Prenez soin de vos pieds !
Ils courent, marchent, sautent, transpirent, bref, ils sont sollicités au quotidien. Pour préserver vos appuis, sachez interpréter et réagir aux appels de vos pieds…
Ils démangent ? Si les démangeaisons précédées de rougeurs se situent entre les orteils et, notamment, entre le quatrième et le cinquième, il s’agit probablement d’un pied d’athlète. Pour éviter que cette mycose, généralement due à la chaleur et l’humidité, des runnings se propage aux ongles et à la plante des pieds, dégainez au plus vite l’arsenal de choc : bains désinfectants et crème antifongique. Ça ne s’améliore pas ? Consultez : la peau fragilisée peut favoriser l’apparition d’un abcès. Si les démangeaisons siègent sur le dessus ou dessous du pied, il peut s’agir d’eczéma ou de psoriasis, deux affections liées au stress, à la fatigue et aggravées par la chaleur. En attendant de consulter le dermato, appliquez une crème cicatrisante (type Homéoplasmine) pour limiter les grattages et le risque d’arracher la peau. Ils fourmillent ? Ces fourmillements, qui finissent par rendre le pied insensible et la course impossible à poursuivre, peuvent tout simplement venir d’une chaussure qui comprime un nerf, car trop étroite ou trop serrée au niveau de la cheville. Le remède est alors simple : desserrez un peu les lacets sur le coup de pied et laissez un centimètre entre le gros orteil et le bout de la chaussure. La paresthésie peut aussi être liée à une modification du système nerveux périphérique consécutif à une sciatique. Mobiliser cheville et pied aide à faire passer temporairement, mais mieux vaut consulter. Lorsque les fourmillements, douloureux, souvent bilatéraux, s’intensifient lors de la course, ils peuvent ramener à un névrome de Morton : compression d’un nerf au niveau de l’avant-pied (têtes métatarsiennes) qui finit par générer une inflammation douloureuse. Glacer soulage, mais ne reprenez pas la course avant d’avoir consulté le podologue, afin de trouver une solution pour réduire la pression sur le nerf : orthèse, voire infiltrations ou encore chirurgie. Ils brûlent ? La sensation d’avoir le feu aux pieds au bout de quelques kilomètres peut évidemment provenir d’un excès de poids, d’une trop forte montée en charge, d’un défaut de chaussage ou de statique plantaire qui génère frottements et échauffement (même sans ampoule) ou encore de chaussettes créant une éruption cutanée. Même si la douleur s’estompe au repos, un bilan avec le podologue ne sera alors pas du luxe. Lorsque la sensation de brûlure sous l’avant-pied persiste plus de 48 h sans qu’il n’y ait plus de causes mécaniques, elle peut être le signe d’une maladie artérielle, évoquer une arthrite ou un excès d’acide urique, et nécessite, alors, une consultation médicale rapide. Ils se fendillent ? Des talons qui se fissurent, c’est classique, surtout en été. Après avoir déambulé nus ou en claquettes, ce qui a favorisé leur « écrasement », se retrouver enfermés toute la journée dans une chaussure les oblige à se défendre contre le frottement en s’épaississant… et en se fendillant. Rien de grave mais, pour éviter que les fissures deviennent des crevasses qui risquent de saigner douloureusement, hydratez bien vos pieds chaque soir avec une crème spécifique. Et n’utilisez jamais de râpe. Vérifiez aussi que vos runnings disposent d’un bon contrefort pour limiter la chasse du pied et donc le frottement.
Zoom : Ongle noir et taches plantaires, ouvrez l’œil !
Il n’y a pas que les zones exposées au soleil qui peuvent souffrir d’un cancer cutané. Le mélanome plantaire et sous-unguéal existe. Et le frottement de la chaussure peut aggraver les choses. Alors, sur et sous vos pieds, vérifiez bien tout grain de beauté ou tâche, dont une évolution en termes de couleur et de taille doit vous pousser à consulter. Idem si votre vous notez sur l’ongle, généralement le gros orteil, l’apparition d’une strie noire latérale.
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