Forme et bien-être

Endorphines : Courez vers le bonheur (2)

Par gmartine , le 2 novembre 2016 - 4 minutes de lecture

Lire précédemment :Courez vers le bonheur (1)

Une drogue licite… qui appelle la modération

Tant de belles sensations… ne sont pas sans rappeler les effets de différentes drogues parfaitement prohibées. Si la « consommation » d’endorphines est parfaitement licite, elle n’en cache pas moins des effets plus négatifs à prendre également en compte. Considérons en premier lieu, qu’au-delà de l’effet euphorisant, on passe au stade de l’excitant. Méfiance donc, après une séance dure ou en soirée, le sommeil aura du mal à venir.
Autre effet préjudiciable : la dépendance. Certaines personnes peuvent devenir obsédées par leur condition physique, leur poids ou leurs performances, elles ne peuvent pratiquement plus cesser de s’entraîner, même une seule journée ! L’entraînement devient alors une  » compulsion « .
Les adeptes qui deviennent dépendants de l’exercice ressentent un profond malaise (culpabilité, angoisse, honte) s’ils manquent une session d’entraînement et ils ont la perception qu’ils doivent toujours augmenter la dose pour obtenir les mêmes résultats (tolérance). Ceci résulte en une augmentation toujours grandissante du temps consacré à l’entraînement, parfois au détriment de la vie familiale, professionnelle ou sociale.
Le corollaire à ce comportement est souvent l’augmentation des blessures de surentraînement (tendinites, bursites, douleurs chroniques), l’apparition d’une fatigue générale, voire l’affaiblissement du système immunitaire.
Très souvent, même la personnalité de l’individu accro de l’exercice va changer, surtout lorsque celui-ci sera obligé de  » sauter  » un ou deux entraînements à cause d’une blessure ou d’autres événements incontrôlables; les sentiments de culpabilité et de frustration engendrent alors des comportements que l’on pourrait qualifier d’asociaux : agressivité, retrait, etc.
Lorsque qu’une telle dépendance vient à nuire franchement à la vie de celui ou celle qui en souffre, il est alors recommandé de consulter, surtout si le trouble s’accompagne d’autres problèmes, telle l’anorexie. Cette dépendance a au moins un avantage par rapport à d’autres drogues, qu’elle n’impose pas un sevrage total. Loin d’arrêter totalement l’entraînement, il suffira d’élaborer un programme plus léger avec l’aide d’un professionnel de l’activité physique, pour retrouver dans des limites raisonnables, sa dose de bonheur en courant.

Repère
Sérotonine : La sérotonine est un neuromédiateur ou neurotransmetteur (substance transmettant l’influx nerveux entre les neurones et entre un neurone et un muscle). Cette substance a une constitution chimique de type aminé. Cela signifie que cette substance est dérivée d’un acide aminé (élément de base constitutif des protéines) le tryptophane (acide aminé essentiel fourni par l’alimentation et participant à la constitution des protéines de l’organisme). La sérotonine est synthétisée par les cellules de l’intestin mais on la retrouve dans la plupart des tissus de l’organisme. Elle intervient comme médiateur chimique, essentiellement dans les phénomènes dits d’hypersensibilité immédiate.

Lire précemment :Courez vers le bonheur

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre commentaire sera révisé par les administrateurs si besoin.