Forme et bien-être

Allergies et effort : mode d’emploi

Par gmartine , le 17 juillet 2017 - 4 minutes de lecture

Un effort mal géré peut entraîner asthme, migraine, urticaire… Pour que votre organisme ne freine plus vos progrès, traquez vos mauvaises habitudes.

Asthme d’effort
L’asthme induit par l’exercice (AIE) est parfois le premier signe d’une pathologie chez qui n’a jamais eu de crise.
Symptômes : ils surviennent après l’effort, au maximum dans les 5 à 10 minutes, et se caractérisent par une oppression thoracique, la toux, l’essoufflement, la respiration sifflante. Le plus souvent, ils s’estompent en quelques minutes. Mais, parfois, ils peuvent déboucher sur une crise d’asthme potentiellement dangereuse.Causes : courir implique de beaucoup ventiler, donc de davantage irriter les bronches, déjà soumises à l’inflammation. C’est pourquoi cet asthme survient surtout après un effort prolongé et pas un exercice court, même intense. Temps froid, humide, air pollué ou saturé de pollens le favorisent. Prévention : près de 40 % des sportifs présentent un asthme d’effort. Les traitements de fond existent, mais ils doivent toujours s’accompagner d’un échauffement dans les règles pour permettre aux bronches de s’ouvrir, d’une bonne hydratation pour que le débit respiratoire n’assèche pas la muqueuse bronchique et d’une abstinence en cas de grand froid, de pollution ou d’attaque pollinique.Allergie alimentaire
Induite par l’effort (AAIE), l’AAIE est une forme d’allergie alimentaire particulière et méconnue, déclenchée à l’effort, notamment en course à pied.
Symptômes : poussée d’urticaire, démangeaisons dans les paumes des mains et les plantes de pieds, gonflement du visage, douleurs abdominales, troubles digestifs, difficultés respiratoires. Ils apparaissent 30 minutes à 2 heures après l’ingestion d’un aliment, entre 10 et 50 minutes après le début de la course et peuvent persister 4 heures après. En stoppant l’exercice dès les premiers symptômes, ceux-ci régressent de suite. Causes : il s’agit toujours d’un aliment qui, s’il est ingéré sans être suivi d’activité physique, ne pose aucun problème. D’où la difficulté d’identifier le coupable. Notez, cependant, que les crustacés et la farine de blé sont souvent incriminés. Comme le raisin, la tomate, les produits laitiers… Prévention : faute d’avoir à coup sûr éjecté de vos menus le ou les aliments en cause, respectez toujours un délai d’au moins 4 heures entre le repas et la séance. évitez de courir fatigué, stressé ou sous anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Et consultez : dans ses formes graves, l’AAIE peut se solder par un œdème de Quincke. Céphalée d’effort
Courir peut aussi bien soulager les vrais migraineux (dont les crises durent en général entre 4 et 72 heures et s’accompagnent de nausées), que déclencher une céphalée chez les autres…
Symptômes : une douleur soudaine et intense, bilatérale et pulsatile, qui dure de 5 minutes à 24 heures. Les hommes y sont plus sensibles. Déclenchée par les sports d’endurance, elle peut aussi l’être par la toux ou l’orgasme.Causes : elle est due à une augmentation trop brutale de la pression sanguine cérébrale, faute d’échauffement suffisant, et à une déshydratation, dont elle est l’un des symptômes. Mais, elle peut aussi révéler une anomalie cérébrale artérielle ou veineuse, voire une hémorragie méningée… Prévention : consultez d’urgence dès la première douleur, pour éliminer les causes médicales. Si la céphalée est liée à l’effort, respectez toujours 15 minutes d’échauffement, hydratez-vous, soyez régulier dans votre entraînement, évitez de vous lancer en état de fatigue ou de stress, bannissez les aliments déclencheurs (alcool, fromage). Musclez votre cou, faites examiner votre vue et votre équilibre postural : c’est annexe à l’effort, mais ça compte aussi.

Zoom : 3 parades aux pollens

Courez de préférence à la fraîche ou en fin de journée. Surveillez la carte (pollens.fr). En cas de pic, abstenez-vous.
Respirez par le nez (les poils font barrage et le trajet de l’air jusqu’aux poumons est plus long), ou à travers un foulard léger ou encore avec une noisette de crème grasse et épaisse dans les narines pour piéger les intrus.
Lavez votre tenue, savonnez-vous bien et lavez yeux et narines au sérum physiologique après chaque sortie.

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