Jamais sans mon cardio !
Fidèle compagnon d’entraînement du runner, le cardio-fréquencemètre n’est pas toujours bien exploité par les coureurs qui n’en comprennent pas toujours toutes les données. Décryptage et explications pour en améliorer son utilisation.
Les montres cardio-fréquencemètres, associés ou non à un GPS, sont de véritables mines d’informations pour les coureurs. La principale fonction de ces montres dites « cardio » consiste livrer en instantané l’évolution de la fréquence cardiaque au cours de l’activité. Car le cœur est un muscle strié, commandé par le système nerveux autonome, qui assure le débit sanguin, c’est à dire le transport de l’oxygène et des nutriments vers les tissus périphériques et donc vers les muscles en activité. Relativement stable au repos, ce débit augmente proportionnellement à l’intensité de l’effort jusqu’à atteindre une fréquence cardiaque appelée « maximale ».
S’il n’est pas dangereux de pousser sa FC à son maximum pour un sportif entraîné qui n’a pas eu de problème cardio-vasculaire, il peut toutefois être très utile au débutant de pouvoir se situer sur cette échelle d’intensité de fréquence cardiaque afin d’adapter son effort pour ne pas se « cramer » trop vite et être forcé de s’arrêter, essoufflé.
Même en compétition, le cardio s’avère un partenaire idéal. « Il permet d’éviter de partir trop vite », grisé par le flot du peloton, « ou de s’endormir en restant à une fréquence cardiaque trop basse », détaille Jérôme Sordello.
« Je conseille toujours aux débutants de commencer par jouer avec leur cardio afin d’apprendre à reconnaître les différentes zones d’efforts (endurance, seuil, VMA) dans lesquelles ils seront ensuite amenés à travailler pour progresser ceci afin de savoir aussi s’en détacher par la suite », raconte Rodolphe Bier, dont les plans d’entraînements sont souvent battis sur des pourcentage de FCM plutôt que de VMA (vitesse maximale aérobie). Non seulement la FCM est plus facile à évaluer que la VMA, mais « la fréquence cardiaque a aussi et surtout l’avantage, contrairement à la VMA, d’être plus simple à utiliser car transposable à tous les types de terrain : route, piste, sentiers, parcours vallonnés… » À condition toutefois d’avoir effectué un test d’effort pour définir sa propre fréquence cardiaque max.En effet, les tests d’efforts en accélération progressive proposés dans certains cardio sont assez fiables. Une fois sa FCM calculée, on peut donc déjà commencer à s’entraîner de manière personnalisée avec son cardio. Mais pas question de s’arrêter à la simple surveillance de sa zone d’effort pour autant…
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