Tour d’Europe de S. Girard : déjà un mois de course en France ! (1/2)
Serge Girard a quitté Paris le 17 octobre dernier pour tenter de battre le record du monde de la plus grande distance courue en un an. Objectif atteint : Le record de l’indien Tirtha Kumar Phani – 22581 Km en 365 jours – est tombé le 20 août. Mais ce n’est pas fini !
Cela fera un mois demain que le coureur a traversé la Manche pour revenir terminer son tour d’Europe en France. À cette occasion, Jogging International vous propose une rétrospective en deux parties de ce mois passé sur les routes.
Première partie : du 06 au 20 septembre.
Home sweat home…
Calais, 10H00, Serge et l’équipe mettent pied à terre. Beaucoup d’émotion pour ce retour en France. La veille, un monsieur s’était arrêté sur la petite route de campagne côté anglais, sur laquelle Serge tournait, pour lui demander si il pouvait courir avec lui à Calais. C’est ainsi que Mike, franco-anglais, le rejoint, une fois arrivé en France.
Deux jours plus tard, Serge est réellement en avance car il tourne beaucoup plus vite que ces derniers mois – où il progressait à 7 km/h de moyenne. Il a encore des ressources et surprend tout le monde. Il envisage des départs plus tardifs chaque matin, car il se positionne desormais sur des bases de 8km/h et non plus de 7.
Le 13 septembre, Serge court seul toute la journée, une première depuis 6 jours. Il est fatigué, le visage creux, les yeux rentrés dans les orbites. « Je me traîne, le temps me semble long… ». Malgré cela, il parcourra tout de même 80,04 km en 10 h 38 mn ce jour là. Il ne veut pas écourter ses étape, alors que rien ne le contraint désormais à en faire autant. Si au moins ces kilomètres supplémentaires, une fois passés les 77 km journaliers, lui servaient d’extras, pour en faire moins le lendemain, mais ce n’est pas le cas. En tout cas pas pour le moment car il a un nouvel objectif qu’il aimerait tenir : passer les 600 marathons le 24 septembre, pour offrir ce cadeau à sa maman dont ce sera l’anniversaire !

Petit jeu de questions-réponses au soir du 14 septembre :
Comment as-tu vécu ton étape ? « Normalement, en respirant. Je suis fatigué mais heureux… »
T’as mal où ? « Genou depuis aujourd’hui, la cheville droite, le tendon d’Achille droit, c’est tout, c’est déjà pas mal pour aujourd’hui ? »
Ta pensée positive du jour « Demain +2000km après la distance du record »
Ta pensée négative du jour « J’en ai pas ! »
Ton passage préféré de l’étape « J’en ai pas eu, ce n’était pas une étape marrante aujourd’hui »
Qu’est ce qui t’a fait avancer aujourd’hui ? « Rien, j’ai couru à reculons ! »
« Ceci explique aussi l’accroissement de la fatigue »
Le Docteur Roattino, que serge et son équipe ont rencontré sur le bord de la route en janvier dernier, est à l’écoute des problèmes du coureur au sujet des douleurs et des difficultés médicales de tous types, depuis Argelès-sur-Mer, où il vit, et vient apporter quelques précisions sur le poids actuel de Serge, qui est de 52 kg.
« Concernant les volumes musculaires : le 17 mai : 43 et 44 cm pour les quadriceps, 34,5 et 34 pour les mollets. Le 29 août : 42 et 43 cm pour les quadriceps, 33 et 33 pour les mollets.
Il y a une fonte musculaire indéniable, le pourcentage de masse grasse serait à ce jour de 17,85% pour un poids de 52 kilos, ce qui n’est pas si bas par rapport à ce à quoi l’on pourrait s’attendre, compte-tenu de la perte des volumes, ce qui prouve bien la fonte musculaire. Ceci explique aussi l’accroissement de la fatigue ».
Pour palier à la fonte musculaire, le Dr Roattino avait préconisé l’utilisation d’un électrostimulateur, et donné quelques exercices à faire pour combattre les raideurs articulaires. Mais à un mois et demi du terme du défi, Serge ne souhaite rien d’autre que courir, manger et dormir.
Surtout, son alimentation est déséquilibrée : jamais de poisson, très peu de viande rouge, aucun fruit excepté son jus aux 3 agrumes du matin, aucun légume vert. Le goût reste quelque chose d’important sur une telle période à passer dans l’effort et Serge ne veut pas se forcer à manger ceci ou cela, s’il n’en a pas envie et même si il sait que cela serait bon pour son organisme. La hantise du coureur de fond, c’est d’abord d’avoir mal à l’estomac pendant la course.
Le 20 septembre, passage des 25000 km !

L’arrivée sur la place Stanislas s’est opérée sous un soleil radieux, qui venait célébrer un évènement très attendu par tous les « suiveurs ». L’objectif initial – le cap des 25 000 km – a été déposé au km 54. Mais le fait de repousser le record toujours plus loin n’est d’aucune aide quand on souffre sur le bitume : Serge confie qu’il n’avait pas vécu d’étape aussi difficile depuis bien longtemps.
La suite du parcours :
5 octobre : Chambéry – Grenoble = Arrivée à 18H00 au Stade Bachelard (en face du stade Lesdiguière).
Rendez-vous 7km avant l’arrivée au Parc de l’Ile d’Amour soit à 16H45’/17H00
6 octobre : Grenoble – Beaurepaire : Pas d’arrivée officielle = pas d’horaire.
Beaurepaire 74km environ depuis centre Grenoble.
7 octobre : Beaurepaire– Valence : Arrivée à ? H au Champs de Mars.
Parcours de 70km jusqu’au point de rendez-vous zone Couleures.
8 octobre : Boffre – Yssingeaux : Pas d’arrivée officielle = pas d’horaire.
Etape difficile 1319m de dénivelé.
9 octobre : Yssingeaux – Ambert : Pas d’arrivée officielle = pas d’horaire.
http://www.openrunner.com/index.php?id=726080.
10 octobre : Ambert – Clermont-Ferrand : Arrivée à 17H00 sur la Place de Jade.
Itinéraire jusqu’au point de rendez-vous à l’intersection Bingen/Lafayette.
Le retour de Serge Girard en France, deuxième Partie
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