01 à New York.
Sonolo Kanamori, Nagoya (Japon), 46 ans, 3h52mn35s
Je préfère Paris
« C’était mon 7e marathon en ayant couru Nice et Monaco et mon 7e marathon de Paris. J’adore la France et particulièrement Paris. J’ai fait Berlin aussi en 3h25 mais je préfère Paris, c’est très excitant d’être dans ce peloton, il y a une ambiance particulière. Je sais déjà que je reviendrai l’an prochain. »
Vincent Schils, Liège (Belgique) 43 ans, ostéopathe, 3h57mn57s
L’un des plus beaux marathons du monde
« Mon 10e marathon et mon 3e à Paris. Je cours maintenant pour le plaisir sans chrono, ni cardiofréquencemètre et donc sans objectif chrono, je veux juste terminer et savourer. Je m’entraîne mais toujours dans cette logique c’est pourquoi je cours déguisé, j’affiche mes intentions, m’amuser et amuser la galerie. En plus cela permet de parler avec beaucoup plus de coureurs, c’est plus convivial. Paris est l’un des plus beaux marathons du monde alors je viens toujours avec un immense plaisir surtout lorsqu’il fait beau comme cette année ! »
Viviane et Maurice Laurent (Haillainville, Vosges), 51 ans et 52 ans, Agriculteur, 3h58mn47s et 3h59mn12s
Incroyable
« Voilà dix ans que nous courrons ensemble ! Nous voulions faire ce 1er marathon pour nos 50 ans mais nous n’avons pas pu. Alors ce sont nos enfants qui nous ont fait la surprise pour Noël et nous l’ont payé cette année ! Nous avons fait 4 entraînements par semaine dont une sortie de 25 km mais pas de piste ! Nous avons même couru dans la neige tellement nous étions motivés ! Elle a été dans tous ses états durant les 15 derniers jours (précise Maurice), elle angoissait. Pour être honnête nous étions un peu perdus au départ, beaucoup de monde, le stress… Les 10 premiers kilomètres ont été incroyable on regardait partout, le parcours est extraordinaire. Après le 25e nous avons commencé à baisser un peu la tête et à partir du 30e… J’avais mal partout, continue Maurice et elle est partie lors d’un ravitaillement mais je me suis accrochée et je l’a gardait en ligne de mire, il y a moins d’une minute entre nous ! Je ne savais pas quel chrono nous pouvions espérer, j’espérais juste moins de quatre heures, je crois que c’est bon !
Said Keldi, 56 ans, Ingénieur, Chatou (Ile de France), 3h59mn55s
Du plaisir et un vrai bonheur
Paris est toujours une très belle course, je n’ai pas souffert, tout s’est bien passé, même si après le 36e j’ai pas mal baissé de rythme. Je suis un peu déçu du chrono vu que je visais 3 h 30 ; j’ai même un record en 3h 17. Le résultat est assez normal car je me suis mal entraîné, je n’ai pas suivit de plans d’entraînement. Mais bon, après 35 marathons, cela reste toujours du plaisir et un vrai bonheur à partager tous ensemble.
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Ils ont couru le marathon de Paris 2010 et nous le racontent….(1)
Ils ont couru le marathon de Paris 2010 et nous le racontent….(3)
Ils ont couru le marathon de Paris 2010 et nous le racontent….(fin)
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