Tour de l’Europe de Serge Girard : de retour en France

Serge Girard a quitté Paris le 17 octobre dernier pour tenter de battre le record du monde de la plus grande distance parcourue en courant en un an. Objectif annoncé : 25 000 km, soit l’équivalent d’environ de 600 marathons.
Pas de repos pour les guerriers. Le 1er janvier, Serge Girard était sur les routes, prêt à braver le mauvais temps. « Car le Tour d’Europe continue par monts et par vaux et envers et contre tout, surtout le temps qui passe et nous dépasse bien souvent », explique sa femme, Laure.
Et pour fêter le passage de 2009 à 2010, qu’à fait Serge ? 1,78 km à midi en hurlant «bonne année». Et il lui faudra se relever quelques heures plus tard pour une nouvelle journée de course. Bonne surprise, Sergio, coureur espagnol de Burgos, en visite chez ses parents, a pu localiser Serge grâce à sa balise. Il arrive sur la fin d’étape au 55ème kilomètre et nous explique qu’il n’a jamais vu un mois de décembre aussi mauvais. Au soir du 1er janvier, Serge est lessivé et les douleurs ressortent d’autant plus : mal aux fessiers, mal sur le pourtour de la malléole externe à droite et puis mal partout d’une façon générale. A 19H00, il est au lit, même manger lui a été pénible.
Au fil des jours, serge a de plus en plus de difficultés à mettre son corps en mouvement le matin, il lui faut du temps pour se préparer, le visage déjà fatigué au lever. « Je lui a fais remarquer que la récupération avec les années est moins bonne (une vérité physiologique), pour toute réponse, il m’a lancé un regard oblique. Et que croyez vous, le lendemain, à l’arrivée de l’étape qu’il a achevé avec brio, il me disait « tu vois le vieux, il n’est pas encore mort ».
Pourtant depuis quelques temps, il évoque son manque de motivation par rapport au parcours, non à cause de la diversité des paysages et des rencontres, mais plus au niveau de sa progression. « Une fois revenu à Toulouse, à 800 km de Paris, j’aurai parcouru près de 6 600 km, je serai si proche du point de départ… »..

Malgré ces quelques chutes de moral, Serge continue et le 6 janvier dernier après 82 jours de course, il passe les 6 000 km. Le lendemain, un dentiste, Paco vient accompagner ses foulées. Il a annulé quelques rendez-vous pour l’occasion et 11 kilomètre plus loin, retournera en sens inverse récupérer sa voiture….
Au niveau de l’alimentation, d’une façon générale, Serge mange tout ce qui lui fait plaisir ou lui fait envie. Mais depuis le retour en Espagne, il ne mange plus de fruits en conservant toutefois son jus de fruit frais le matin. Sinon c’est repas de décompose ainsi :1 petit-déjeuner – 15 ravitaillements – 1 repas le soir.
Le petit-déjeuner : 1 jus de fruit, 1 café sucré allongé de type américain, des tartines beurrées et/ou des croissants ou pains au lait et en règle générale, un muesli avec un yaourt au soja.
Les 15 ravitaillements :
Pour le sucré : Madeleines, barres de nougats, barres d’amandes, compotes énergétiques, chocolat, barres aux sésames, crèmes au chocolat ou vanille ou praliné, riz-au-lait.
Pour le salé : 2 à 3 assiettes de jambon-saucisson-fromage-chips, des salades maisons à base de riz, pâtes ou pommes de terre et si il fait froid des plats chauds tels que des soupes améliorées, des pâtes, des purées, des potages bien épais que Joël prépare avec attention et que Serge mange avec plaisir et goût. Pour cela, l’équipe utilise des œufs, des steaks hachés, des pommes de terre, du poulet, du jambon, du fromage râpé qui sont ajoutés à des bases de repas lyophilisés. Et il faut cela car il est impératif que Serge mange 4 000 kcal par jour.
Le repas du soir : en général une entrée (salades, charcuterie ou soupe), un plat de viandes blanche ou rouge, à base de féculent mélangé avec des légumes, du fromage et un dessert tel qu’une crème au chocolat ou pas de dessert du tout. Le tout arrosé d’une bière, pour le plaisir !
Le 9 janvier avec quelques jours d’avance, Serge rejoint la France. La météo est toujours aussi capricieuse et en plus de l’effort physique, il doit lutter contre les éléments.
Le lendemain, il fait froid mais le soleil brille. Après Tarascon-sur-Ariège, Patrick habitant de Foix, préfecture de l’Ariège, vient le rejoindre et l’accompagnera jusqu’au col del Bouich (599m)…. Malheureusement, en ce lundi 11 janvier, Serge ne tenait pas debout après une nuit blanche liée à une diarrhée et des vomissements…. Toute l’équipe était à La Bastide de Serou (Ariège).
Des nouvelles prochainement.
Le road book depuis le 1er janvier 2010
- Nombre de Marathons courus : 149.4
- Nombre Total de Km courus : 6302.49
Serge court depuis 86 jours soit une moyenne de 73.3 Km/jour
J86 – Dimanche 10 janvier : Merens-les-Vals – La Bastide de Serou +4km – 73,83km 8H36
J85 – Samedi 9 janvier : Andorre (Frontière) – Merens-les-Vals (France) – 66,18km 9H32
J84 – Vendredi 8 janvier : Ponts – Andorre (Frontière) – 76,26km 10H48
J83 – Jeudi 7 janvier : Entre Alcarras et Lleida – Ponts (Espagne) – 72,17km 9H46
J82 – Mercredi 6 janvier : Caspe – Entre Alcarras et Lleida (Espagne) – 78,91km 10H17
J81 – Mardi 5 janvier : Gargallo (Borne 194 N211) – Caspe (Espagne) – 77,00km 9H36
J80 – Lundi 4 janvier : Monreal del Campo (+1km) – Gargallo (Borne 194 N211) (Espagne) – 79,85km 10H53
J79 – Dimanche 3 janvier : Borne 72 sur la CM 2015 – Monreal del Campo (+1km) (Espagne) – 74,81km 10H06
J78 – Samedi 2 janvier : 3km avant Alcocer – Borne 72 sur la CM 2015 (Espagne) – 75,53km 10H18
J77 – Vendredi 1er janvier : Olmeda de las Fuentes – 3km avant Alcocer (Espagne) – 75,02km 10H01 + 1, 78km cette nuit de réveillon = 76,80km
Voir la présentation du tour de l’Europe en courant
Le road book du 17 octobre au 9 novembre
Le road book du 10 au 26 novembre
Le road book du 26 novembre au 31 décembre
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