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Marathon des Sables 2018 : le point sur les favoris

Par gmartine , le 3 avril 2018 - 5 minutes de lecture

250 km, 6 étapes, 7 jours en autosuffisance alimentaire, plus de 1000 concurrents issus de 50 pays, c’est parti pour l’édition 2018 du Marathon des Sables ! Passage en revue des favoris avant le départ le 8 avril prochain.

Si la tête de course avalera les 250 km du Marathon des Sables en moins de 20 heures à 13 km/h de moyenne, on peut également parler de performance pour les marcheurs qui passeront près de 80 heures à arpenter le désert sous 45°C, et on peut bien sûr parler de performance pour ces athlètes tels Didier Benguigui, concurrent non-voyant qui trouvera son chemin dans le désert grâce à l’aide de son guide et neveu Fabrice Zarka, novice sur le MDS. Chaque concurrent se rend dans le Sahara avec sa propre histoire, et chaque histoire qui s’écrit dans le désert est une performance en soi.

Bataille féminine indécise

Du côté des élites, la grande favorite de cette 33e édition est Russe. Natalia Sedykh, troisième en 2015 et victorieuse en 2016, sera la plus jeune des concurrentes de ce plateau élite du haut de ses 30 ans. La Suissesse Andrea Huser n’a jamais couru dans le désert, mais en montagne c’est une véritable reine. Son point faible outre son inexpérience sur le MDS : c’est un « diesel », il lui faut de dizaines et des dizaines de kilomètres avant de trouver son rythme. Elle reste donc prudente : « Je voulais voir et expérimenter le désert du Sahara ; mon but est de terminer la course, et pour le reste on verra bien ». L’américaine Magdalena Boulet pourrait elle aussi se battre pour la victoire.Elle aime la chaleur, elle aime les longues distances, elle a gagné de nombreux 50 et 100 miles, dont la mythique Western States aux États-Unis, mais ce sera son premier MDS : « Mon but premier est de finir, bien sûr, mais je suis compétitrice dans l’âme et j’adorerais finir sur le podium ». Enfin, Anna Marie Watson (GBR) sera sans doute également aux avant-postes. Deuxième sur le MDS en 2015, victorieuse de la première édition du Half MDS Fuertaventura l’année dernière, elle est certes moins performante qu’Andrea et Magdalena, mais elle est plus expérimentée sur ce format de course.

Hégémonie marocaine chez les hommes

Après ses 5 victoires sur l’épreuve (2011, 2014, 2015, 2016, 2017) et sa victoire sur la première édition du MDS Peru, Rachid El Morabity reste la star incontestée du MDS. Difficile de ne pas le voir une sixième fois sur la plus haute marche du podium ! Son petit frère, Mohamed El Morabity (26 ans) a terminé 2e l’année dernière avec 23 minutes de retard sur son aîné. Avec l’expérience engrangée, parviendra-t-il à combler ce retard cette année ? « Je vais encore une fois partager le MDS avec mon grand frère Rachid et j’en suis vraiment heureux. Il m’apporte son expérience et est un véritable exemple pour moi ». Ancien top marathonien (deux victoires au Marathon de Londres en 1999 et 2001, une à New York en 2000, record personnel à 2h06mn43s), Abdelkader El Mouaziz (48 ans) profite de sa vitesse et de son endurance sur depuis 2014. Il s’est classé une fois 7ème et deux fois 2ème et devrait se battre lui aussi pour la victoire. De son côté, Aziz El Akad prend un an de plus chaque année, comme tout le monde, mais à désormais 50 ans, il peut s’enorgueillir de s’être classé sept fois dans le Top 5 depuis 2007 ! Enfin, Gediminas Grinius n’est pas Marocain, mais le lituanien est une bête d’ultra-trail, et il a réussi à se classer 6ème pour sa première tentative sur le format similaire du MDS Peru l’année dernière, ceci malgré un très mauvais début de course. En gommant les erreurs péruviennes, il pourrait bien s’inviter sur le podium au Maroc.Photo @Alexis Berg

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