Croyances… Levons le voile
L’entraînement n’est pas tout… Nos réussites comme nos échecs pourraient bien dépendre aussi de nos croyances, positives ou négatives. Le croirez-vous ?
« Si je rencontre des difficultés, je peux les dépasser. » « Quand je me fixe un objectif, je l’atteins. » « Je suis né sous une bonne étoile. » Le coureur qui parle ainsi a confiance ; il a, ce qu’on appelle, des croyances positives. Croyance est pris là dans le sens de conviction. Il s’agit de certitudes qui le dynamisent, le font aller de l’avant et s’engager avec confiance dans des projets. Mais on peut aussi entendre sur le bord des pistes : « Je n’ai jamais de chance, s’il y a un problème sur la course, il est pour moi »; » Il y a trop de dénivelée, je n’y arriverai jamais. » Il s’agit-là de croyances négatives qui font que le coureur se donne des limites, se saborde. Une croyance se construit souvent dans l’enfance, elle est transmise par la famille, l’éducation, mais aussi par l’expérience personnelle.
Les croyances produisent des résultats ! Si vous pensez que vous pouvez atteindre votre objectif, vous avez des chances d’y arriver. Votre cerveau mettra tout en œuvre pour utiliser les ressources dont vous disposez. Si vous pensez que vous n’êtes pas capable d’atteindre cet objectif (bien qu’il soit néanmoins accessible) vous créerez, consciemment ou non, les conditions de votre échec.
Ces différents types de croyance ont un impact sur la vie du coureur et sur ses résultats. Il est donc important de les identifier, notamment les croyances qui comportent des « toujours » et des « jamais » telles que « je n’y arriverai jamais » ou « il faut toujours être confiant ». Puis, il est utile de renforcer les croyances positives et de neutraliser les croyances limitantes.
- Validez les croyances positives
Renforcer une croyance positive par rapport à l’objectif, c’est augmenter encore sa capacité de motivation, d’engagement, c’est mettre toutes les chances de son côté. Quelques croyances positives de coureur : — Quoiqu’il arrive, je saurai faire face — il n’y a pas d’échec, seulement une expérience nouvelle pour arriver à la perf. — l’effort paie. Plus oriental : — mille lieues commencent par un pas — toute graine, pourvu qu’on l’entretienne, donne un fruit.
Si vous avez ce genre de croyances, tant mieux, renforcez-les, nourrissez-les en les validant le plus possible sur le terrain.
Les croyances positives sont une force mais il faut aussi être conscient de leurs limites. « If you can dream it, you can do it » (si tu peux le rêver, tu peux le faire). Positive au possible, cette phrase doit néanmoins s’inscrire dans un contexte d’objectif réalisable. Même si elle vous donne des ailes, vous ne courrez pas cette année un marathon en 1 h 30…
- Désactiver les croyances limitantes
Dans son livre « Programmation Neuro linguistique et performance sportive », Antoni Girod relate un fait de l’histoire de l’athlétisme qui éclaire bien la force d’une croyance limitante. Jusqu’en 1954, courir le mile (1,6 km) en moins de 4 minutes semblait impossible. Après que cette année-là, un coureur a battu ce record, il est important de noter que 37 autres ont assez rapidement franchi cette limite. Et près de 300 l’année suivante ! Il en est de même pour des croyances limitantes que l’on développe à partir d’une expérience personnelle négative. »J’ai mal dormi donc, c’est sûr, je vais être moins bon sur ce 10 km. » Si vous commencez votre course avec cette conviction, il y a effectivement des risques pour que vous couriez en dessous de votre niveau. Pour neutraliser une croyance limitante, posez-vous la question : Qu’est-ce qui me fait dire cela ? Trouvez l’expérience d’origine : avez-vous raté un temps parce que vous aviez mal dormi ? Quand ? Réévaluez la situation : peut-être y avait-il d’autres causes à cette contre-performance. Un autre moyen pour agir : trouvez un contre-exemple chez d’autres coureurs qui, malgré une mauvaise nuit, ont bien couru. Quelle que soit la stratégie choisie, ce qui compte c’est d’affaiblir cette croyance qui vous pénalise.
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