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Trois courses de l’extrême qui font froid dans le dos !

Par gmartine , le 1 février 2022 - 5 minutes de lecture

Antarctique, Pôle Nord, Yukon, rien qu’à leur évocation, on tremble de froid. Voici trois courses de l’extrême, et leur petite anecdotes qui font froid dans le dos.

Marathon de l’Antarctique : un capitaine, un bar et des hamsters !

Voici la première des trois courses de l’extrême liées au froid. Il existe à ce jour deux organisations qui emmènent des coureurs à l’autre bout du monde réaliser leur rêve de course « congelée » avec ce Marathon de l’Antarctique. Marathon Tours & Travel fut la première agence à l’organiser dès 1995*. Le principe est assez simple : on prend le bateau à Ushuaïa, comme n’importe quel « touriste » et on fait la traversée avec un passage du cap Horn souvent bien secoué. Le premier jour à destination, on court 42 kilomètres au milieu des bases scientifiques et des manchots. Avant de remonter sur le bateau faire une croisière d’une semaine pour découvrir ce continent absolument fabuleux.

442 tours sur un ponton….


2001, mauvaise surprise pour toute l’équipe, la météo n’est pas au rendez-vous et le capitaine, seul maître à bord, refuse de mettre les Zodiacs à la mer. Le marathon est annulé et surtout impossible à décaler, l’organisation n’ayant pas les autorisations nécessaires.

Il suffira de quelques minutes pour que tous les participants se lancent un défi totalement dingue : courir 42,195 km sur le ponton du bateau, soit 442 tours avec un ravitaillement installé au chaud et au bar ! Cette petite histoire fera le buzz dans la presse internationale, faisant rentrer le Marathon de l’Antarctique dans la légende des courses les plus folles jamais organisées.

Courses de l’extrême : The North Pole Marathon, le plus long de l’histoire

Antarctique North Pole Yukon

Après le sud, partons au nord ! Là, le principe du North Pole Marathon est un peu différent de son cousin. Les coureurs sont embarqués dans un avion-cargo qui les dépose sur la banquise le temps d’installer un parcours en boucle et c’est parti. Ils courent leurs 42 km, alternant un thé et une lampée de vodka et tout le monde remonte bien au chaud sur la terre ferme. Seulement là encore, c’est la météo qui décide et le pilote a le dernier mot.

Le 10 avril 2016, une nouvelle fois puisque c’est déjà arrivé auparavant, les conditions de glace et de vent rendent le défi impossible à relever. Il faut trouver un autre lieu, créer une autre piste d’atterrissage et un autre parcours qui reste toujours une boucle d’environ 4,22 km à faire 10 fois, donc.

Une semaine d’attente…

Pas le choix, la date est décalée de huit jours. Que faire ? Attendre sans être sûr que la course aura bien lieu en prenant en charge l’hôtel et tous les frais annexes ? Rentrer chez soi et perdre la bagatelle de 14 000€ euros ? (Avis aux plus motivés : on est à 15 900 euros pour l’édition 2022 !). Pour ceux qui ont posé une semaine de congés, c’est tout de suite plus compliqué.

Cocorico, Michel Ribet, 78 ans, sera le plus âgé à finir ce marathon un peu spécial. On dit souvent qu’on sait quand on part, mais jamais quand on arrive. Avec The North Pole, on ne connaît même pas la date de départ !

Comment s’entraîner dans le froid

Yukon Arctic Ultra : « à vos risques et périls »

Dernière de nos trois courses de l’extrême qui font froid dans le dos : la Yukon Artic Ultra. Une épreuve qui se déroule dans le nord-ouest canadien. Même si l’organisation propose plusieurs distances, la plus légendaire reste celle de 430 miles. Soit 692 km à parcourir sur la trace de la Yukon Quest, la plus longue course de chiens de traîneaux au monde organisée dans le grand nord canadien.

Il n’est pas rare d’avoir des températures qui frôlent les -50 °C ! Ainsi, le coureur doit non seulement parcourir cette distance de dingue, mais il doit surtout le faire en tractant une pulka dans laquelle il rangera tout son matériel. En effet, même s’il y a des bases de vie, la course est annoncée en autonomie complète, avec les risques que cela implique.

Une hypothermie mal gérée

Si l’organisation se contentait de faire signer une décharge aux participants en mode « vous reconnaissez que vous avez conscience que vous pouvez mourir congelé ou dévoré par un ours », l’année 2018 marquera les esprits. A cause du drame vécu par Roberto Zanda, qui a perdu ses deux pieds et neuf de ses doigts à cause d’une hypothermie mal gérée. L’organisation prévoit dorénavant un mini-stage de survie par grand froid avant d’autoriser le départ. Cocorico de nouveau, c’est un Français, Thierry Corbarieu, qui gagne l’édition 2019.

Antarctique, Pôle Nord ou Yukon, ces trois courses de l’extrême ont de quoi nous donner froid !

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