Forme et bien-être

Dites non à l’échauffement

Par gmartine , le 2 novembre 2016 - 4 minutes de lecture

Les problèmes d’échauffement de la peau dus aux frottements sont très fréquents, et peuvent être un frein à la course, à l’entraînement et en compétition. Il existe pourtant des moyens simples de les prévenir, et de les guérir.

Pendant et après la course, beaucoup d’entre vous sont confrontés aux problèmes de brûlures. Cuisses, aisselles, mamelons, autant de terrains de prédilection pour l’échauffement de la peau. Ces frictions violentes ou répétées de la peau sur la peau ou du tissu sur la peau occasionnent une lésion avec atteinte du vernis de la peau ; on constate alors la présence de liquide séreux accompagné ou non d’un saignement.

Ces brûlures peuvent devenir réellement handicapantes, notamment sur de longues distances telles que les marathons, les 100 km, les 24 heures, les trails ou les raids d’un ou plusieurs jours. Il est donc important de tenter de les prévenir et d’apprendre à apaiser ces petits maux qui peuvent vous amener à l’abandon.

Première mesure de prévention : protéger les zones pouvant être irritées ou brûlées.

La loge interne de la cuisse (brûlure courante en course à pied surtout l’été notamment en raison de la transpiration).

– appliquer sur la loge des adducteurs un demi-centimètre de pommade grasse anti-frottement en couches épaisses et sans faire pénétrer.

La taille (nombril entre autres)

Pensez aussi à appliquer largement de la pommade grasse ou de la vaseline à l’endroit où la peau frotte contre le short ou le slip.

Les mamelons

Le frottement du tee-shirt ou du maillot mouillé ou devenu rêche, surtout s’il est en coton, à cause de la sudation abondante, est une source d’échauffement pour les mamelons du coureur.

– appliquer alors de la pommade grasse sur le mamelon,

– recouvrir d’un pansement adhésif type Hydrofilm®.

– Utiliser les nouvelles matières textiles hydrofuges( fibres fonctionnelles), véhiculant parfaitement la transpiration vers l’extérieur.

– Pour les femmes utilisez des soutien-gorge destinés spécialement au maintien et à la protection de la poitrine durant l’effort.

Les pieds

La course à pied induit au niveau de la peau des microtraumatismes cellulaires et intercellulaires qui déclenchent des réactions inflammatoires locales qui aboutissent à l’altération profonde, voire à la destruction de l’enveloppe cornée.

L’application de crèmes anti-échauffement ayant des vertus spécifiques est donc indispensable. Elles préparent le pied à l’effort, jouent un rôle de lubrifiant et laissent à la surface de la peau un film protecteur, effet deuxième peau qui évite ou au pire retarde l’apparition des ampoules.

Il faut appliquer ces crèmes avant les entraînements longs et les compétitions de longue distance et renouveler l’opération à chaque arrêt et changement de chaussettes.

Dans les cas rebelles ou dans des conditions extrêmes (poussières, sable) pour éviter l’effet « toile émeri » elles doivent être remplacées par une préparation préalable des pieds pendant trois semaines avant une compétition. Il faut alors tanner ceux-ci matin et soir avec une préparation pharmaceutique comportant 5 g de tanin pour 100 g d’alcool à 60°.

Petits rappels nécessaires :

– Ne faites jamais de compétition avec des chaussures achetées récemment. Des chaussures trop petites : dès la première demi-heure de course, les pieds gonflent ; il est donc conseillé de prendre toujours une pointure de plus.
– Portez des chaussettes sans couture dites « anti-ampoules ».; Mettez des pansements hydrocolloïdes type « 2e peau ».

Traitement des ampoules :
A l’apparition de rougeur, il est temps d’appliquer le pansement hydrocolloïde qui empêchera la formation d’une vésicule.

– Si l’ampoule est formée, l’idéal est de ponctionner son contenu, puis d’injecter une solution d’éosine aqueuse pour sécher la plaie. Il faut ensuite comprimer l’ampoule pour faire adhérer la couche superficielle de la peau aux couches plus profondes.

– Si l’ampoule est ouverte, désinfectez la plaie à l’aide d’un antiseptique (jamais de coton), puis appliquez un pansement occlusif.

Pour ceux qui ont des problèmes répétés plusieurs marques (Compeed, Epitact, Urgo, etc) proposent des pansements protecteurs.

Les soins

Si la prévention a échoué, voici quelques conseils pour traiter ces lésions :

1. Nettoyeret désinfecter de nouveau largement avec une compresse imprégnée d’eau stérile (jamais de coton hydrophile), puis à la Bétadine jaune®.

2. Traiter en réalisant un pansement occlusif. Pour cela :

– appliquer du Grassolind® ou du Tulle gras®,

– recouvrir d’un feuillet de type cellofrais,

Ou :

– appliquer une couche de Biafine® ,

– attendre la pénétration totale de la crème, et renouveler jusqu’à « saturation » de la peau,

– terminer en laissant une couche épaisse de pommade, puis recouvrir d’un feuillet de type cellofrais ou Occluderm®,

– maintenir le tout à l’aide d’une bande cohésive (qui ne colle pas à la peau) laisser en place 24 à 48 heures.

– maintenir le tout par un bandage non-compressif, que l’on laissera en place deux jours. Il est préférable ici d’utiliser un pansement occlusif, et donc de traiter la brûlure en milieu humide, afin d’enrayer rapidement l’écoulement et d’empêcher la formation de « croûte », qui sans cesse traumatisée, retardera la cicatrisation.

Il est surtout très important de bien se connaître et de surveiller les zones sensibles de votre corps. A l’entraînement et après chaque course, examinez-vous afin de savoir prévenir. Pour les crèmes anti-frottement, l’idéal est de commencer les applications 15 jours avant une épreuve longue durée.

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