Forme et bien-être

Le test d’effort : primordial pour la santé, précieux pour l’entraînement

Par gmartine , le 2 novembre 2016 - 4 minutes de lecture

Le test d’effort permet de confirmer le bon fonctionnement du cœur, mais pas seulement. C’est également un très bon moyen pour déterminer sa fréquence cardiaque, son volume d’oxygène maximal et ses seuils aérobie et anaérobie. Des indicateurs nécessaires pour améliorer ses entraînements.

Test d'effort | Photo Vincent Lyky

Le test d’effort, n’est pas forcément réservé aux personnes cardiaques ou aux sportifs de haut niveau. Il peut être prescrit par votre médecin dans le cadre d’une demande de certificat de non-contre-indication à la pratique de la course à pied. Il permet de vérifier l’état des artères du cœur, d’observer le rythme cardiaque à l’effort et la variation de la tension lorsqu’on pousse son corps au maximum. Et donc de dépister de nombreuses maladies cardiaques et d’évaluer les risques d’infarctus (artères bouchées).

Quand faire un test d’effort ?

On conseille en général aux hommes de réaliser un test d’effort à visée “santé” dès 40 ans. Les femmes peuvent attendre 50 ans car elles sont protégées par leurs hormones jusqu’à la ménopause. Mais, homme ou femme, il est important de faire un test d’effort lorsqu’on reprend le sport après l’avoir arrêté plusieurs années.

Ce test devient indispensable (peu importe l’âge) quand on a des facteurs de risque cardiaque : tabagisme, antécédents familiaux d’infarctus, hypertension artérielle, taux trop élevé de cholestérol ou diabète. Même si aucun problème n’est décelé au cours de ce test, il est recommandé de le renouveler tous les trois à cinq ans.

Sur vélo ou tapis roulant ?

Le test d’effort peut être réalisé sur vélo ou sur tapis roulant. Tout dépend de ce que votre médecin recherche et de ce que vous en attendez. Il est indispensable que votre thorax – où sont placées des électrodes – soit stable pour obtenir un enregistrement cardiaque de qualité et que vos bras ne bougent pas en permanence pour mesurer votre tension. Pour ces raisons, le vélo a souvent la priorité.

En dehors de quelques cas très particuliers, le test sur vélo permettra d’obtenir des résultats qui pourront très bien être adaptés à votre entraînement de coureur à pied. Par rapport à la course à pied, la masse musculaire sollicitée lors du pédalage est moindre et limite plus précocement votre effort. Il faut donc ajouter 7 à 10 battements cardiaques à vos fréquences “vélo” pour obtenir l’équivalence en course à pied, que ce soit pour votre fréquence cardiaque maximale ou pour vos fréquences cardiaques aux seuils. Pour la même raison, il faut augmenter de 5 % la VO2 max vélo pour obtenir la VO2 max course (la mesure de votre consommation maximale d’oxygène).

Comment ça se passe ?

Vous allez pédaler contre une résistance qui augmentera progressivement – ou courir sur un tapis dont la vitesse et/ou la pente augmenteront par paliers. Le but est d’atteindre votre fréquence cardiaque maximale, la fréquence à laquelle votre cœur bat le plus vite. Durant le test, le médecin enregistre l’activité électrique de votre cœur, ce qui permet de contrôler le rythme et l’état des artères coronaires (les artères du cœur). Si vous réalisez en même temps une mesure de la VO2, vous porterez un masque qui enregistrera les gaz que vous expirez.

Il convient de réaliser cet examen chez un médecin spécialiste du sujet, cardiologue ou médecin du sport, car l’objectif est de vous pousser au maximum pour que l’exploration soit véritablement significative. Pour être interprétable, le test doit être mené jusqu’à épuisement du sujet (musculaire ou respiratoire, en fonction du type d’épreuve et des conditions physiques du sportif). Il dure entre 15 et 20 minutes maximum.

Dans l’immense majorité des cas, le test d’effort sera normal et vous serez rassuré (vous ou vos proches) sur votre état de santé. Ce qui ne vous empêche pas d’en profiter pour demander des conseils au médecin responsable.

Quels indicateurs en attendre ?

Votre fréquence cardiaque maximale réelle (FCM). Les débutants en course à pied calculent souvent leur FTM (fréquence maximale théorique) avec la formule “220 – âge”, qui permet d’évaluer tout seul et très facilement sa fréquence cardiaque maximale. Mais la FTM reste une moyenne théorique. Le test d’effort affinera cette mesure : il pourra révéler une fréquence cardiaque maximale au-dessus ou parfois en dessous de la valeur FTM. Ce chiffre plus précis vous permettra de déterminer plus justement vos allures d’entraînement.

Votre consommation maximale d’oxygène (VO2 max). Grâce à l’étude des gaz que vous aurez inspirés puis expirés, le médecin déterminera votre VO2 max. Ce chiffre correspond à votre cylindrée. Il vous permettra d’estimer vos temps “objectifs” sur toutes les distances du 10 km au marathon. Il est influencé en partie par l’entraînement mais également par votre potentiel génétique.

La qualité de votre système respiratoire. Les mesures effectuées permettent de vérifier l’absence d’anomalie respiratoire comme l’asthme d’effort (parfois à l’origine d’une baisse de performances) ou tout simplement de mettre en évidence une mauvaise qualité respiratoire améliorable avec l’entraînement.

Vos seuils aérobie et anaérobie. L’évolution des courbes d’oxygène et de gaz carbonique permettent également de déterminer vos seuils aérobie (l’organisme est en équilibre d’oxygène) et anaérobie (organisme en déficit d’oxygène, essoufflement important, accumulation d’acide lactique), deux repères très importants pour encadrer vos séances d’entraînement.

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