La recordwoman du monde de marathon suspendue 3 ans pour dopage
Suspendue provisoirement depuis cet été par l’AIU, l’Unité d’Intégrité de l’Athlétisme, Ruth Chepngetich a été officiellement suspendue durant trois ans pour dopage. Elle avait explosé le record du monde de marathon en devenant la première femme à passer sous la barre des 2h10 sur l’épreuve lors de sa victoire à Chicago en octobre 2024.
Nouveau cas de dopage confirmé dans le monde de la course à pied. Et celui-ci ne devrait pas passer inaperçu. Ruth Chepngetich vient d’être officiellement suspendue trois ans par l’AIU, l’instance chargée de préserver l’intégrité du sport.
La coureuse Kényane de 31 ans était provisoirement suspendue depuis juillet dernier suite à un contrôle positif à un diurétique, l’hydrochlorothiazide, effectué le 14 mars 2025. L’enquête puis les aveux de la coureuse ont amené cette sanction officielle.
Ainsi, tous ses résultats obtenus depuis cette date sont annulés. Ce qui n’inclut donc pas son record du monde du marathon réalisé en octobre 2024 sur le marathon de Chicago, ni son titre de championne du monde de marathon 2019.
Le 14 octobre 2024, l’athlète kényane avait remporté le marathon de Chicago en explosant le record féminin du marathon de près de 2 minutes. Elle était surtout devenue la première femme à passer sous la mythique barre des 2h10 sur marathon (2h09’57), souvent comparée à la barre des 2h pour les hommes. Avec cette performance, Chepngetich avait par ailleurs amélioré son record personnel de plus de 4 minutes.
Positive à un diurétique, Chepngetich a reconnu les faits
« Bien que les diurétiques soient souvent utilisés par les athlètes pour masquer la présence d’autres substances interdites dans l’urine, l’HCTZ a également été identifié comme un contaminant potentiel dans certains produits pharmaceutiques. L’Agence mondiale antidopage (AMA) fixe un seuil minimal de détection à 20 ng/ml, en dessous duquel un test positif ne doit pas être signalé. Or, une concentration estimée à 3 800 ng/ml d’HCTZ a été détectée dans l’échantillon d’urine positif de Chepng’etich.la présence et l’utilisation d’hydrochlorothiazide (HCTZ) », précise le communiqué de l’AIU.
Ruth Chepngetich avait d’abord nié les accusation, incapable de fournir la moindre explication à ces résultats. Dans un second temps, elle avait écrit l’AIU pour indiquer qu’elle se souvenait désormais avoir été malade deux jours avant le test et avoir pris le médicament de sa domestique pour se soigner, sans vérifier s’il contenait une substance interdite. Elle a affirmé avoir oublié de mentionner cet incident aux enquêteurs. Elle a également envoyé une photo de la plaquette du médicament, sur laquelle figurait clairement le nom ‘Hydrochlorothiazide’ L’AIU a jugé cette nouvelle explication peu crédible. Conformément aux règles antidopage, ce type de négligence grave est assimilé à une intention indirecte. L’athlète a finalement reconnu les faits faisant passer sa suspension de quatre à trois ans.
Le Kénya dans le viseur de la lutte anti-dopage
Le Kenya est une nouvelle mis sous les feux des projecteurs concernant la lutte anti-dopage. En septembre dernier, c’est la traileuse Joyline Chepngeno, vainqueure de Sierre-Zinal puis de l’OCC en août dernier qui avait été contrôlée positive.
Selon le site Spé 15, spécialisé dans le traitement des cas de dopage dans le monde de la course à pied, 142 athlètes kényans sont actuellement suspendus pour dopage en 2025.
PHOTO : Bank of America Chicago Marathon Kevin Morris







