Courir contre le stress
Pour combattre le stress, sortez vos runnings et profitez des endorphines. Rien de mieux pour s’oxygéner l’esprit. Et être au top !
Face à un danger, une urgence ou une accumulation d’anxiété, on stresse. C’est une réaction normale de défense de l’organisme qui, lorsqu’il est confronté à une situation anxiogène, produit des hormones dérivées de l’adrénaline. Les effets du stress sont néfastes : montée de la tension artérielle, insomnie… Et sans exutoire, il est difficile de bien gérer son stress. L’activité physique en général et la course à pied en particulier prennent alors toute leur dimension pour y remédier.
La course rend de meilleure humeur
Courir est globalement source de bien-être. En augmentant le débit sanguin cérébral, la course active la production de dopamine, de noradrénaline, de sérotonine et d’endorphines. Des transmetteurs qui influencent notre humeur. La sérotonine agit directement sur les zones cérébrales contrôlant l’humeur. Produite par des neurones, elle intervient également dans la thermorégulation, dans le cycle veille-sommeil, dans la douleur et l’anxiété. La noradrénaline joue un rôle actif dans la régulation des émotions et du sommeil. Elle induit une augmentation de la fréquence cardiaque. Comme une excitation… La dopamine possède un effet stimulant et régule le circuit de la motivation et de la récompense. Et les endorphines induisent un sentiment d’euphorie, un effet anxiolytique (comme certains médicaments) et une diminution du ressenti de la douleur (antalgique). Les endorphines (par exemple la bêta-endorphine) sont libérées par l’hypophyse (glande endocrine du cerveau) et se dispersent dans le système nerveux central, puis dans l’organisme. Tout comme la morphine, les endorphines possèdent des vertus antalgiques. Elles agissent en se fixant sur des récepteurs qui bloquent la transmission de la douleur et en réduisent le ressenti. Les endorphines élèvent le seuil de la douleur jusqu’à quatre heures après leur sécrétion. Elles sont également des énergisants miracles en diminuant la sensation de fatigue.
Bloquer les manifestations d’anxiété
Le taux d’endorphines est directement lié à l’intensité et à la durée de l’exercice, mais aussi à l’activité physique. Les sports d’endurance sont les meilleurs producteurs d’endorphines : vélo, natation, ski de fond, cardio-training… et, surtout, la course à pied. Mais pour que ce “shoot” parfaitement légal soit efficace, il ne suffit pas de se mettre à courir. Il faut fournir un effort en endurance d’au minimum 30 mn pour commencer à ressentir des effets. Pourquoi ? L’exercice en endurance stimule le système nerveux parasympathique, celui qui régule les périodes de repos et se distingue du système sympathique qui produit l’adrénaline. C’est l’équilibre entre ces deux systèmes qui permet de remédier à l’anxiété. Le stress étant causé par une stimulation excessive du système sympathique – accélération de la fréquence cardiaque, élévation de la pression artérielle – on le combat en stimulant son système parasympathique et donc en courant. Comme les systèmes sympathique et parasympathique sont toujours en opposition, plus on stimule le parasympathique, plus il se renforce et bloque les manifestations de l’anxiété. L’entraînement régulier permet donc de ralentir la fréquence cardiaque de repos et d’apaiser les stressés du quotidien. Mieux que certains médicaments, le sport a des effets anxiolytiques remarquables. Plutôt que d’avaler un comprimé, chaussez vos runnings et allez courir !
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