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Marathon des Sables 2018 : Retour sur la 2ème étape

Par gmartine , le 10 avril 2018 - 2 minutes de lecture

La deuxième étape du Marathon des Sables 2018 a proposé aux 976 concurrents

au départ ce matin ce qu’ils sont venus chercher ici : 39 km au cœur du Sahara un soleil brûlant, des paysages incroyables et du sable à perte de vue.

Si l’étape d’hier s’est avérée plutôt accessible, celle d’aujourd’hui a plongé les 976 concurrents au départ ce matin dans « l’enfer du désert » : beaucoup de sable, un énorme djebel à monter puis à descendre, et une chaleur étouffante due à une hygrométrie très élevée, et encore renforcée par le contraste avec la fraîcheur matinale. Cette accumulation de difficultés va causer de nombreux abandons dans la journée – on en comptait déjà 5 à 13 h, après 5 heures de course, dont l’une des favorites, la suissesse Andrea Huser. Le point d’orgue de cette deuxième étape totalisant 39 km : le djebel El Otfal dont les concurrents vont descendre la mythique face sablonneuse. Si les plus aguerris se jettent à corps perdu dans cette impressionnante pente, faisant jaillir des gerbes de sable, les concurrents plus précautionneux mettront plusieurs dizaines de minutes à descendre pas à pas les 250 mètres de dénivelé de cette magnifique montagne, rôtis par un soleil impitoyable.

Tentes et recettes maison

Sur le Marathon des Sables, les habitués du camping ne se sentent pas trop dépaysés, mais ceux qui voyagent en hôtel 5* peuvent être un peu chamboulés… La vie sur le bivouac est un paramètre essentiel pour réussir son MDS, autant sur le plan sportif (récupération, alimentation…) que sur celui du plaisir (camaraderie, ambiance…). Et dans ce cadre très particulier, à 8 par tente berbère ouverte aux quatre vents, certains s’épanouissent réellement : «La camaraderie sous la tente est formidable, on est vraiment une famille», affirme Richard Elliot. «Cette nuit s’est mieux passée que les deux premières nuits, où l’excitation d’être ici m’avait un peu perturbé.» Les feux, symboles de la réunion des hommes, crépitent sur le bivouac devant chaque tente, mais hier soir, au cœur du triple anneau de tente, c’est un immense feu de joie qui a réchauffé les âmes des 977 marathoniens des sables arrivés au bout de la première étape, un formidable moment de communion sous des milliers d’étoiles.
Du côté de la nourriture, les pratiques sont très variées entre ceux qui mangent chaud, froid, lyophilisé, mueslis… Sandra Amstutz dénote un peu : «Je prépare mon petit-déjeuner la veille au soir, en faisant tremper des graines tout la nuit. Et j’ai un petit stock de pruneaux.» Pendant les étapes, il est nécessaire de grignoter quelques victuailles : barres de céréales, fruits secs… Sucres rapides pour l’énergie immédiate et sucres lents pour l’énergie à plus long terme se combinent pour permettre à chacun d’aller au bout de l’étape sans subir de «coup de moins bien.»

Rachid El Morabity prend les commandes

Sur cette deuxième étape, Rachid El Morabity a véritablement fait parler la poudre : après un premier tiers groupé, le titulaire de 5 titres sur le MDS a accéléré et acreusé le trou sur la partie ascendante, son terrain de prédilection. Personne n’a pu rivaliser avec son rythme : à l’arrivée, il devançait son frère Mohamed de plus de 10 minutes. Cette tactique est chère à Rachid : montrer qui est le patron et s’octroyer par la même occasion un petit matelas d’avance qu’il pourra gérer sur les étapes restantes.Chez les femmes, Natalia Sedykh, victorieuse de la première étape, a écopé d’une pénalité d’une heure pour défaut de matériel obligatoire. Malgré ce coup dur, elle reste persuadée qu’elle peut remporter l’épreuve, mais pour cela elle va devoir réellement s’employer. L’américaine Magdalena Boulet s’empare de la tête du classement provisoire. Photo @Josuefphoto

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