10 km et semi-marathon : les distances idéales pour progresser
Après un été passé à s’entraîner ou à buller, l’automne est le moment idéal pour se lancer sur un 10 km ou un semi-marathon. Qu’il s’agisse de réussir un premier défi, de progresser ou de battre son record sur la distance.

Le 10 kil’ et le semi attirent nombre de runners. Pour être performant sur les deux distances, il est essentiel d’avoir une bonne VO2 max et une bonne endurance aérobie. La VO2 max (consommation maximale d’oxygène) traduit notre capacité à assimiler, transporter et utiliser l’oxygène (O2). Si l’on comparait notre corps à une voiture, la VO2 max correspondrait au moteur. Elle représente le nombre de chevaux que l’on est capable de développer. Autrement dit, il s’agit de votre puissance pure.
L’endurance aérobie est notre capacité à maintenir longtemps un pourcentage de cette puissance (pourcentage de VO2 max tenu) ou une allure de course donnée (pourcentage de VMA tenue – la vitesse maximale aérobie étant l’allure la plus élevée à laquelle vous pouvez courir et tenir quelques minutes). Autrement dit, elle correspond à votre réservoir.
Un savant dosage entre l’endurance et la VO2 max
La VO2 max est un facteur important de la performance en course, surtout jusqu’au 10 km, mais son impact diminue sur les longues distances. Plus le temps de course s’allonge, plus l’endurance aérobie devient importante.
Mais que vous visiez une participation à un 10 km ou à un semi-marathon, il est important de développer ces deux données. C’est juste la proportion de travail pour chacune qui changera : davantage de VO2 max et d’intensité pour le 10 km et davantage d’endurance et de volume pour le semi-marathon.
Apprendre à tenir à la limite de la zone rouge
La valeur du seuil anaérobie – et l’entraînement à cette allure – est également importante car il est fortement prédictif de la performance sur 10 km et semi-marathon. Le seuil représente l’intensité pouvant généralement être tenue entre 30 mn et 1 heure. Il correspond au point de rupture où l’équilibre peut être à tout moment rompu entre la production et l’élimination de l’acide lactique dans le corps. Au-delà de ce seuil, les jambes se font de plus en plus lourdes, brûlent, on est très essoufflé. Bref, on est dans le rouge.
Si, chez des coureurs débutants, le seuil anaérobie correspond à environ 75 % de la FCM (fréquence cardiaque maximale), il se situe aux alentours de 88 % de FCM chez un coureur intermédiaire et de 92 % de FCM chez un coureur expert. Le semi-marathon se court sous le seuil, voire très près du seuil pour les plus rapides, tandis que le 10 km se court au seuil, voire au-dessus pour les meilleurs. Courir au seuil ou à des intensités proches du seuil (légèrement inférieures ou supérieures) est donc primordial, surtout si vous voulez réaliser une performance.
Bien gérer sa vitesse en course
Votre prestation sur ces deux distances dépendra de la bonne gestion de votre vitesse de course. Si vous partez trop vite, vous vous trouverez en difficulté aux deux tiers du parcours. Même s’il ne reste que 3 ou 7 km – selon la distance courue – vous perdrez alors de précieuses secondes, voire plusieurs minutes sur un semi-marathon.
- Si vous êtes débutant sur la distance
Profitez des deux premiers kilomètres pour vous échauffer en courant à l’allure de vos footings. Au-delà, adoptez votre vitesse de course objectif en essayant de rester le plus régulier possible. Restez concentré sur cette allure, sans tenir compte de la vitesse des autres coureurs et de l’euphorie que pourraient vous donner les applaudissements des spectateurs et de vos proches ; vous aurez tout loisir d’accélérer sur les deux derniers kilomètres. Marchez entre 5 et 10 secondes à chaque ravitaillement et buvez une bonne gorgée d’eau tranquillement. Lors du semi, au 15e comme au 20e kilomètre, prenez une part de fruit, de sucre ou un gel qui vous éviteront les petits coups de mou.
- Si vous êtes un coureur expérimenté
Échauffez-vous bien avant la course, de sorte à être en action dès le 1er kilomètre. Pour ne pas voir votre vitesse diminuer sur le dernier tiers de course, courez en négative split. Autrement dit, courez la première partie 2 à 5 secondes moins vite que votre allure objectif et accélérez sur la deuxième moitié du parcours. Il suffit de regarder les performances des coureurs de haut niveau pour comprendre l’importance de la bonne répartition des efforts et l’intérêt de courir plus vite la deuxième partie de la course. Votre temps de course ne nécessite pas de vous alimenter, mais profitez de chaque ravitaillement pour vous hydrater, ne serait-ce que très légèrement.
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