Chaussures

Hoka One One Clifton Edge : le test

Par gmartine , le 2 décembre 2020 - 3 minutes de lecture

Hoka se démarque encore une fois avec l’arrivée sur route de ce talon démesuré qui avait déjà marqué le monde du trail avec la TenNine. On nous promet une course à la fluidité sans pareille, mais qu’en est-il vraiment ?

lI y a quelque temps, Hoka nous avait déjà fait le coup du talon disproportionné avec la très expérimentale TenNine, un modèle trail qui devait permettre de foncer, avant tout, dans les descentes. Alors, en effet, ça fonctionnait pas mal (même très bien) quand on était en mode dévalement de façade, mais leur poids plus que conséquent et leur prix qui l’était tout autant nous avaient plutôt refroidis. Alors, si vous pouvez mettre 250 € dans une chaussure qui ne vous servira qu’à avaler du D-, allez-y, mais prenez une autre paire dans le sac pour les montées !

Mais bon, Hoka a quand même décidé de nous offrir un modèle route doté de ce talon à rendre jaloux le menton de la paire Bogdanoff. Première bonne nouvelle : cette Clifton Edge ne souffre pas du surpoids de son ancêtre traileuse. Loin de là même, puisqu’elle « cumule » à moins de 270 g en 44, donc dans les mêmes eaux que la « vraie » Clifton, que l’on a aussi testé.

Un talon démesuré pour plus de fluidité.

Coup de génie ou coup de pub ?

Mais passons au cœur du sujet, avec donc ce talon XXL censé aider à une foulée « ultra-fluide », comme le proclame la marque qui, décidément, n’aime pas vraiment faire comme tout le monde. Alors, coup de génie ou coup de pub ? En tout cas, un mot vient à l’esprit après cette série d’expérimentations sur ce modèle génétiquement modifié : la Clifton Edge est bel et bien « différente ». Comme une impression de glisser sans effort d’une foulée à l’autre quand on attaque talon (et ici, Hoka vise clairement les coureurs ayant cette habitude). En attaque avant-pied, c’est plutôt la relative fermeté de la Edge qui est remarquable pour un modèle Hoka, et surtout une stabilité à toute épreuve.

Il faut dire que la bête est large. Très large. Quasi indispensable, en fait, quand vous êtes « monté » sur autant de mousse, marque de fabrique de la marque (et encore, ici, on est plutôt dans le domaine du relativement raisonnable, avec 29 mm sous le talon et 24 sous l’avant-pied, pour un drop de 5 mm). Faute de quoi la cheville aura tendance à tourner, et le coureur à se retrouver en difficulté sur les changements de direction brusques. Ici, aucun risque, on est sur des sensations similaires à ce qu’offre l’Arahi, mètre étalon en termes de stabilité chez Hoka.

Une perte de liberté ?

Contrecoup classique de ce type de chaussures : on peut avoir l’impression que la Clifton Edge « corrige » votre foulée plus qu’il ne faudrait, comme une remise dans l’axe qui peut parfois paraître excessive. Cela ne m’a pas plus marqué que cela, mais un coureur auquel je l’ai prêtée a été dérangé, sentant comme une «perte de liberté».

En résumé, cette drôle de chaussure sera idéale pour les talonneurs qui cherchent à gagner en fluidité tout en adoptant un modèle stable au possible. Ceux qui n’aiment pas avoir aux pieds une chaussure « dirigiste » seront sans doute moins enthousiastes !

Usage et terrain : entraînements et courses route, du 10 km au marathon
Poids : 264 g en 44
Prix : 160 €

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