Forme et bien-être

La course et vous : Vous faites-vous plaisir ?

Par La Rédaction , le 2 novembre 2016 - 4 minutes de lecture

Avant, pendant, après, tout le temps, pas toujours, pourquoi ? Nous vous avons demandé à quel moment vous trouviez du plaisir à courir. Un dossier paru dans le numéro de mai 2009, JOG 296. Nous avions recueillis bien plus de témoignages que ceux publiés. Les voici….

Un formidable anxiolytique

David Popesco, 39 ans, médecin anesthésiste-réanimateur, Atur (24).
Court depuis 5 ans (3 sorties hebdo).
Compétitions : trail, raid et ultra-fond essentiellement.
« Le plaisir d’avoir envie de m’entraîner est permanent, quelques rares séances sont moins agréables en termes de sensations. Je les réalise tout de même, car elles rentrent dans une logique d’entraînement.
En compétition, dans la mesure où je cours essentiellement des ultras, il y a toujours des moments de “moins bien”, d’envie d’abandon. Mais ces passages à vide laissent place au plaisir avec un peu de travail d’introspection. Je suis un épicurien et le fait de courir régulièrement m’aide à contrôler mon poids.
Et comme ce sport est un formidable anxiolytique, c’est aussi un moyen très sain de décompresser. »

Le plaisir de l’effort

Jérôme Poirier, 34 ans, chef de projet informatique, Aulnay-sous-Bois (93). Court depuis 1 an, débuts en compétition prévus cette année.
« Au début, je courais par nécessité, pour ma forme physique, pour améliorer mes performances dans mon autre sport, le tir à l’arc. Puis sont venus assez rapidement la progression et le plaisir qu’elle procure. En même temps est apparue la sensation de plaisir de l’effort physique et de l’après-effort. Bien que les séances restent une obligation pour ma forme physique, le plaisir qu’elles procurent est largement suffisant pour me pousser à sortir même après une journée de travail fatigante. Or, l’expérience dans d’autres domaines m’a montré qu’en l’absence de plaisir, la souffrance vient rapidement à bout de la motivation. »

Au début, aucun plaisir !

Émile Passa, 62 ans, retraité, Marseille (13). 30 ans de course à pied, compétitions de 10 km à marathon et trails courts.
« Le plaisir n’est pas toujours au rendez-vous, même si je l’associe en général à la course à pied. En fait, mon plaisir est plus souvent associé à la fin de ma séance, sachant que ma préférence va au fractionné. De fait, lorsqu’une séance est peu agréable, voire dure, je continue. Il m’est arrivé de n’avoir aucun plaisir pendant que je courais et de n’être satisfait qu’après la course, juste par la satisfaction d’y avoir été et d’avoir continué. Et si je repense à mes débuts, je peux affirmer que je n’avais aucun plaisir, il n’est venu que lorsque j’ai commencé à progresser et à faire de la compétition, à améliorer les chronos. »

Le plaisir du dépassement de soi

Emmanuel Chevrier, 29 ans, Concepteur industriel, 1 ans ½ de course à pied, quelques de compétition (du 10 km au semi-marathon, trails)
« Je suis venu à la course à pied par simple défi personnel du genre « s’il le fait, alors moi aussi! ». Ce « Le » symbolisait un groupe de collègues sortant au moins 3 fois par semaine entre 12h et 14h pour faire une sortie en pleine nature. La course à pied n’est pas le seul sport que je pratique. Etant déjà nageur et VTTiste, je me suis dit qu’il n’y aurait aucun problème. Pourtant, au moment de mes premières sorties, j’ai très vite revu ma copie : douleurs articulaires, souffle court, ampoules, les intempéries (nous courrions par tout temps). Tous ces facteurs m’ont au départ surpris mais aussi motivé en me disant ce qui ne tue pas rend plus fort! Cette phrase résume bien ma mentalité des 1ers temps en course à pied. Par la suite, cette phrase reste valable car habituer à souffrir, on cherche à aller plus loin dans l’effort, le dépassement de soi.
Donc, je dirais que le gain essentiel de la pratique de la course à pied est mental : on s’endurcit dans l’effort. Courir est aussi un stimulant intellectuel: On est plus posé, plus calme et plus à même de répondre aux différentes problématiques personnelles ou professionnelles.
Et quand on me demande pourquoi je cours, je réponds simplement qu’il
faut courir pour comprendre. Mais je pourrais aussi dire que c’est une très
bonne méthode de survie dans notre société. »

Ma grande passion !

Serge Migliano, 43 ans, fonctionnaire Education Nationale.
Aulnay-sous-Bois (93)
Deux ans de course à pied de façon régulière (mais pratique depuis 20 ans, avec des interruptions plus ou moins longues)
Compétition : du 10 km au marathon.
La course à pied est ma grande passion ! Alors, oui, le plaisir est toujours au rendez-vous. Le plaisir vient pendant ou après la séance avec la satisfaction d’y avoir été. Tous les types de course me procurent du plaisir que ce soit une séance d’endurance ou de fractionné même si j’en ai davantage pendant et après les séances rapides. Je n’ai pas le souvenir d’une sortie qui se soit transformée en calvaire. Mais si j’éprouve la moindre douleur je stoppe pour éviter toute blessure … En ce qui concerne la compétition, j’ai un plaisir énorme à me présenter sur la ligne de départ avec mon dossard …

Blanche
Il me faut ma dose
Courir fait parti de ma journée, tout comme travailler, manger, dormir… J’aime courir le matin assez tôt au moment où le jour se lève. Il est fréquent que je cours sur mes douleurs…tendinites, sauf quand la blessure devient très inflammatoire (là il n’y a plus de plaisir, donc « niette »). Le plaisir vient après 20min lorsque les jambes sont bien chaudes… (là je me sens toute puissante et j’aime la terre entière). Ajoutez y la grande satisfaction après et je suis prête pour commencer la journée…. Je dois avouer que je suis devenue une grande dépendante (il me faut ma dose…)

titi de Paris
Un plaisir permanent
Une première chose : le jour où je ne prendrai plus de plaisir: j’arrêterai. Le plaisir est permanent. Le fait de savoir que dans un jour ou deux, j’ai programmé un entrainement, est une vraie source mentale de plaisir. Le jour où je cours peut correspondre à l’extase mentale du plaisir. Après la course, c’est plutôt un plaisir physique, celui d’avoir accompli un effort … Je dois admettre que parfois, cela ne se révèle pas : cela se produit lorsque mon entrainement où ma course a été un vrai calvaire, mais cela reste rare. La course à pied est la médecine douce de tous mes maux éventuels mais aussi de mes envies (d’endomorphine, mais sans sniffer !!) C’est donc un véritable allié, une amie de longue date et qui le restera encore longtemps malgré parfois quelques déboires.
Ma doctrine : « le plaisir c’est l’effort, pas la performance »

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