Forme et bien-être

Le froid, un remède miracle ?

Par gmartine , le 26 juin 2018 - 4 minutes de lecture

Une douleur, une blessure, et vous avez d’emblée le réflexe de glacer ? Pourtant, le froid n’est pas un remède miracle à dégainer en toute occasion.

Peu d’effet en profondeur
En ralentissant la vitesse de conduction nerveuse, le froid augmente de fait la tolérance à la douleur. Ses effets sont donc réels, mais ils s’avèrent limités. Lors d’un glaçage d’environ 20 min, si la température de la peau peut fortement baisser (-14 à 17 °C), à l’intérieur du muscle elle ne chute que de 4 à 6 °C. Une différence significative suggérant que l’effet du glaçage serait peu efficace sur les douleurs musculaires profondes, comme celles du bas du dos et celles situés sous un tissu adipeux épais. Quant à l’effet vasoconstricteur du froid sur le gonflement articulaire (type entorse de cheville), il n’a vraiment d’effet qu’accompagné de compression et de surélévation.À éviter avant l’entraînement
En provoquant une vasoconstriction, l’application de froid réduit le degré d’élasticité des tissus. Évitez de l’appliquer avant l’entraînement pour ne pas altérer votre vitesse et votre puissance, ainsi que vos facultés proprioceptives. L’effet analgésique du froid, en coupant ce système d’alarme biologique qu’est la douleur, pourrait vous pousser au-delà de vos capacités et donc à la blessure, faute d’avoir pu en anticiper les signaux. Toutefois, faire 10 min de glaçage au lieu de 20 min réduirait ces risques tout en gardant une efficacité antidouleur relative.Ni trop vite, ni trop directement
L’inflammation est un phénomène naturel d’auto-réparation des muscles lésés qui peut se produire après un effort intense. Elle vise aussi à les renforcer. Il est par conséquent inutile donc de « geler » vos éventuelles courbatures dès la fin d’une séance. En général, il est préférable d’attendre 48 heures avant de glacer une blessure afin de ne pas en ralentir le processus de guérison. L’effet naturellement antalgique du froid est toujours préférable à celui, délétère, de l’abus d’antidouleurs ! Prenez surtout des précautions pour ne pas vous brûler : poche de froid spécifique ou glace enveloppée dans un linge sec, en prenant soin de ne jamais les placer directement sur la peau, encore moins s’il y a une plaie.

Info

Appliquer du froid : cela ne peut pas faire de mal, contrairement au chaud. Parfait pour soulager claquages, tendinites, foulures, entorses.
Appliquer du chaud : cela peut aggraver les saignements. Jamais sur une blessure musculaire ni sous anticoagulant. Parfait sur contractures, courbatures, crampe et pour décontracter. Mais règle immuable : jamais de chaud à la suite d’un effort sportif !
Appliquer du froid et du chaud : c’est intéressant sur les douleurs articulaires type arthrose. Du froid quand la zone est douloureuse et gonflée ; du chaud pour décontracter les groupes musculaires alentours, ce qui diminue temporairement les raideurs articulaires.

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