Marseille – Cassis, 32e édition
Le dimanche 31 octobre 2010 s’est déroulée la 32e édition de la Classique Internationale Marseille – Cassis. Ce semi-marathon sur route a réuni 14 000 coureurs. Parmi eux, comme tous les ans, une équipe du bataillon de marins-pompiers de Marseille.
Sous la pluie, contre le vent, le kényan Philémon Limo a terminé en tête, après 1 h 01 mn 35 sec d’une formidable course. Le premier français, James Theuri, s’est classé neuvième en 1 h 04 mn 45 sec. Le premier marin-pompier a foulé les pavés glissants du port de Cassis après le temps tout à fait honorable d’une heure et dix huit minutes. Au bataillon de marins-pompiers de Marseille depuis novembre 2002, Emmanuel Rebsamen, 26 ans, est un sportif invétéré, licencié à la Fédération Française d’Athlétisme. Sa passion : courir ! Et il la vit depuis 19 ans.
Habitué des cross et trails, c’était sa première participation au Marseille-Cassis : « Je connaissais le parcours pour l’avoir maintes fois parcouru en voiture ou en vélo de route. En outre, le site des calanques est le terrain d’entraînement favori de la section opérationnelle spécialisée du bataillon, dont je fais partie : le Groupe de reconnaissances et d’interventions en milieu périlleux. J’ai pris beaucoup de plaisir dans cette course qui est un formidable challenge personnel pour les difficultés techniques qu’elle présente ».
«Terminer en moins d’une heure et vingt minutes»
Un parcours connu, et dont il se souviendra encore mieux après l’avoir affronté, surtout les parties à forts pourcentages : « Dès le départ du Stade Vélodrome de Marseille, on attaque un faux-plat montant. Puis arrive la première côte qui peut couper les jambes si elle est mal gérée : 300 m de montée pour atteindre le col de la Gineste. Après un replat, on amorce une très longue grande descente et enfin, la dernière ascension, raide, attaque sur 300 m de distance».
Si Emmanuel a apprécié le parcours, il n’en restait pas moins concentré sur le temps qu’il s’était fixé. Un objectif qui a failli lui échapper : « Sur les cinq derniers kilomètres, en jetant un œil sur mon chronomètre, j’ai réalisé que si je ne faisait pas l’effort de relancer, je n’atteindrai pas mon objectif de terminer en moins d’une heure et vingt minutes. J’ai donc accéléré la cadence et j’ai remporté mon défi : 1 h 18 mn ! »
Côtes, fractionné et VMA
Un temps d’autant plus honorable que les conditions météorologiques n’étaient pas au beau fixe : « On peut affirmer que rien ne nous a été épargné : outre un vent de face qui nous a considérablement ralenti, la pluie violente nous fouettait et rendait les appuis glissants ; l’astuce est alors de se protéger au sein d’un groupe de coureur ».
Arrivé 17 minutes après le premier coureur a avoir franchi la ligne, notre athlète apprécie néanmoins la présence de coureurs très rapides : « Le niveau international est très élevé et l’émulation est grande. Certes, je n’ai pas pu remonter le coureur kényan, mais ma motivation était forte et j’étais bien préparé ». Une préparation adaptée à la course : « Six semaines avant la course, j’ai programmé plusieurs footings de deux heures avec fort dénivelé pour acquérir résistance et endurance. Puis, trois semaines avant, j’ai adopté un entrainement plus spécifique pour augmenter ma vitesse maximale aérobie (VMA) : fractionné et séance de vitesse ».
Mais le coureur est bien conscient que cette préparation ne vaudrait rien sans un travail de longue haleine : « Avec une hygiène de vie saine tout au long de l’année, je sais que je prendrai chaque année du plaisir à courir le Marseille – Cassis ».
C’est tout ce qu’on lui souhaite !
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