3 précautions cardio-respiratoire pour courir sans risque
Sous l’effet du froid, le cœur se met à battre plus vite. Et plus la température baisse, plus la tension artérielle augmente. Résultat : davantage d’infarctus et d’AVC. Davantage aussi de crises d’asthme…
Tempérer son plan d’entraînement
En hiver, le pic d’accidents cardiaques se situe le matin : l’effort requis est forcément plus important à ce moment de la journée et le froid, plus intense, facilite le déclenchement des premiers symptômes. C’est d’ailleurs souvent ainsi que l’on se découvre une cardiopathie. Le froid occasionne toujours un surcroît de travail pour le cœur qui doit battre plus vite pour garder au chaud les organes vitaux. En règle générale mais surtout en cas de pathologies cardiaques, on évite donc de courir au petit matin et on s’abstient si la température passe sous les -5°C. D’autant que le froid, en augmentant la pression artérielle et donc la viscosité du sang, entraîne un risque de formation de caillot (AVC, angine de poitrine…). Et bien sûr, on ne court encore moins dans le froid si sa propre température est élevée : signe d’attaque virale et risque sous l’effort de faire migrer le virus vers le cœur…
Se couvrir technique, s’échauffer et s’hydrater en vrai pro
Multiplier les couches de vêtements « classiques » est une erreur : au lieu d’être évacuée, la vapeur d’eau due à la sudation s’accumule dans les tissus, se refroidit, glace le corps, ce qui engendre davantage de sudation donc de déshydratation… et tous les problèmes qui en découlent. La bonne tenue : un tee-shirt technique sous une polaire et une veste en goretex. Le bon réflexe : 20 à 30 flexions de genoux tout habillé avant de sortir dans le froid histoire de chauffer aussi l’équipement. Sans oublier de bien couvrir sa tête car c’est par là que file 30% de la déperdition de chaleur. Et sans omettre de bien s’hydrater (le froid accélère la déshydratation) et de bien s’échauffer pour permettre au cœur de monter en puissance. Alors là, oui, et sauf contrindications médicales, on pourra s’offrir des séances de fractionnés.
Respirer par le nez et partir équipé
En déclenchant un spasme qui réduit le calibre des bronches et limite l’arrivée d’air jusqu’aux poumons, l’inhalation d’air froid peut favoriser un asthme d’effort et déclencher une crise chez les asthmatiques… Risque accru quand le froid est associé à l’humidité. L’idéal est de respirer par le nez plutôt que par la bouche (ou bien à travers une écharpe) pour réchauffer l’air avant qu’il ne parvienne aux poumons. Pour les asthmatiques, bronchodilatateur en poche de rigueur, vaccination antigrippe conseillée (le virus peut accentuer l’hyper réactivité des bronches) et consultation dès les premières gênes pour réajuster le traitement qui évolue toujours avec les conditions extérieures.
MQ
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