Courses

Ultra Marin, le boulevard de l’Océan.

Par gmartine , le 4 juillet 2019 - 5 minutes de lecture

Marion s’est frottée à la version 58 km de l’Ultra Marin. Elle a adoré. Ses jambes, un peu moins !

Avez-vous déjà envisagé un trail en bord de mer ? Toujours poussée vers de nouveaux paysages, j’ai testé l’ultra marin. 177km autour du Golfe du Morbihan. Bien sûr d’autres formats sont au programme : de la marche nordique au 87km, en passant par un 58km et un 36km. En terrain plat certes, mais avec un splendide rivage à admirer ! Je choisis de m’inscrire sur le 58 km. Depuis Sarzeau, les chemins côtiers conduiront les 1600 participants à Vannes, sous l’arche de l’arrivée.
La ballade commence samedi 29 juin à 17h. Il ne fait pas trop chaud mais l’humidité est écrasante. J’ai hâte de longer la côte et ses flots chéris. Pour en prendre plein la vue. Pour profiter de la vie. Pour en prendre plein les jambes aussi. La fougue de la jeunesse pousse certains à oublier que le chemin est long. Le départ est rapide. J’opte pour une entrée en matière plus tempérée, il sera toujours temps d’envoyer la purée.

Beauté et douleur

Après le Hézo, chacun trouve son rythme et vogue en silence. Je profite du moment présent. J’admire la vue lorsque le tracé nous le permet, ou je profite de la fraîcheur de la forêt. Seule dans mon monde, seul le bruit des clameurs encourageant les coureurs me rappellent à la réalité : ah oui, nous sommes plusieurs ici, et cette belle nature est à partager. Tout le monde doit pouvoir en profiter. Familles, amis, passants, clament, chantent et applaudissent à notre passage, décuplant les forces ou atténuant les douleurs.
À Sénè, émue tout à coup par cette si belle terre, si belle que l’on croirait au mirage, me sont revenus à l’esprit Lamartine et ses vers décrivant parfaitement le paysage.
 » Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices ! Suspendez votre cours : Laissez-nous savourer les rapides délices Des plus beaux de nos jours !”
Le moment présent est douloureux. Mes jambes, mon ventre, ma tête, tous me clament de m’arrêter net. Mais cette côte sauvage me fait les beaux yeux. Continue encore un peu, tu verras me chuchote -t-elle, là-bas, c’est encore mieux.
“ Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire, Que les parfums légers de ton air embaumé, Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire, Tout dise : Ils ont aimé ! “
J’ai aimé ce trail. Et je le recommanderai. Pour son paysage à redonner du souffle. Pour l’ambiance. Un regret cependant, il manquait en récompense une galette saucisse à l’arrivée, pourtant tant espérée et si méritée !

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