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Route ou sentier, faut-il choisir ?

Par La Rédaction , le 2 novembre 2016 - 5 minutes de lecture

Si chacun a son terrain de prédilection, il n’est pas interdit de varier les surfaces. C’est même conseillé, tant route et sentier se complètent parfaitement…

La route, surface souvent jugée traumatisante, et le sentier, réputé pour sa plus grande souplesse, semblent parfois totalement antagonistes. Au point que certains planifient des périodes entières de l’une ou l’autre de ces surfaces, pour ensuite virer totalement de bord vers l’autre environnement. Pourtant, diversifier ses appuis et le type d’effort n’apportera que du bon lors d’une préparation de course, quelle qu’elle soit.

La route a aussi ses bienfaits

Quelque soit le type d’épreuve à venir, la route saura vous faire progresser. S’il pleut, ou s’il a (beaucoup) plu, vous allez d’abord éviter de glisser ou de patauger dans la boue. Cette dernière sera inévitablement présente sur les chemins forestiers, altérant du même coup la qualité technique de votre sortie.

En outre, sur route, vos appuis sont plus réguliers, pas de cailloux, pas de racines, ni de pièges que l’on rencontre sur les sentiers. Avec de bonnes chaussures changées tous les 1 500 km à 2 000 km et pourvues d’un excellent amorti, vous pourrez façonner vous un rythme de course régulier, puisque rien ne viendra gêner votre progression. Vous allez ainsi bien mémoriser vos allures de compétition que vous reproduirez le jour J.

Les bornes kilométriques sont vos amies

Le fractionné se prête très bien à la route pour une raison simple : on peut mesurer la distance parcourue. Ainsi, outre vos sorties plus longues, il vous sera possible d’effectuer sur cette surface vos séances de rythme, sur 500 m, 1 000 m, 1 500 m… en utilisant les repères kilométriques sur de petites distances ou le GPS peut perdre le signal, ou n’est pas toujours très précis.

Votre gestuelle dynamique et votre rendement mécanique seront exploités et renforcés au mieux. Foulée et déroulé du pied sont mieux ressenties, et se travaillent donc plus facilement sur une surface plane que sur terrain accidenté. Même si, au préalable, vous aurez fait votre échauffement sur un terrain plus souple, pelouse ou sentiers. Idem pour le retour au calme.

Si le plat du bitume est profitable (à l’échelle du pied), votre circuit routier ne sera pas obligatoirement plat. Il pourra comporter de légers faux plats, jusqu’à de vrais dénivelés, mais toujours assez faciles pour vous permettre de courir.

Le bitume a toutefois un inconvénient majeur : sa dureté. En cas de problèmes dorsaux, cartilagineux ou pour les coureurs de plus de 80 kg, n’abusez cependant pas de cette surface. Enfin, surveillez régulièrement l’état de vos runnings pour mieux supporter l’onde de choc répercutée par le sol dur à chaque impact !

Les sentiers forestiers plus souples

Contrairement au bitume, le sentier présente l’immense avantage de la souplesse. Moins de risque à l’impact, donc, pour le dos, les articulations…etc.

L’avantage est aussi de pouvoir choisir en permanence un nouveau parcours plus technique, petites buttes ou côtes d’une dizaine de mètres. Cela vous fera travailler vos changements de rythme et renforcera vos muscles. Un sentier sans cailloux et sans racines est préférable, sauf si vous préparez un trail accidenté. Vous devrez dans ce cas vous habituer aux conditions de courses particulières de l’épreuve.

Les inconvénients du sentier : de par sa nature même, il est irrégulier, ce qui au niveau des appuis n’est pas idéal pour les articulations. En outre le coût énergétique d’une foulée y est plus important. La vitesse est réduite et les muscles du mollet et le tendon d’Achille vont chercher à compenser la souplesse du terrain afin de ne pas trop gaspiller d’énergie. Cette compensation est à l’origine de nombreuses tendinites, du talon d’Achille notamment.

Les racines et les cailloux peuvent aussi être une gêne, il faut rester concentrer pour ne pas accrocher un petit obstacle et risquer la chute. C’est bon pour la préparation de course, mais le coureur doit rester vigilant en permanence, ce qui n’est pas évident lorsque l’on court en fin de journée ou même en fin de séance.

En conclusion

Nous vous conseillerons l’alternance des deux terrains. Lorsque les conditions sont propices, un bon chemin, plus ou moins vallonné, loin de la pollution automobile sera privilégié.S’il pleut et que les sentiers deviennent boueux, place à la route qui favorise vitesse et technique de course.

Une séance mixte serait en fait l’idéal : choisir un parcours de 500, 800 ou 1 000 m, ou un sentier longe une partie bitumée. Ainsi vos séances de fractionné, seront un peu plus variées au niveau du terrain, au niveau du décor et aussi des sensations ressenties. C’est une expérience intéressante.

L’alternance des surfaces habituera votre foulée au terrain de la compétition et réduira les risques de traumatismes. Tout en variant vos plaisirs. Ce qui n’est pas le moindre avantage…

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