Quid des gels énergétiques ?
De plus en plus prisés dans le monde de la course à pied, les gels énergétiques apportent les carburants préférés des muscles, à savoir, les glucides (sucres) sous une forme concentrée donc peu volumineuse et généralement pratique, car facilement transportable. Mais tous les gels sont-ils identiques ? À première vue oui, car ils contiennent tous environ 80 à 95 % de glucides. Mais en y regardant de plus près, on s’aperçoit que certains fabricants proposent d’incorporer non seulement des sucres simples, rapidement absorbables (sirop de glucose, dextrose…) et provoquant un effet énergétique immédiat, mais aussi des sucres semi-complexes (maltodextrines, polymères de glucose…) se comportant pratiquement en « sucres lents » d’une grande digestibilité durant l’effort. Cela permet une bonne répartition de l’énergie dans le temps : fringales et coups de pompe sont ainsi retardés.
Cependant, il est bon de rappeler que leur consommation ne doit nullement se substituer à l’eau, car non seulement, elle seule permet d’hydrater l’organisme, mais elle est également nécessaire pour faciliter l’absorption de ces sucres. C’est le cas aussi de certains sels minéraux, comme le sodium, alors que le potassium serait plutôt utile à la récupération. La vitamine B1 permet, quant à elle, une utilisation énergétique optimale par le muscle, de ce carburant. Quelques fabricants de gels l’ont un peu trop vite oublié !
Attention aux excès. Certains gels « agressent » l’estomac, provoquant quelques aigreurs et déstabilisant le tube digestif par des phénomènes d’osmose si l’on ne boit pas en conséquence. D’autres ne précisent pas les conditions optimums d’utilisation du produit, voire même, font planer un espoir quant à des résultats « super-dynamisants », aux pouvoirs énergétiques « coup de fouet »… Même si, dans la composition de certains gels, on retrouve de la caféine, des extraits végétaux (ginseng, kola…) et des vitamines en pagaille, ils ne peuvent évidemment pas, à eux seuls, remplacer les entraînements et une alimentation adaptée.
On peut donc conclure que les gels, dans l’ensemble, peuvent apporter une aide précieuse et très pratique pour éviter des défaillances énergétiques. Ils ont pour unique mission de nous apporter, sous un faible volume du glucose, toujours de façon instantanée, et parfois en « option », un effet « progressif » ou « retardé ». Tout le reste (prévention des crampes…) est plus accessoire, les doses de telle ou telle substance végétale étant minimes.
Pensez enfin à tester individuellement les gels, durant les séances d’entraînement, afin de sélectionner ceux qui vous conviennent le mieux. Pour ceux qui désirent courir, avec pour objectif la perte de poids, il est évident qu’il vaut mieux solliciter les réserves énergétiques corporelles et l’utilisation des gels ne sera alors pas « recommandée » (sauf en cas de défaillances). La « cadence » et le « rythme » des entraînements ne sont, de toute façon, pas les mêmes qu’à l’occasion d’une préparation pour une compétition.
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